"J'ai tellement faim", se plaint la voisine de Castle.
"Moi aussi", assura cette dernière.
Cela faisait déjà 3 semaines qu'elle avait quittée Taness pour retourner dans son "trou du cul du monde", au canada francophone.
Taness lui manque beaucoup. La bonne ambiance de la maison, les bons plats de sa maman et meme le clic clac lui manque, en faite.
"Taness me manque", râla Castle.
"Je sais, tu me le dis tout les jours", lui rappela son amie.
"Désolé, Loana."
La sonnerie de midi retenti, et les deux amies sortent en trombe de la classe, pour courir en direction du self. Dans ce genre de cas ou la journée est pesante, chaude et autre, les élèves souhaitent juste une chose : manger. Et c'est au premier qui arrivera.
Le téléphone vibre dans la poche de Castle, elle s'arrête. Son amie fait de même.
C'est un numéro français. Intriguée, "C" décroche et porte le téléphone a son oreille.
"Oui, allô?" répondit-elle.
En simple réponse, elle reçut un reniflement.
"C'est qui?"
"C'est moi, c'est- c'est le papa de Taness", répondit une voix noyée par les larmes. "Je- Taness il- il est mort... Il avait ton ours dans les bras et-"
Au départ, Castle ne voyait pas vraiment ce que les gens ressentait quand ils disaient "le monde s'arrete de tourner", "tout se fige" ou encore "quelque chose se brise".
Là, a ce moment précis, elle le ressent. Les personnes autours d'elle ne bouge plus, semble la fixer. Elle sanglote doucement, lâche son portable qui s'explose par terre, et tombe littéralement au sol.
"T" ne pouvait pas être mort.
C'était une blague.
Elle n'y croyait pas.
Sa chute, bien qu'au ralentie, fut violente, et sa tête cogna au sol.
Des cris s'élevèrent. Tout se passa doucement et en même temps très vite. Les pompiers arrivèrent, lui disaient des choses que qu'elle n'arrivait pas a comprendre.
On semble l'emporter dans une ambulance, puis on lui enfonce une perfusion.
Elle veux parler, mais elle n'y arrive pas. La seule chose qui lui vient et qui arrive a franchir la barrière de ses levres fut ce prenom a six lettres.
"Taness"
Et le noir l'engouffra.
31.05.2016
