Ce matin Christelle a reçu un coup de téléphone de Sarah, sa meilleure amie qu'elle pensait morte.
Sarah s'était cachée plusieurs jours, seule dans sa cave, hors réseau téléphonique.
Elle n'en était sortie que ce matin, et nous avait enfin appelée.Nous avons alors réappelé chacun de nos amis que nous pensions morts, espérant un autre miracle du genre... Et il y en eut un! Florian répondit!
Nous avons donc dit à Florian et Sarah de se réfugier dans l'immeuble de ce dernier le temps qu'on arrive.
Et nous voici ainsi, ayant monté une petite équipe commando tandis que Hédi était encore dans les vapes.
Thomas, Christelle, Paul et moi partont avec le 4x4, armés jusqu'aux dents.Le voyage d'aller se fait sans encombres, Thomas et moi sommes collés ensemble durant tout le trajet, en quelques jours j'était devenue totalement accro à sa présence.
Nous rejoignons sans soucis nos deux amis dans le hall d'entrée de l'immeuble de Flo. Et alors que nous nous apprêtons à repartir, Christelle ouvrant la file et Thomas la fermant, je remarque une ombre mouvante dans le dos de Thomas, non loin de la porte des escaliers menant à la cave de l'immeuble.
Tandis que le zombie se jette sur lui, je me jette a mon tour sur le monstre, avant même que les autres n'aient eu le temps de comprendre ce qu'il se passait.
Je tire le zombie loin d'eux, mais dans ma chute je nous attire vers les escaliers. À notre passage, la porte se ferme. Cette porte tellement utile si l'on veut se réfugier a l'abris dans la cave, car une fois fermée elle n'est ouvrable sans clé uniquement que depuis l'intérieur. Cette porte qui signait ainsi mon arrêt de mort, forçant les autres à m'abandonner.C'est vraiment bête comme fin, je dévale les escaliers, accrochée au dos de ce zombie. Sans surprise, les souvenirs ayant forgés ma vie refont surface. Mais au final, les 16 premières années de ma vie défilent rapidement - mes premiers souvenirs d'enfance, les premières insultes de mon débuts de primaire, les premiers coups de ma suite de primaire, la bataille que fut le collège, et la libération que fut le lycée. Mes premières amitiés, mes premiers souvenirs d'anniversaires, le premier enterrement auquel j'ai assisté. La première fois ou j'ai vu une personne se mutiler -nous n'avions que neuf ans- et toutes les autres qui suivirent. Le nombre incroyable de râteaux que je me suis pris mais aussi les jolies histoires d'amour dont je ne me plaindrait pas. Et des milliers d'autre images floues. Le tout formant presque une bouillie de souvenirs. - laissant au final presque toutes la place aux événements de ces derniers temps - le moment où j'ai découverts les corps des membres de ma famille, celui où j'ai dû les achever, et tout ceux où j'ai sangloter seule de cet acte atroce. Le moment où j'ai compris que je n'étais pas seule. La mort de Lia. La détresse de chacun de nous face à la mort constante partout où nous allions. Les nombreuses fois où j'ai vomi, mon corps a bout de la puanteur de la mort ambiante, de la décomposition des corps. L'incapacité chaque soir a savoir si on sera encore vivant le lendemain matin. Mon premier baiser avec Thomas. Le sang, les chaires ouvertes, les plaies béantes, l'horreur à l'état pure. Et cette chute si courte qui ne semble pourtant pas finir. -.
Mais nos corps finissent finalement par heurter violemment le sol dur et froid.Oh quelle triste chute, quelle triste fin.
•••••••••••••••••••••••••
Rappel: le personnage créé dans cette histoire et un être fictif totalement dissocié de ma personne. Les passages de flashbacks dans la chute sont juste là pour créer une âme a mon personnage (parce que putain qu'est ce qu'elle est vide!).Sur ce, en espérant que ce chapitre (fort long) vous ait plu, à plus!
VOUS LISEZ
Le jour Z [tome 2]
Science FictionSecond tome du jour Z du point de vue de Myriam. Alors que ces amis sont persuadés qu'elle est morte, elle va devoir apprendre à survivre sans eux et à faire face à toute les horreurs que ce monde apocalyptique a créé.