La vérité derrière les lunettes

1.2K 54 4
                                    

Pour la troisième fois en seulement une matinée, je me réveillais.

Quelque chose me faisait mal et comprimait mon corps. Me rendant incapable de bouger. Je clignai lentement des yeux, grimaçant alors que je sentais mon torse se soulever sous ma respiration avec peine à cause du poids qui reposait dessus.

Je baissais les yeux pour voir ce fameux poids et fut surpris de voir une tête blonde. Puis plus loin sur le visage, les lunettes que je reconnaîtrais entre mille.

Doflamingo était encore sur moi et pour ne pas arranger les choses... il était encore en moi. En s'effondrant après nos ébats, il n'avait même pas pris la peine de se retirer qu'il était déjà endormi avec moi dans le même état.

Je détaillai intensément le visage endormi de celui qui tirait les ficelles de ma vie depuis que je suis venu ici pour rejoindre son équipage. Ses lunettes posées sur son nez me gênaient toujours autant. Même si derrière il devait avoir les yeux fermés, je voulais voir à quoi il ressemblait sans.

Je tendis la main droite pour la passer sur sa joue, le caressant délicatement du bout des doigts avant de la poser complètement dessus. Au contact de ma peau contre la sienne, je frissonnais et lâchais, un soupire, d'aise. Lorsque je m'en rendis compte, je fronçais les sourcils et pinçais les lèvres.

J'avançais ma main vers ses lunettes, prêt à les lui enlever. Mon index fut le premier à toucher la branche des lunettes violette, et...

— Qui te dit que je dors, Law ?

Je sursautais, retenant mon souffle, soudainement surpris de l'entendre parler. Mes sourcils se froncèrent au maximum de leur capacité et je pestais entre mes lèvres.

— Lève-toi alors, t'es lourd, Doflamingo ! Et en plus, j'ai faim.

Son grand sourire revint à la charge sur son visage. Et je tentais de le repousser suffisamment pour pouvoir passer et me relever.

Doflamingo se retira de moi, son membre glissant sur mes parois intimes encore endolories par son traitement peu délicat d'il y a quelques minutes, m'arrachant un gémissement de douleur et de plaisir mélanger à la surprise, il s'assit sur le lit, passant négligemment sa main dans ses courts cheveux blonds, satisfaits.

M'assaillant à mon tour, je me hissais sur le bord du lit et me repris à deux fois avant de finalement pouvoir me lever, ma main posée sur mes reins douloureux. Putain j'avais mal au cul, comme chaque matin.

Je soupirais et me cambrais pour faire craquer mes vertèbres qui avait morflé sous les effets du plaisir à force de jouer les asticots invertébrés. Mes joues étaient vraiment chaudes et j'étais sûr d'être aussi rouge qu'une écrevisse. Après tout, je m'étais fait prendre en plein relookage d'un visage, censé être endormit. Je repensais au moment où ma main s'était posée sur sa joue, et du soupir d'aise que j'avais laissé s'échapper et je serais les poings, espérant que Doflamingo ne relève pas cette faiblesse et qu'il dormait réellement à ce moment-là.

Du regard, je cherchais mes vêtements que cet abruti de flamant rose m'avait enlevés dans mon sommeil et je les trouvai en tas au pied du lit. Je me dirigeai vers eux et me baissai douloureusement en me tenant le bas du dos d'une main et en tendant l'autre pour les attraper.

Visiblement, ma position fut de trop pour un certain flamant rose. Et j'en fus certain lorsque sa main vint claquer ma pauvre fesse pas encore tout à fait remise de son traitement. Ni une ni deux, je ne me préoccupai même pas du fait que mon adversaire était le Shichibukai le plus cinglé que je connaisse et le plus dangereux, je me tournais vivement, mon poing prêt à frapper l'insolent qui m'avait claqué les fesses.

Terrible LibertéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant