partie5

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  Il lâcha mon bras, me fit un sourire et un clin d'œil. Je rappelais directement Amine - Enfin tu décroches, tu faisais quoi? J'étais sur le point de mentir, dire que j'étais sous la douche mais une voix dans ma tête me dit que ca servait à rien
Moi - Désolée je viens juste de rentrer et mon téléphone était dans mon sac
Amine - Tu étais avec qui ?
Moi - Personne pourquoi?
Amine - Ca fait 30 min que je suis devant chez toi, je voulais te voir...
Moi - .....
Je ne savais pas quoi dire sur le moment, il ne fallait pas que je panique.
« Moi – Ah oui ? jte vois pas t'es où que je te rejoigne
Amine – Retourne toi.
Moi- j'arrive
Sa voiture était juste garée derrière. J'allais le rejoindre, et mon cœur battait vraiment. Je l'avais trouvé tellement froid au phone, ce n'était pas mon Amine.
J'ouvris la porte de sa voiture en m'attendant à un grand sourire, mais là, rien.
Moi – Ca va, désolée de t'avoir fait attendre, j'étais à un mariage et c'était pas terrible.
Amine – Non ne t'inquiète pas. »

Il m'a même pas demandé qui était le garcon qui m'avait déposé, il a même pas relevé ce détail, j'étais soulagé.

« Moi – Et le moral ? je n'ai pas eu l'occasion de vraiment te parler depuis le décès de ton oncle. Je suis vraiment désolée..
Amine – Que veux-tu on va tous y passer.

Il était blasé, abattu, ce décès l'avait vraiment touché. Il était très proche de son oncle Omar, c'était son confident et je sais qu'il lui parlait beaucoup de ses projets. Il me parlait tout le temps de lui, il voulait que je le rencontre, mais Dieu en a décidé autrement.

Moi – Tu es dans quel état d'esprit Amine ?
Amine - ...
Moi – Désolée je suppose que tu ne veux pas en parler
Amine – Tu sais Amira (il m'appelait jamais comme ca), il était la première personne à qui j'avais parlé de toi. Il m'a posé une seule question... »

Amine ne me regardait même pas, il avait le regard vide. Il parlait doucement

« Amine - Il m'a demandé si je te voyais être la mère de mes enfants. Pour moi c'était tellement évident j'ai répondu, je la vois même être la grand-mère de mes petits enfants, la tante de mes neveux, la belle-fille de mes parents...

Je lui pris la main, parce que ca m'avait touché ce qu'il venait de dire. J'étais en train de me dire « Kay Amira t'es chanceuse d'être aimé comme ca !!! ». Il resta froid il se retourna même pas vers moi. Il avait l'air très affecté.

« Amine – Bref, parlons d'autres chose. Tu m'as demandé dans quel état d'esprit j'étais tout à l'heure...j'ai beaucoup réfléchit, ta peut être raison sur nous deux, faut qu'on prenne notre temps rien ne presse. D'ailleurs mon père veut que je travaille un peu avec lui, il veut m'envoyer voir Salim (C'est son grand frère qui vit aux Pays-Bas) et faire des affaires pour lui à droite à gauche, je sens que ca va me plaire et ca va me permettre de me retrouver un peu.

Moi – Comment ca j'ai raison, jtai pas dit que ca allait trop vite, je t'ai dit que j'aurais aimé que tu me tiennes au courant avant d'en parler à tes parents. Tu regrettes de l'avoir fait ?

Amine – Je sais que tu n'as jamais dit ca. Mais le décès de mon oncle ca m'a fait réfléchir. Tu m'as paru hésitante quand je t'ai dit que j'en ai parlé à mes parents, je m'attendais pas à ca. Je voulais pas que tu sautes de joie mais au moins que tu comprennes le message que je te faisais passé..

Moi – Quel message ?
J'étais déjà prête à remettre sur la table la prise de tete de la dernière fois, j'ai froncé les sourcils.

« Amine – Le message était Que je t'aimais plus que tout, que je t'aimais tellement que je voulais que tu m'appartiennes, je te voulais femme, mère de mes enfants, en gros que tu sois ma moitié...

Moi – Pourquoi tu parles au passé Amine ? t'as un nouveau message à me faire passer ou quoi ?

Purééé je ne le reconnaissais pas, j'avais les larmes aux yeux. J'avais tout gâché, je ne comprenais pas sa réaction. Mon cœur battait et je tremblais, mais je n'arrivais pas à lâcher sa main.

Amine – Tu ne te rends pas compte à quel point tu m'as blessé, en un seule minute tu as remis en cause notre couple. Nos deux ans de relation. J'ai supporté beaucoup de choses avec toi. Je sais que tu as des sentiments pour moi, et je sais bien que tu ne me rendais pas ce que je te donnais, l'amour que je te donnais, mais malgré tout j'étais là pour toi. Parce que je pensais que t'aimer ca me suffisait.

Mes larmes ont commencé à couler. C'était la première fois de ma vie que je pleurais devant un homme. Je voulais pas qu'il me voit. Je voulais pas qu'il me voit comme une femme faible

Amine – Je t'ai jamais rien demandé, parce que je savais qu'on allait être heureux, mais uniquement si toi tu le voulais. Quand je t'ai parlé de mariage et que tu étais pour, je me suis plus posé de question, j'avais l'espoir qu'un jour tu m'aimeras, pas à la folie, je demandais juste 10% de mon amour pour toi.
Tu connais ma relation avec mes parents, tu sais ce qu'ils attendent de moi sur le mariage, je t'en ai parlé plus d'une fois. Tu te rends compte que j'ai osé tenir tête à mon père pour toi. Lui dire que ce qu'il me proposait je ne voulais même pas en entendre parler parce que dans ma tête je me voyais pas avec une autre femme a part toi.
Et toi tu t'énerves parce que je t'annonce ca. (Il parlait de plus en plus fort, il s'énervait un peu)
Tu t'énerves au point de prendre tes distances, je t'ai jamais rien reproché mais tu n'as pas été là au moment où j'avais le plus besoin de toi, j'ai jamais autant eu mal au cœur que cette dernière semaine, et tu as été absente tout simplement.
Tu ne sais pas à quel point j'étais fier, fier de te faire honneur, c'était la plus belle manière de te prouver mes sentiments, mais j'ai fini par avoir honte, honte de t'aimer autant alors que toi pas.

Moi – Arrête de dire ca, c pas parce que je te le dis pas que je t'aime pas. Tu sais que j'ai du mal à exprimer mes sentiments. Et je pensais que tu voulais pas être dérangé pour faire ton deuil.

Je continuais à pleurer, je m'en foutais qu'il me voit pleurer. Il avait raison j'ai été injuste avec lui. C'est comme si javais joué avec ses sentiments. Amine c'est un peu un avocat dans l'âme, quand il parle personne ne peut rien dire, il a toujours le mot qu'il faut, quand il faut.

« Amine - Tu sais On dit toujours « Ce que tu ne peux pas dire, montre le », mais toi tu m'as montré le contraire.

Moi – Dis moi juste une chose, c'est fini entre nous ?  

chronique de mehdi et kenzaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant