Chapitre 10

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Le téléphone de Nora vibre plusieurs fois. Dans la pénombre de la nuit, la brune cherche son téléphone et l'attrape. Quand la lumière l'aveugle, elle plisse les yeux.

-Stiles? Il est 01H00 du matin!

-C'est mon père ... Il a trouvé huit nouveau trous, sur le terrain de crosse.

-Quoi? Tu veux dire ... Des trous comme celui dans lequel je suis tombée?

-Ce ne sont pas des trous normaux, Deaton a envoyer un message à Scott pour le prévenir. Les médecins de l'horreur, ils créaient des chimères et les enterrent. C'est une sorte de renaissance.

-J'arrive.

Nora enfile un jean noir troué, des converses blanches et une chemise à rayure avant de grimper dans sa voiture et de rouler jusqu'au lycée. Les sirènes des voitures l'éblouissent. Elle sort de son véhicule et marche les mains dans les poches à la recherche de Stiles.

-Qu'est-ce que tu fais ici?

Nora soupire en voyant Caleb lui barrer la route. Le garçon sourit et replace une mèche qui lui tombe devant les yeux.

-Moi? Rien, mais je pourrais te retourner la question.

-Nora!

Scott arrive en courant vers son amie et place sa main au creux de son dos en fixant Caleb de la tête aux pieds.

-Qu'est-ce qu'il fait ici lui?

-J'en sais rien, j'étais en train de lui demander.

-La ville n'appartient pas qu'à votre meute, les miens ont aussi à sa place.

-Pas si vous êtes là pour faire du mal aux habitants de cette ville! Et d'abord vous êtes quoi vous?

-Qui a dit qu'on était les méchants? Peut-être que celui dont il faut vraiment se méfier se trouve parmi vous, tu as pensé à ça Scott?

-C'est bon Scott, allons rejoindre les autres.

Nora jette un regard mauvais à Caleb et tire Scott en arrière pour rejoindre leurs amis. Tout le monde est là sauf Stefan et Lydia mais ils ont été remplacés par Théo.

-Il faut vraiment qu'on se mettent à lire le livre.

-Théo a raison, dès demain soir, après les cours.

                                                                              


-On peut commencer la lecture. N'oubliez pas, il faut qu'on trouve ce qu'ils veulent vraiment.

Scott met un point d'honneur à sa phrase et fait comprendre aux autres qu'il est temps de se mettre au travail. Plus les pages se tournent, plus les yeux se floutent. La meute à du mal à contenir les bâillements. Lydia est la première à fermer le livre.

-Qu'est-ce que tu fais?

-Donne-moi cinq minutes.

Après Lydia, c'est le tour de pratiquement tout le monde. Nora pose la tête sur les genoux d'Isaac et s'endort en un temps record. Pendant que Théo se lève du canapé et regarde autour de lui en souriant.

                                                                     


Après le désastre de la veille, la meute n'est pas très fière d'avoir baissée les bras si facilement. Chacun essaie de gérer au mieux la situation qui est de garder les yeux ouvert. Pourtant, la matinée qui a si bien commencée tourne vite au cauchemar.

Lydia ferme les yeux une seconde et quand elles les ouvrent, les couloirs du lycée ont laissé placent à un couloir glacial et sombre. Elle marche en tendant l'oreille et parvient à distinguer des voix. Lydia s'arrête une seconde et regarde le sol, une flaque de sang vient entourer ses converses.

Quand elle relève la tête, elle aperçoit sa grand-mère qui est assise dans la baignoire, le crane à moitié en sang. Nathalie Martin se tourne vers sa fille et se met à crier.

-Je t'avais dit de rester dans la voiture!

L'instant d'après, Lydia se retrouve assise en classe, tout est redevenu normal. Scott la fixe de ses grands yeux sombre et lève un sourcil mais il n'a pas le temps de faire un commentaire, la prof de science arrive.

Mais c'est rapidement à son tour d'aller mal. Scott se lève de sa chaise en ayant du mal à respirer, il suffoque presque. Tout tourne autour de lui, la voix de Lydia parait être tellement lente. Scott se perd dans ses pensées et aperçoit un lit médical, un petit garçon est dessus et tient une laisse. Il se reconnait. Il avait dix ans et avait fait une crise d'asthme.

Comme pour Lydia, il a l'impression que le sol se dérobe sous ses pieds et il a l'impression de tomber dans un trou géant qui se referme sur lui.

Les yeux d'Isaac brillent de mille feux et Scott revient à lui. Plusieurs élèves regardent la scène mais aucun d'eux ne distingue vraiment le changement corporel du Bêta.

-Est-ce que ça va?

-Ouais ... Je ... J'ai fait une crise.

Ce qu'ils ne savent pas, c'est que tout ne fait que commencer, ils restent des membres de la meute à qui les souvenirs réservent bien pire qu'une crise d'asthme ou d'une grand-mère à moitié folle.

𝗵𝘂𝗻𝘁𝗲𝗿 →  𝑖.𝑙𝑎ℎ𝑒𝑦 (4)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant