Sens Unique (OS 3.1)

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Salut à tous ! Alors non vous ne rêvez pas, j'ai bel et bien écris ces lignes et celles qui suivent. Ça va faire un long moment que je n'ai rien écrit (faute notamment à un sérieux manque d'inspiration) mais malheureusement (ou heureusement) la vie m'a bien embêter (pour rester poli) récemment et l'inspiration est revenue. Je vous livre donc ce One Shot en deux parties. C'est plus un Two Shot du coup mais bon, on est pas à ça prêt.

Vous vous demandez peut-être "Mais, Pourquoi a-t-il fait deux parties pour son One shot ?". La réponse est assez simple : la première partie et la seconde partie sont assez différentes et notamment sur la façon d'écrire. (Vous vous en rendrez compte en les lisant) Mais une différence d'écriture ne suffit pas à séparer un texte en deux. Il y a donc une deuxième raison majeure à cette coupe et la voici : La première partie est assez généraliste, c'est presque une réflexion tellement le récit est peu présent, et dans la seconde partie c'est l'inverse, on abandonne la réflexion pour entrer dans le récit.

Je publierais la seconde partie demain.

Bonne lecture !


Tu es là, à quelques mètres de moi. Je n'ai qu'à m'approcher un peu pour te serrer dans mes bras, je n'ai qu'à combler cette distance qui nous sépare pour sentir contre moi ta peau... Mais aujourd'hui je ne remplirais pas ce vide, pas plus qu'hier et pas plus que demain parce que...

Tu sais ce que ça fait de désirer quelque chose plus que tout mais que le moindre essai pour l'avoir peut faire disparaitre cette chose ? Ça te brule, ça te consume de l'intérieur jusqu'à ce qu'il ne reste de toi qu'un tas de cendres qu'un coup de vent viendra balayer sans que les autres ne le remarquent. Un pauvre tas de cendres idiot qui brulera encore pour toi, même une fois emporté au loin.

Tu vois, ce tas de cendres ce sera moi bientôt. Et toi tu ne t'en rendras compte que quand plus rien ne brulera en moi, quand tout sera éteint, quand les moindres cris de souffrance se seront tus pour ne laisser place qu'au silence de la mort.

Tu sais ce qu'il y a d'amusant dans tout ça ? Je suis incapable de t'en vouloir. Comment pourrais-je t'en vouloir ? Rien n'est de ta faute et même si c'était le cas, je te pardonnerais instantanément parce que...

Tu sais ce que c'est de désirer une personne plus que tout sans que ce désire ne soit réciproque ? C'est terrible. Tu es en chute libre, tu sais que tu vas t'écraser contre le sol mais ce n'est pas ça qui te fait peur. Non, ce qui te fait peur c'est de ne pas savoir si la personne désirée sera heureuse plus tard. Tu vois le sol se rapprocher, tu sais que tu ne peux plus être sauvé et pourtant tu continu d'espérer comme un abruti que la personne que tu aimes te rattrape en plein vol et ouvre un parachute pour te poser en douceur. Mais pour toi ce sera un atterrissage non contrôlé, un crash dont tu es la seule victime. Un pauvre idiot qui n'a pas su prendre son envol mais qui volera toujours à ton secours.

Tu vois, ce gars qui s'écrase lamentablement ce sera moi bientôt. Et toi tu ne t'en rendras compte que quand mes ailes auront disparues et que je ne pourrais plus voler jusqu'à toi, quand je serais cloué au sol, quand je ne pourrais plus m'évader et que je me retrouverais enfermé dans ce coffre de bois.

Tous ces mots, ils sont pour toi mais jamais tu ne les entendras car tu es trop occupé à parler avec elle, avec cet obstacle entre toi et moi. Trop occupé à lui parler et à l'embrasser et à balader tes mains sur son corps et à n'avoir d'yeux que pour elle... Je ne peux supporter ça une seconde de plus et comble finalement le vide qui nous sépare pour t'attraper par le bras et t'emmener loin de nos amis mais surtout loin d'elle.


Recueil d'OSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant