Les gouttes de pluies ruisselaient sur les vitres saccagées en harmonie avec mes larmes. Tes pas frémissaient sur le goudron abîmé, je te regardais. Toi, et ton âme qui s'envolaient de plus en plus loin à chaque coup de vent, à chaque pas que tu prononçais. Je ne savais pas si tu reviendrais, je ne savais pas où tu allais mais je ne voulais en aucun cas le savoir. Je posais ma main tremblante sur le verre humide. Le mistral détachait le peu de fleur qui restait, elle, fidèle à leurs arbres. Une pétale de cerisier vint se posé délicatement sur la vitre, elle était d'un rosé délavé. Froissée par le chemin brutale qu'elle venait d'emprunter, elle te ressemblait. Fragile, belle, abîmée, désemparée, froissée, mais aimée. Elle était toi, tu étais elle.
Une pétale de cerisier, douce et éclatante, âme fragile et désemparée, tu étais ma pétale. Je la pris et te l'envoya, en signant "je t'aime, va, vole."
Ma tendre et douce fleur.
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Heure de l'écrit: 13h05
Dare de l'écrit: 14 juin 2016
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(Re)naissance d'une plume
PoetryÉcrits ou poésies, sortie tout droits des ténèbres de mon esprit. Plume désemparée, voir même accablée par la société. Âme vide recherchant la vie.