One-shot : Je te suivrais où que tu ailles.

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La bataille faisait rage depuis un long moment sur l'île. Auparavant tranquille et discrète, et maintenant caractérisée par un sol rouge sang. Les pirates avaient eu le malheur de croiser un vaisseau de la marine commandé par Akainu lors d'une escapade sur une île inconnue. Alors qu'allait commencer une nouvelle aventure. Ce dernier avait sauté sur l'occasion et les avait attaqués pendant qu'ils se reposaient, à leur insu. Bien que les pirates soient très forts, les marins qu'ils combattaient l'étaient bien plus que d'habitude et qu'eux-mêmes. Tous avaient conscience du fait qu'ils ne pouvaient s'en sortir, acculés par des forces trop supérieures aux leures, ce qui n'avait encore jamais eu lieu. L'équipage du Chapeau de Paille perdraient sûrement des compagnons dans la bataille, ils le savaient, la sentence était irrévocable.

Akainu, de son côté, n'avait qu'une seule idée en tête : les tuer. Sans en laisser un seul vivant. Ce qui semblait bien parti puisque les pirates se tâchaient de rouge au fil du temps, et semblaient combattre vainement la mort. Ils luttaient contre l'épuisement, haletants. Ce n'était désormais plus qu'une question de temps.

Les marins avaient un avantage numérique écrasant. Akainu regardait donc, d'un œil amusé, les neuf pirates se battre le désespoir dans leur yeux, étant conscients de leur situation pitoyable et vaine.

« Je leur donnerai le coup de grâce lorsqu'ils auront le moral dans les abîmes et qu'ils seront suffisamment faibles pour vouloir m'implorer de leur laisser la vie sauve » pensa-t-il avec un regard malsain.

Pour le moment, il se contenta de fixer le champ de bataille d'un point éloigné, afin de se tenir hors de portée d'éventuelles attaques.

De leur côté, les pirates étaient dans une situation sans espoir. Même Luffy, l'éternel nonchalant optimiste, commençait à paniquer, voyant ses compagnons dépérir de plus en plus. Il crut entendre une voix. Celle d'Akainu.

« Le courage et la détermination ne font pas tout, chapeau de paille. Bientôt tu mourras, ainsi que tes compagnons » ricana-t-il.

Luffy aurait tellement voulu sauver ses amis et les emmener loin d'ici, quitte à défier la mort seul. Mais la marine encerclait l'île avec une barrière de magma incandescent, rendant la fuite impossible. Il ne pouvait souffrir plus. Devant lui, Nami, Brook et Chopper tremblaient et pouvaient tomber raides morts à n'importe quel instant. Et ses autres compagnons n'en menaient pas large non plus. Le sang coulait le long de leurs corps meurtris. Pour l'une des premières fois, il sentit la peur le tenailler. Et le désespoir. Ces deux sentiments qu'il ne connaissait pas vraiment jusqu'à maintenant et qu'il n'aurait jamais voulu ressentir le hantait plus que tout. Il ne croyait pas à la mort de ses amis chers, mais plus ils les voyaient blessés et plus il se rendait compte de la triste réalité. Sans compter que savoir qu'Akainu devait les regarder en ce moment-même lutter contre la mort amusé, le faisait bouillonnait de rage.

« Akainu, ordure ! » hurla Luffy dans un hurlement de douleur.

De son côté, Zoro sentait qu'il pouvait s'évanouir à tout moment. Ses bras, son ventre et ses jambes étaient sévèrement entaillés. Il souffrait terriblement, mais voulait défendre ses compagnons. Ce désir surpassait nettement la douleur. Tout comme Luffy, il ne voulait pas les voir mourir ici. Surtout que certains étaient bien moins résistants que lui et qu'ils pourraient bien mourir dans une minute, une heure ou deux jours.

Il regardait combattre à ses côtés l'archéologue. Elle aussi était dans un état critique mais ne lâchait rien. La flamme de la détermination brûlait dans son regard. Après sa vie de fuite, le fait d'avoir trouvé des amis à défendre la rendait plus acharnée que jamais. Une cause noble avait enfin animé sa vie.

Il l'admirait, mais pas d'une admiration de respect ou de disciple à maître. Il la trouvait...différente. Il ne s'en rendait pas vraiment compte auparavant, mais le fait de frôler la mort le rendait plus sentimental. Il ne voulait pas qu'elle meurt. Non. Il devait la protéger. Ce sentiment était bien plus fort que tout ce qu'il avait déjà ressenti. La voir au seuil de l'évanouissement le rendait plus combattif. Il ne pouvait perdre connaissance, car il ne pourrait plus veiller sur elle. Pour elle il pouvait faire face à tous ses ennemis, même recouvert de sang.

Je te suivrais où que tu ailles. L'amour est la plus belle des forces. [ZoRobin]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant