onze

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Elles discutèrent, de tout et de rien, mais surtout d'Alice. De la manière dont elle avait décoré son appartement, ses goûts, ses centres d'intérêts, son passé, son avenir. Elles discutèrent beaucoup, longtemps, et Alice ne manquait pas une occasion pour lui retourner les questions. Ce soir là elles apprirent à se connaître, et plus les tasses se vidaient, plus elles devenaient curieuses l'une envers l'autre. Une curiosité qui se fit tactile, car sans trop s'en rendre compte, elles s'effleuraient les mains, les poignets, et la femme lui touchait parfois légèrement les cheveux d'une manière bienveillante.

Elles dérivèrent sur des sujets plus personnels, voire intimes, des sujets liés à l'amour, au sexe.
Cette conversation – et peut-être en était-ce l'objectif, avait un peu excité la jeune fille, qui ressentait à présent une attirance charnelle, presque encombrante. Elle regardait son aînée s'exprimer, d'un air intéressé, presque passionné. Et elle se perdait à nouveau sur son visage, ses yeux, ses lèvres, et il y avait cette mèche de cheveux, celle qui lui chatouillait sans arrêt la joue, cela faisait un moment déjà que la femme ne l'avait pas dégagé derrière son oreille.

Alice osa enfin pousser cette mèche, tout en caressant son visage du bout de ses doigts. Puis sans savoir qui des deux se pencha vers l'autre en premier, elles s'embrassèrent.

Elles s'embrassèrent, au début tendrement, puis passionnément. Leurs bouches s'entrouvrirent laissant se rencontrer leur langues, et leurs mains se baladaient sur leur taille, leurs cuisses, leurs épaules, leur cou, leurs joues. Elles semblaient chercher à assouvir ce désir qui les dominait.

« On serait peut-être mieux sur ton lit tu ne crois pas ? »

Alice s'installa sur le lit, et sa professeure au dessus d'elle, fit glisser doucement sa main le long de sa cuisse encore habillée, et remonta jusqu'à son entre-jambes, où elle caressa un peu plus fort.
Elle saisit gentiment la main de son élève l'autorisant à la toucher, ses doigts parcoururent alors timidement sa poitrine, puis sa paume vint réchauffer son sein.

Les baisers déferlaient sur le cou de la jeune fille, et s'évadèrent le long de son abdomen, traçant un chemin invisible qui disparu, en dessous de son nombril. Un papillon agitait ses ailes à chaque marque de lèvres sur sa peau, et Alice se laissa ainsi guider vers le plaisir.

MadameOù les histoires vivent. Découvrez maintenant