Abla Farhoud a dit : quand ont que la mort est là, la vie prend toute son importance.
Il avait raison, et tord à la fois. Ma vie a prit de l'importance à la seconde où je t'ai rencontré Hazz. ( Ne montre pas cette lettre à ma mère, elle m'en voudrait de ne pas dire que c'est le jour où elle a fait telle chose que ma vie a prit de l'importance.) Arrête de sourire, tu sais très bien que je ne peux rien faire de sérieux, tu me connais non ?
Je disais donc, ma vie a prit de l'importance à la seconde où j'ai rencontré l'amour. Toi. L'homme que j'aime. L'homme de ma vie. Mon amour. Mon cœur...
Ces... wow, ça fait vraiment 13 ans qu'on sort ensemble ? On est un vieux couple amour. Beurk. Bref.
Ces 13 dernières années ont été fabuleuses avec toi. L'amour, c'était pour moi un vague concept dont tout le monde rêvait, sans que je comprenne vraiment pourquoi. Tu as mis un sens à ce petit mot de cinq lettres... Je m'égare encore ! Bon, je reviens aux mots de Abla Farhoud. Tu m'en veux pas, mais j'ai trouvé cette citation sur Twitter, et je trouvais qu'elle collait bien. Ok, ok, c'est bon, j'arrête de faire l'imbécile.
Quand j'ai appris pour le cancer, je n'ai pas pensé au fait que j'allais mourir, disparaître... J'ai aussitôt pensé à toi. C'est bête à dire... ou écrire en tout cas, mais j'ai culpabilisé, je me suis sentis mal. Horriblement mal. Je m'en suis voulu de la souffrance que tu allais ressentir.. que tu dois ressentir maintenant d'ailleurs. Sur le coup, je me suis même mis à préféré que tu ais mon cancer ( c'est complètement con, je regrette maintenant) pour que ce soit moi qui reste après, et vive sans toi. Sans ton sourire, tes yeux, et tes putains de jeans trop moulant... J'arrive même pas à imaginer.
Mon dieu, ma lettre est horrible. Je te dis à quel point ça aurait été dur de vivre sans toi, et c'est moi qui meurt... Je suis désolé mon amour. Je suis horrible. Tu vas m'en vouloir d'avoir écris cette lettre horrible. Je sais même pas si je vais te la donner en fait, je vais plutôt la détruire... Enfin, quand je dis donner, tu m'as compris. Tu ne liras ces mots que quand je serais mort, c'est clair ? Si je suis pas encore mort et que tu fouines juste dans mes affaires, repose ça immédiatement, où je te jure que je coupe tes sublimes boucles... Ok nan je ferais pas ça. Mais tu souffriras quand même, d'une autre manière.
Arrête de me demander ce que je fais. T'es vraiment insupportable parfois. Retourne t'occuper du dîner. Un homme a le droit d'avoir son jardin secret non ? Ça fait très fille maintenant que je relis ma phrase.
J'aurais juste dû garder le début de cette lettre, jusqu'à ce que je te dise que tu donnais un sens au mots "amour" et supprimer le reste. Ou peut-être que je vais laisser comme ça au final. Comme ça t'oubliera pas à quel point je peux être débile, et m'embrouiller comme pas possible quand j'écris. Mon discours au mariage était plutôt réussi. Pourquoi j'arrive pas à faire pareil ici ? Peut-être que j'ai pas envie. Le discours d'un mariage, et une lettre d'adieu c'est totalement différent, on peux pas comparer ces mots. Remarque, dans un sens, mon discours du mariage signait mon adieux au célibat. Enfin non, pas le célibat. Mais ma vie d'homme pas marié mais complètement dingue de son petit-ami. Après ça, je suis devenu un homme marié et complètement dingue de son mari.
Je dis vraiment que des conneries, je vais m'arrêter là. Tout ce que t'as a retenir, c'est que je t'aime comme c'est pas permis, et que tu as été parfait. Tout le temps. Si tu avais l'impression du contraire, c'était juste moi et mon sale caractère de râleur, p'tit con et. Bref. Je crois que t'as compris.
Et je suis désolé de t'avoir giflé. Je t'aime. Je t'aime. Je t'aime. Je t'aime. Je t'aime. Je t'aime. Je t'aime....
Lou ♥