Anatomy

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Le silence était pesant
Cette masse noire se fondait parfaitement dans l'obscurité du couloir. Léger mouvement de recule de la part du plus petit, et d'une voix faible il susurrait un pardon en espérant ne rien subir.
Ses yeux encore endormis s'accoutumaient à la nuit, lui permettant d'apercevoir ce corps puissant coincé entre plusieurs tissus moulant parfaitement ses courbes sans aucune délicatesse.

« – Désolé. » Avait susurré l'inconnu

L'impression d'avoir déjà entendu cette voix, elle semblait clair et un ton très stricte s'y émanait.
Sans s'y attendre, son fin poignet décoré d'un bracelet fut lentement entouré de doigts l'appelant à se relever, une aide qu'il ne pouvait refuser en se sentant aussi sonné et endormi.
Désormais sur pieds, Baekhyun frottait ses globes oculaires le temps d'une petite minute, mais elle semblait avoir été assez longue pour que lorsqu'il était prêt à découvrir cette personne, cette dernière n'existait plus, laissant derrière elle l'effluve de sa présence.

Incompréhension, il était pourtant sûr d'être tombé au sol en se heurtant à quelque chose, quelqu'un, mais malgré ça, rien ne montre qu'il avait été en présence d'un énième. Machinalement, ses yeux venaient se déposer sur son poignet tout fin, mais il ne voyait rien, c'est alors après un souffle qu'il décida de regagner sa chambre en paix, espérant oublier cette étrange expérience.

Philosophie —

La matinée avait normalement débuté, les cours étaient assez et bizarrement intéressants, et tous les élèves semblaient y mettre du leur. Les grands amphithéâtres mis à disposition étaient bien remplis et la voix du professeur résonnait dans l'immense pièce.
Les différents lycéens avaient eu la consigne de prendre seulement des notes pour ce cours, il était indispensable de savoir faire l'usage de l'écriture rapide et concise, surtout pour ceux désirant continuer en étude supérieure.
Le thème du cours était simple, comprendre d'abord le mouvement de la philosophie et sa naissance.

Baekhyun installé au premier rang regrettait bien vite en sentant le regard de la professeure sans cesse sur lui, il fallait dire que la première lignée d'élèves étaient la référence de tout le reste, et donc le professeur s'appuiera un peu plus sur eux car la proximité rendra la connexion plus rapide et forte.
Et tout cela sans se douter de ce qui pouvait se passer à l'arrière.

Des groupes semblaient dès lors se former, les plus « populaires » de par un physique ou une aura intimidante, ceux étant plus réservés mais bon en classe et loin de se faire passer pour des tapis sur lesquels on pouvait marcher. Et enfin les plus faibles de la chaîne alimentaire, les timides qui n'osaient rien dire, même pas pour se défendre, des proies faciles qui feront sûrement office de défouloir cette année s'ils ne s'imposent pas un peu.
Chanyeol avait déjà choisi sa place, sa grande carrure, sa façon taquine de parler rendant sa personne un peu moins prévisible et intimidante, il était l'un des prédateurs de ce zoo géant, rempli d'humains prêts à faire exploser leurs phéromones.
Baekhyun lui était bien au milieu, réservé mais qui savait se tenir la tête hors de l'eau pour ne pas être submergé par cette compétition d'adolescent. Le milieu scolaire est rude, et certains lycéens n'ont malheureusement pas passé le cap du collège et de la crise d'adolescence.

Heureusement pour lui, le cours venait à son terme avec rapidité, les laissant désormais se diriger vers le dernier avant la pause déjeuner, celui du professeur Hwang.

Alors que le troupeau de veaux prépubère pour certains foulait la grande allée menant aux escaliers, un petit arrêt rapide aux toilettes se programmait soudainement pour le châtain. Poussant avec hésitation la porte d'entrée des toilettes, il découvrait l'intérieur, se rendant rapidement aux urinoirs dans une paix totale.
Et sans un bruit, un élève se faufilait à côté, occupant l'urinoir juste à côté pour l'utiliser. Regard curieux, et il prenait le risque de lever son regard vers ce visage qu'il découvrait comme étant celui de l'ami à son colocataire, Alex, le fameux homme à la tête d'ange.
Naturellement, ce dernier baissait son regard vers son voix d'urinoir qui venait curieusement observer son visage.

Mon colocataire est un PerversOù les histoires vivent. Découvrez maintenant