J'ai mal

Chapitre 1

"Comment vivre sans toi? Je subis tant de souffrance chaque jour depuis ton départ. Maman, tu me manque. Je n'arrive plus à vivre sans toi. Tu as toujours été là pour moi et maintenant, je ressens un grand vide. Papa t'a remplacée par une autre femme, une femme sinistre et sournoise! Je n'ai rien dit car il semble heureux, mais elle joue de lui. Ca se voit dans son regard. Elle prétend être gentille devant Lucas et papa, mais elle est cruelle avec moi. Oh maman! J'ai tant besoin de toi ! Pourquoi la vie ne t'a t-elle pas épargnée ? Je me souviens de tous les moments que l'on a passé ensemble. Jamais je ne t'oublierais, tu restera toujours dans mon cœur. Je t'aime maman."

Je verse une petite larme en écrivant la dernière phrase puis ferme mon journal intime. Ce journal m'a beaucoup aider dans les moments difficiles. Il m'a permit de libérer mon esprit. Je me lève et vais à ma fenêtre. Il pleut dehors comme il pleut dans mon cœur.

J'entend du bruit en bas, ce qui veut dire que ma "belle mère" est là. Je souffle puis descend à contrecœur.

- Bonjour.
- Bonjour, me répond-elle avec un sourire forcé.
- Mélanie ! Va faire la cuisine ! m'ordonne mon père.

"Mais Carole peut le faire, non ?" Je ne dis rien et pars en direction de la cuisine. Je prépare quelque chose de très simple : des frites et du poulet car c'est le repas préféré de Lucas. Une fois terminé, je met la table.

Peu de temps après, quelqu'un sonne à la porte. Mon frère se précipite vers l'entrée car, bien évidemment, c'est son ami. Je penche la tête pour apercevoir son visage : je ne connais pas son prénom mais, c'est un garçon de ma classe. Me doutant qu'il compte rester manger, je rajoute des couverts pour lui. Le garçon entre et viens à ma rencontre:

- Bonjour, je suis Dylan, me sourit-il. Tu dois être la sœur de Lucas, je me trompes ? Comment t'appelles-tu ?
- Oui, c'est ça. Et, je m'appelle Mélanie, répondis-je timidement.

Ayant mis les plats sur la table, j'appelle tout le monde pour que l'on puisse manger. Cependant, à table, Carole a décidé de me pourrir la soirée.

- Le plat manque énormément de sel, vous ne trouvez pas ? dit-elle d(un ton sournois.
- Non, c'est exactement comme... notre mère le préparais... balbutie Lucas.

A ces mots, je m'arrête de manger. J'essaye de me contrôler en vain. Les larmes coulent sur mon visage et je n'arrive plus à respirer correctement.

- Il faudrait que tu arrête de pleurer pour ta mère tu sais ? me dit Carole avec un regard noir. Je suis là maintenant et je peux la remplacer.

Comment peut-elle me dire ça ? Ma mère était tout pour moi. Personne ne peut la remplacer, personne !

- Elle a raison Mel. Il faut que tu tourne la page et que tu vives ta vie à nouveau, ajoute mon père.

Alors là, je n'en reviens pas. Mon père est d'accord avec elle ?! Moi qui avait faim, je n'arrive plus à manger quoique ce soit. Il m'ont littéralement couper l'appétit. Je débarrasse mon assiette et me lève mais Carole m'interromps:

- Jeune fille ! Tu ne sors pas de table. Nous n'avons pas fini de manger.

Je me rassois et baisse la tête. Une minute après, mon frère et son pote se lèvent, mais personne ne fait de remarque.

- Lucas, si tu sors, ne rentre pas trop tard . Je ne veux pas qu'il t'arrive quoique ce soit mon loulou.

Elle s'inquiète pour mon frère et pas moi. Bonjour le favoritisme ! De toute façon personne ne se préoccupe de moi depuis que maman est partie. J'ai toujours été seule.

Oh maman ! Si tu étais là ...

Lorsque le repas se termine enfin, tout le monde quitte la table et je débarrasse la table avant d'aller dans ma chambre. Une fois seule, je trouve une photo de maman et moi sur le sol et ne peux retenir mes larmes. Je la prend et la regarde de plus près ; mes larmes se multiplient encore et encore.

Pourquoi suis-je la seule à souffrir ? Pourquoi je me sens aussi seule et oppressée dans ce monde ?

Je rentre dans mon lit et m'endors, la photo de maman sur mon cœur.