Toute la nuit, il a bougé, gémit... Il avait mal. J'ai réussi a m'endormir vers les 4 heures du matin.
Le réveil a été difficile à 8 heure lorsque les filles criaient dans le couloir. Louis était déjà réveillé. On est descendu pour l'ouverture des cadeaux. Louis avait l'air mieux, mais il m'ignore je trouve. Johannah l'a remarqué et me demande discrètement si on s'est disputés.
- Non, il est pas d'humeur, c'est tout.
- Ah...
Elle me jette un regard désolé, et je secoue les épaules. J'ai appris à faire avec. C'est vrai que ça fait mal, surtout le jour de Noël. Mais c'est comme ça, je vais pas le forcer à ne pas m'ignorer.
On déjeune tous dans le salon, et je donne ses médicaments à Louis.
- J'en veux pas.
- Louis...
- Tu vas pas me forcer, non ? j'en veux pas.
- Lou s'il te plaît.
- Je t'ai dis non.
- Il faut que tu...
- Non. NON.
Ses sautes d'humeurs son aussi terribles. Je m'agenouille devant lui, comme on le ferait avec un enfant. C'est ce qu'il est en ce moment. Mes mains se pose sur ses cuisses.
- Écoute moi s'il te plaît... Il faut que tu les prennes...
- Sinon quoi ? Tu vas me frapper ?
- Arrête de dire n'importe qu...
Sa main s'abat brutalement sur ma joue et le silence se fait dans le salon. C'est la première fois qu'il me frappe. Je n'ai pas tellement mal physiquement, mais intérieurement, j'ai mal au cœur. Je l'aime plus que tout, jamais je n'aurais pensé qu'il aurait fait ça.
- Laisse moi tranquille Styles.
Son ton est tranchant. J'avale difficilement ma salive et lui met quand même les gélules dans la main.
- Faut que tu les prennes Louis.
- Mais t'es complètement con ou tu le fais exprès ?! J'en veux pas ! Ni de toi, ni des médocs. Tu vas le comprendre quand ça putain ?!
Il balance ses médicaments et se lève pour monter à l'étage. Je m'assois sur le parquet et prend mon visage entre mes mains. J'en peux plus. J'ai envie de tout envoyer bouler, de partir loin... Mais je ne peux pas, car je l'aime, parce-qu'il a besoin de moi.
Une petite main se pose sur mes cheveux et je retire mes mains de mon visage. Doris me fait un petit sourire et dépose les médicaments que Louis a envoyé voler dans sa boite à médicament posé sur la table basse.
- Il t'a fais mal à la joue Louis ?
Je secoue la tête. Doris se colle contre moi et tente de m'entourer de ses bras trop petits. Je souris doucement et pose ma joue sur le dessus de sa tête. Elle est adorable. J'aurais beaucoup aimé avoir des enfants avec Louis, mais c'est une chose qu'on ne fera pas. Comme beaucoup d'autres.
Je reste en bas avec tout le monde, et évite de penser à la scène de Louis.
Vers midi, je quitte la maison. J'ai besoin d'air. Il n'y a rien d'ouvert, hormis une petite boulangerie, seulement pour l'heure de midi. Je m'achète un sandwich et une boisson, que je mange tout en roulant dans Doncaster. Mon portable sonne, mais je l'ignore en voyant "Amour" s'afficher à chaque fois. Il a été trop loin aujourd'hui, son état n'excuse pas tout.
Je pensais le reste de ma journée à réfléchir, mais je n'y arrive pas. Je me sens vidé, et je n'ai passé à rien. Vraiment rien. Mon cerveau était comme vide.
De : Niall
Hey, Louis viens de m'appeler pour savoir si t'étais avec moi. Ça va ? Il se passe quoi ?
A : Niall
Il m'a frappé. Et m'a gueulé dessus.
De : Niall
Oh merde... Désolé mec... T'es où là ?
A : Niall
Je sais pas. Je roule, c'est tout.
De : Niall
Si t'as besoin je suis là, tu sais bien.
A : Niall
Merci.
Je lâche mon portable sur le siège passager et regarde l'heure sur le tableau de bord.
18 heure.
19 heure.
20 heure.
La nuit est bien tombée, lorsque je me gare devant la maison des Tomlinson. Les lumières sont encore allumées. Je pousse la porte, et des pleurs me parviennent aussitôt de l'étage.
C'est Louis.
Je retire ma veste et mes boots. Mark me sourit, visiblement content de me voir. Les filles doivent être couchées, ou dans leurs chambres du moins. Je monte à l'étage, la porte de la chambre de Louis est entre-ouverte. Johannah est assise sur le bord du lit, et frotte doucement le dos de son fils qu'il pleure à chaude larme. Je pousse la porte et entre dans la chambre. Johannah tourne la tête vers moi et souffle, soulagée. Elle me laisse la place et je m'assois sur le bord du lit, passant ma main sur la joue humide de Louis.
- Je suis là mon amour.
- Je suis désolé. Hazz pardon je... je comprends pas ce qui s'est passé.
Il me saute presque dessus, entourant mon corps de ses bras. Je fais la même chose et cache mon visage dans son cou.
- Je pouvais pas m'arrêter. Je m'en veux. Tellement. Je comprend pas, je contrôle plus rien.
Il pleure plus forte contre mon cou. Je le laisse faire.
- Je veux pas que tu t'en aille, j'ai besoin de toi. Je t'aime. Je t'aime. Je t'aime. Je t'aime. Je t'aime.
Il me le répète encore une centaine de fois. Je le laisse se calmer.
Louis s'endort, complètement épuisé. Je l'allonge correctement et le couvre avant de descendre. Johannah et Mark dînent tout les deux dans la cuisine. Ils ont du coucher les filles tôt pour pouvoir profiter de leur soirée.
- Je suis désolé d'être partit comme ça, je...
- C'est rien, t'inquiète pas, sourit Johannah. On comprend que c'est pas facile. Et si tu veux... si tu as besoin de souffler un peu, on peux s'occuper de Louis quelques temps.
- Non, ça va. Je vais bien. Merci.
Je ne peux pas le laisser. Je suis partis seulement quelques heures et je culpabilise déjà...
***
La fin sera postée aujourd'hui ❤
