Profonde Envie [Terminé]

Chapitre 5

Je me lève, un peu fatiguée et avec un mal de crâne. Lorsque j'ouvre les yeux, je remarque que je suis en sous-vêtements. Je sens ma respiration s'accélérer. Je bouge mon corps à la gauche et aperçois Nathan. Il est couché, torse nu, et visiblement, il dort. Il a les cheveux noirs ébouriffés et ça me fait étrangement sourire. Je décide de me lever du lit silencieusement pour mettre mon pyjama.

- Comme ça, on se lève discrètement ?

Je me retourne en sursaut et aperçois Nathan. Il est toujours étendu sur le lit.

- Raaah, je pensais que tu dormais ! chuchotais-je en riant.

Il se lève du lit et colle son corps au mien. Je n'ai pas eu le temps d'enfiler mes vêtements. J'agrippe mes jambes autour de son torse et il rapproche son visage à quelques centimètres du mien.

- On t'a déjà dit que tu avais un corps de déesse ? me chuchota-il à l'oreille.

- Espèce de pervers, ricanais-je avant de l'embrasser amoureusement.

Je retire mes jambes de son torse et enfile le pull qu'il m'avait prêté pour en faire un pyjama.

- Peut-être que tu devrais partir, maintenant et très discrètement, lui dis-je.

- Pourquoi ? demande-il, questionné.

- Mes parents me feraient une crise s'ils te voyaient là... et sans oublier qu'Isabel m'en voudrait si elle savait tout.., expliquais-je.

- Je comprend. J'étais qu'un amusement d'une nuit, t'en fais pas.

Il parait soudainement froid et distant. Il prend violemment ses vêtements et les enfile avec rapidité.

- Nathan.. c'est pas ce que je veux dire ! criais-je, découragée.

- Non, laisse faire. Tu sais quoi ? Moi, pervers collectionneur de filles, je vais aller baiser des putes et rire des filles qui sont à mes pieds, dit-il, sarcastique et bête.

- Arrête, merde ! lui criais-je.

- Arrête quoi ? soupire-il.

- Arrête de faire ton putain de froid et distant ! Je peux rien y faire, moi, si... si quoi en fait ? Pourquoi on s'engueule maintenant hein ?

- On s'engueule parce que tu me traites comme un vulgaire jouet, répond-il sans expression faciale différente.

- Arrête de dire ça, Nathan...

- Moi je m'en vais, c'est tout.

Il ouvre la fenêtre et sort à l'aide de l'arbre. Je le regarde partir, comme ça, comme une stupide. Je soupire et tente de retenir mes larmes parce que, j'avoue, j'ai vraiment envie de pleurer. Je referme ma fenêtre tandis que ma porte s'ouvre. Je fais un saut, sèche mes larmes puis me tourne. C'est ma mère.

- Bon, tu es enfin réveillée !

- Comment ça, enfin réveillée ? demandais-je, questionnée.

- Tu as regardé l'heure ? me demande-elle.

Je prend mon cellulaire et lorsque je l'ouvre, j'ai presque une crise cardiaque. Mon autobus scolaire va passer dans quelques minutes.

- Merde !

J'ouvre mon garde-robe en vitesse et prend un legging noir avec lequel je porterais le pull de Nathan. Je n'ai pas tout mon temps de toute manière. J'ouvre rapidement mon sac à dos pour y mettre mes livres qui sont sur ma table de chevet. Je sens ma gorge devenir sèche en voyant le bouquet de fleurs. Je fais comme si de rien n'était en prenant mes livres. Je dépose également dans mon sac la veste noire en cuir de Nathan pour lui redonner durant la journée. Je cours vers l'autobus en vitesse et une fois à l'intérieur, je l'aperçois. Il est assis au fond. J'aurais bien voulu le rejoindre mais j'aperçois qu'il est avec une autre fille. Elle est blonde et porte une jolie robe avec un décolleté. Je me mord la lèvre pour ne pas exploser. J'aperçois Isabel à quelques bancs devant et la rejoint. Elle me regarde, les sourcils froncés.

- Hey ! Toi ! Tu m'expliques tu étais passée où après la soirée ? Je t'ai cherché partout.

<< Trouve une excuse, merde ! >> me dis-je intérieurement.

- Ah.. euh.. oui, je sais, désolé. J'ai..je suis partie plus tôt parce que j'avais mal à la tète, mentais-je.

- Et d'ailleurs, je t'ai envoyé pleins de textos, hier ! Tu étais même pas venue en cours !

- Désolé Isabel, j'avais mal au coeur à cause de la soirée... sinon, quoi de neuf ? demandais-je, mal à l'aise.

- Tu sais, le beau...

- Ne parle plus de Nathan, s'il te plaît !

Isabel me regarde comme si j'avais dit quelque chose d'insensé.

- Quoi ? demandais-je.

- Et bien... j'allais dire que le beau chandail qu'on avait vu au magasin la semaine passée à Justice est à 30% de rabais, explique mon amie.

Je reste bouche bée quelques instants en essayant de trouver quelque chose à dire.

- Et bien c'est que.. tu me parles souvent de lui alors.. je..je pensais que tu allais encore le faire.., résonnais-je.

- Tu es sûre que ca va, Hayley ? Tu agis bizarrement...

- Ah mais oui ça va, merde ! T'as pas fini avec tes questions ?! criais-je.

Soudainement, le trois quart des gens dans l'autobus me regarde comme si j'étais devenue folle. Je me mord encore la lèvre un peu embarrassée et je remarque que Nathan a la main sur la cuisse de la blonde à côté. C'est le geste de trop pour moi !