(Bonjour, voici le premier OS de ce "livre" wattpad, si vous voyez des fautes n'hésitez pas à me le signaler j'essaie d'en faire le moins possible mais voilà... Bonne lecture à vous. xx)
Point de vue de John Lennon.
1974, Londres, je me lève, me sentant oppressé comme chaque matin. En traversant le salon je croise Yoko qui à nouveau lit un de ces livres longs et interminables puisqu'elle en est encore à la même page depuis des jours. C'est toujours la même routine étouffante ici. Afin d'échapper à cet endroit, je décide d'aller marcher dans Londres. Comme à mon habitude, je me dirige vers cette rivière ou plutôt devrais-je dire ce pont qui surplombe cette dernière. Comme souvent, je me faisais assombrir par la teinte grisâtre que portait fièrement cette ville. Et je dois dire que cela eu un impact direct sur mon état d'esprit. Au lieu de divaguer entre les nuages blancs et le soleil rayonnant mon être se voyait bloqué par l'atmosphère étouffante de cette journée. Je soupirais à la vue du ciel, rabattais mes mains sur la rambarde du pont, et me contentais de regarder mon reflet. Ah qu'il est laid ce reflet, me voilà bien seul depuis quelques années enfin quand je dis seul c'est faux, j'ai Yoko, mais elle ne comble pas mon coeur, plus depuis que celui qui l'emplissait s'en est allé. Tout ce qu'elle comble c'est un vide mental, à la limite de la folie, sans elle je ne serai pas là a observer mon reflet je serai tout bonnement en train de le rejoindre, pour ne plus jamais le voir. Je pourrais rester ainsi pendant des heures durant. Compter les moindres défaillances de mes traits, les imperfections de ma vie se reflétant à mon visage, l'image du "trop tard" d'un homme. La personne que l'eau me reflète m'en veux, il me regarde de travers, je sens dans son regard le goût amèr du regret. Plus précisément mon regret, ma souffrance, mon regard noir. Le temps passe alors que j'essaie d'atteindre ce qui est déjà passé j'aurais voulu effleurer ce reflet, le caresser le rassurer lui dire que l'espoir n'est plus très loin, mais mon bras n'est pas assez long pour apaiser les erreurs du passés qui sont maintenant les douleurs d'un présent filant à travers d'infimes vagues. Je me contente d'observer ce qui ne peut être réparé.
Point de vue de Paul McCartney.
Je dormais depuis la veille déjà, un cauchemar me tenait en grippe.
Le réveil fut brutal, de la sueur s'égouttait de ma tempe, j'étais pâle et ma respiration était saccadée par de petits sanglots. Je ne comprenait pas d'où pouvait venir un tel bouleversement... Lorsque ma mémoire fictive me rappela. John était là, où je ne sais pas mais il était là, il me souriait... Il était vêtu d'un costume gris qui lui moulait les jambes, ses cheveux avaient l'aspect doux d'une herbe humide, il était beau, et extrêmement élégant. La lumière d'un réverbère s'écrasait sur lui, il formait une ombre, noire, pourtant entouré d'une lumière semblable à celle du soleil. Il rayonnait. C'est alors qu'il me salua de la main avant qu'une voiture ne l'écrase. Mon coeur a loupé près de 3 battements si ce n'est pas plus, je hurlais sans aucune résonance. Je ne bougeais pas je le voyais rendre son dernier souffle devant mes yeux. Dit comme ça, cela peut avoir une allure enjolivée et pourtant avez vous déjà vu vous quelqu'un mourir sous vos yeux ? Ça peut être raconté de n'importe qu'elle manière que ce soit c'est toujours une déchirure au coeur dont il ne guérira jamais. Les yeux refusent d'y croire, ils se plissent, le coeur s'arrête en même temps que celui qui est déjà mort, votre corps ne vous obéit plus et votre mental se brouille de noir, cherchant en vain la lumière de la vie. John ? Où es-tu ? Es-tu mort comme dans mon rêves es-tu en danger ?! Je me levais sans savoir pourquoi, je pris mon téléphone en main toujours machinalement. Je ne cherchais pas "Lennon" dans mon répertoire je composais le numéro en m'étonnant dans un second temps que je le connaissait... C'est Yoko qui me répondait :-Oui ?
Le flots de gestes inexpliqués prit fin, et je ne savais pourquoi je passais ce coup de fil.