Chapitre 9

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UN ÉTÉ CRUEL

1er juillet

D'accord, je sais que j'ai dit que j'arrêterais ce blog puisque personne ne le lit, mais le truc, c'est que, si je le garde actif, ça m'aide MOI AUSSI à rester en vie.
Sincèrement.
Non seulement ça me procure l'occasion de sortir, mais ça me donne aussi un but.
Même si ce but - écrire un blog dont tout le monde se fout éperdument - n'est en fait qu'une perte de temps.
Comme je commence a en avoir réellement marre des ter cloîtres dans cette chambre, je me suis dit : Oh ! et puis merde... Et j'ai repris ma petite vie a Tinos.
Même si je suis seule a savoir que ce blog existe.
Même si je suis la seule a m'en soucier.
Alors, donc, on se remet au boulot :

1) Voici une photo de mon chat !
C'est vrai, j'ai adopté un chaton et il ( ou elle...je n'ai pas encore vérifié ) est encore plus adorable au naturel. Franchement ! Mais j'espère de tout mon cœur qu'il va devenir une fille car je l'ai appelé(e) Holly, le prénom d'Audrey Hepburn dans Diamants sur un canapé. D'abord parle que j'adore ce film, et aussi parce que cet animal est tout noir, avec une fine raie blanche qui lui descend du front sur le nez - euh...est ce que les chats ont un front ?
Bref, elle me rappelle incroyablement Audrey Hepburn, car elle portait toujours d'adorables petites robes noires.

Elle - l'actrice - était incroyablement très maigre et, quand j'ai trouvé Holly elle aussi l'était vraiment. Elle semblait avoir un immense besoin de protection - comme Holly dans le livre et dans le film !
Le seul truc, c'est que je ne l'ai pas encore dit a Tally et Tassos. Tout simplement parce que je sais que ce n'était pas la chose la plus intelligente a faire, puisque je m'en vais a la fin de l'été ( YOUPIII ! ). Mais Holly était toute seule et abandonnée quand je l'ai trouvée, assise au milieu de la route, toute perdu et complètement apeurée. Dés que je me suis accroupie en face d'elle, elle a couru vers moi et m'a regardée avec ses grand yeux bleus, tristes et affamés ; quand elle a commencé a se frotter contre ma jambe et a ronronner, là, je n'avais plus le choix : l'adoption était obligatoire.

Car, si je l'avais laissée toute seule pour se défendre, elle avait toutes les chances de ne pas connaître la fin de la journée. Le mieux que je puisse lui offrir, ce sont trois mois agréables, heureux et confortables. Eh bien ! autant les lui offrir ; ce seront trois mois qu'elle n'aurait jamais vécus.
Tout a un début, un milieu et une fin, non ? Quand il sera temps de se dire au revoir, je serai prête. Mais, pour l'instant, j'ai bien l'intention d'en parler dés ce soir a Tally et Tassos. Souhaitez-moi bonne chance.
Tant pis si je sais que je suis la seule a lire ça !
Dorothy

UN ÉTÉ CRUEL

Commentaires :

Anonyme :
Ravie de voir que tu reprends ton blog.
De quelqu'un qui a lu tous tes courriers.

DorothyCat :
Maman, c'est toi ?
Je sais que c'est toi, alors arrêté de faire la mystérieuse. C'est trop nul.

Anonyme :
Non, je ne suis pas ta mère.
Et je trouve dommage que tu me traite de nul.

DorothyCat :
Hum...en fait, ce n'est pas toi que je trouve nul - qui que tu sois - c'est juste ce truc de rester ANONYME que je trouve nul.

Anonyme :
Merci de clarifier la chose. Cependant, je préfère rester ANONYME, et tant pis du tu trouve ça nul.
PS : j'aime bien ton chat.

L'été où ma vie a changé Où les histoires vivent. Découvrez maintenant