Je t'ai vu partir dans les alentours de minuit. Entre le brouillard et la lune, un pas de plus vers la nuit. Je t'ai attrapé la main, en te disant de rester pour une dernière fois. Mais tu as préféré me regarder droit dans les yeux, et me dire que c'était ton seule et unique choix. Pendant un instant j'ai pensé que tu souriais, mais tu t'es mise à pleurer. Je n'ai pas su quoi te dire, nos larmes coulaient sur nos joues fraîches. Je me suis approché de toi, mais tu as reculé. Un pied dans le vide, un autre sur le bord. Un pas de plus et s'en était fini. Je te rattrapais de justesse, quand tu t'es mise à sourire. La lune illuminait ton visage pâle, humide, mais heureux. Tu m'as fais un signe de tête, puis tu as lâché ma main. En un fragment de temps, tu tomba. Le vent t'emporta, et tu te fracassa sur le sol. Tu voulais voler, tu voulais être heureuse, mais ce n'était qu'éphémère. Le vide t'as rattrapé et t'as ôté de ce monde. Tu as préféré voler pendant quelques secondes en pensant que cela durerai une éternité. Entre le brouillard et la lune, entre les minutes et les heures, entre la vie et la mort, tu étais heureuse. C'est seulement en un fragment de silence que je t'ai vu partir. Je t'aime.
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Date de l'écrit: 6 novembre 2016
Heure de l'écrit: 11h09
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(Re)naissance d'une plume
PoetryÉcrits ou poésies, sortie tout droits des ténèbres de mon esprit. Plume désemparée, voir même accablée par la société. Âme vide recherchant la vie.