Chapitre 4

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Maman ne me laissa pas le temps de finir et sortit furieuse de la cave en n'oubliant pas de bien fermer la porte à triple tour. Là-haut, cette nuit, au dessus de moi, j'entendis des cris, je ne sais pas si ils rigolaient. J'entendais des paroles dont je ne connaissais pas l'existence. Des hurlements, des cris de joies. Peut-être fêtaient-ils m'a mise en cage ? Je ne comprenais rien à ce qu'il m'arrivait. Maman avait préféré choisir son amoureux au lieu de son fils. Je ne savais pas si c'était normal ou non, tout était un peu perdu dans ma petite tête désordonnée. J'avais 6 ans et je savais que je n'allais plus jamais revoir la pelouse, mes amis au petit parc en face de la maison, ma petite sœur toute fragile, je n'allais plus faire de gâteau le dimanche après-midi avec mes deux petits femmes de la maison. Je ne sentais que la couche de poussière sur le sol, que les toiles d'araignées planer au dessus de moi. Je sentais le froid glacial qui me traversait le corps. J'avais froid, tellement froid. Je n'avais qu'un t-shirt sur moi. Dans la cave, je ne voyais rien, il faisait nuit. Je savais juste qu'il y avait une petite fenêtre d'où je pouvais voir les pieds des passant qui marchaient. Et eux ne me verraient sans doute jamais. Qui regarderait dans ce petit carreaux poussiéreux ? Qui serait à ma recherche ? Papa, surement pas, depuis sa disparition, je n'avais eu aucune nouvelle de lui, m'avait-il oublié, ou maman cachait-elle les lettres qu'il adressait à ses deux enfants ?

Attendez-moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant