Mon Rival Le Plus Fort

~Chapitre III~

"Saki wo hashitte kutte ittatte
Gendo arutte nante katte
Hashitte mo hashitte mo
Oitsukenai yo"

96Neko

Traduction: Même si tu courais devant, ne doute pas de mes capacités. Je courais, courais mais je ne pouvais te dépasser.
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Les semaines passèrent les unes après les autres et 96Neko n'avait eût aucune nouvelle de Kogeinu. Il se rendait toujours à la falaise au couché du soleil, espérant voir arriver son rival. Levant les yeux vers les étoiles, il rêvait d'une vie heureuse où la guerre avait cessé, où chiens et chats s'entendaient à merveille.

Ce soir là, l'air était pesant. Du moins c'était ce que 96Neko ressentait. L'air n'était plus aussi doux que d'habitude. Les étoiles ainsi que la lune étaient cachées par des nuages sombres et menaçants. Les grands arbres, habituellement reposants, semblaient agressifs. On pouvait entendre les cris des corbeaux au loin.

Un bruit de pas attira l'attention du chat, puis un deuxième et un troisième. Son regard inquiétant se dirigeait tout autour de lui puis il vit une ombre au loin, derrière, qui semblait de l'autre côté des barbelés, dans le camp ennemi.
Le blond se leva et s'approcha d'un pas lent et méfiant alors que la silhouette grandissait de plus en plus. 96Neko prit son courage à deux mains et tenta d'en savoir plus sur la personne.

- Qui est là ?
- Shhht ! Moins fort !

L'ombre approcha et 96Neko reconnu Kogeinu. Il était surpris mais très heureux de le revoir après tout ce temps, il murmura.

- Kogeinu...! Tu vas bien !?

Le chien avait l'air inquiet.

- Pas vraiment. Je crois qu'une nouvelle guerre va éclater d'une minute à l'autre.

96Neko se mit à trembler. Il n'avait jamais connu de guerre et cela l'effrayait énormément. Il avait peur de voir les deux camps s'entretuer et il ne supporterai pas de perdre une personne chère à ses yeux.

- Quoi !? M... Mais...
- Il faut que tu trouves un abri...! Je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose !

96Neko était perdu et très inquiet. La peur montait de plus en plus, tout cela était si soudain.

- M... Mais... Et toi !?
- Ne t'en fait pas pour moi. Tout va bien se passer d'accord ? N'ai pas peur.

Au loin, on pouvait déjà entendre la confrontation entre les deux meutes et même quelques cris. Les barbelés avaient cassés par endroit.

- Aller ! Va te cacher ! On se revoit bientôt !
- Je... Tu me le promet ?
- Oui... Je te le promet... Je... Je t'aime.

Même dans une situation comme celle ci, le sourire de Kogeinu était toujours aussi resplendissant. Il partit et même si cela déchirait son coeur, il gardait le sourire aux lèvres car il ne voulait pas que 96Neko ait comme dernier souvenir de lui un homme triste et inquiet.

96Neko, ne sachant plus quoi dire face à ces dernières paroles, s'empressa de trouver un endroit où il sera en sécurité. Il trouva quelques buissons éloigné du champ de bataille et il décida de s'y cacher.

La guerre se déroulait devant ses yeux remplis de larmes et d'effroi. Des frissons parcouraient tout son corps qui ne pouvait s'empêcher de trembler toujours plus. Il ne savait pas ce qui allait se passer, il ne savait pas non plus où se trouvaient ses parents qui devaient certainement le chercher.
Les coups de griffes, les morsures ainsi que les grognements se multipliaient, provoquant de nombreux dégâts.
Les corps étendus au sol se faisaient de plus en plus nombreux et on voyait des mères pleurant la mort de leur enfants qui étaient parfois très jeunes. Les deux camps n'avaient aucune pitié pour l'autre.

Les guerres, bizarrement, ne duraient que quelques heures et quand tout fût calmer, 96Neko sortit de sa cachette, tout tremblant. Il pleurait encore et encore et sa voix cassée raisonnait.

- H-Hey !! I-Il y a quelqu'un !? P-Papa ! M-Maman ! O-Où êtes vous !?

Il avança parmi les corps sans vie, marchant dans le sang, les yeux remplis de larmes et le coeur palpitant. Les barbelés avaient entièrement cassés et le silence était une torture. Tout cela lui faisait peur.

- Q-Quelqu'un...! P-Pitié...!

Ses pas devenaient de plus en plus lourd. Personne ne semblait être là. Il tomba au sol sur ses genoux, ses mains venant se déposer sur son visage humide. Il ne releva la tête que lorsqu'il entendit une petite voix l'appeler.
C'était Kogeinu, étalé par terre, en sang.

~À suivre~