Il faisait horriblement froid, et nous marchions depuis près de huit heures dans cette tempête. Mes cheveux étaient complètement gelés, ceux de Caleb également. Nous nous tenions par la mains pour éviter de nous perdre dans le blizzard.
Je ne sentais plus mes pieds, ni même le bout de mon nez. Je ne pouvais pas parler tellement mes lèvres étaient frigorifiées. Caleb tenta de m'encourager à me battre contre cette tourmente mais je n'en avait plus la force. Je repensais à mes parents, qui devaient être morts d'inquiétude, ainsi que ceux de Caleb. Nous devions essayer de rester fort pour eux, mais je n'y arrivais plus, c'est à peine si je pouvais marcher. Caleb me tira brusquement vers lui. Je me retrouvai dans ses bras, il me dit qu'il m'aime.
Caleb et moi sommes ensemble depuis l'age de seize ans, mais nous nous connaissons depuis toujours. Il est mon premier amour et moi le sien. Caleb est un garçon charmant, je ne sais pas comment je pourrais vivre sans lui.
Je tentais de caresser ses cheveux bruns, il me serrait fort contre lui.
Le blizzard est de plus en plus puissant, on ne voyait plus rien, ça devenait impossible pour nous d'avancer. Nous nous sommes assis contre un arbre sur le bord de la route. Cela fait plusieurs heures que nous espérions voir une voiture passer mais en vain.
Caleb me serre contre lui et tente de me réchauffer comme il peut. Le pauvre essaie de me garder éveillée, mais je sens qu'il souffre autant que moi. Je ne veux pas me l'avouer mais nous sommes perdus. Il ne nous reste plus beaucoup de temps à vivre, nous ne tiendrons jamais le coup dans cette tempête.
Je m'appétais à m'endormir et me laisser mourir quand soudain je vis une lumière au loin. J'informai Caleb, mais je m'aperçus qu'il s'était alangui. Je tentai de le réveiller, mais je n'y parvins pas. Je ne sentais plus son pouls. Je ne voulais pas croire qu'il était mort. Je tentais de crier au secours mais ma voix était tellement faible que, même moi, j'avais du mal à l'entendre.
Je me levai avec le peu de force qu'il me restait et je tentai de le traîner jusque la lumière.
Une vingtaine de minutes plus tard, je suis arrivé devant une cabane en bois, je tentai de monter les quelques marches mais je n'y parvins pas, je suis si faible. Mes jambes tremblaient, mes doigts n'étaient plus que de vulgaires bâtons gelés, et ma respiration devenait de plus en plus faible. Je me couchai sur Caleb, pour tenter de le réchauffer. J'essayai d'appeler à l'aide pour que les habitants de la cabane m'entendent. Un léger son sorti de ma bouche.
- Au secours !Faisais-je d'une voix vulnérable.
Je ne fus pas convaincue par mon cri, je tentai de crier une nouvelle fois, mais rien ne sortait. Je sentais mon cœur ralentir. Je suffoquais. Mes yeux commençaient à se fermer, mais j'entrevis une silhouette pour venir nous sauver.
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