Nouvelles de Farsouth

Comment se retrouver dans une affaire qui frôle le paranormal

Une ville.

Une ville merveilleuse, que personne ne connaît. Un lieu d'évasion, de beauté, où les hommes et les femmes s'aiment, où rien ne les sépare. Mais pourtant, certains sont déçus par cette ville. Certains n'arrivent pas à oublier leur vie d'avant. Certains ne savent plus où ils en sont.

Ces désœuvrés, vous les trouverez souvent dans les quartiers festifs, où ils noient leur oubli dans l'alcool, mais aussi dans les quartiers calmes, où ils tentent de donner un sens à leur vie. De plus en plus de religions New Age font leur apparition. Méditation, hypnose, transcendance... Ces religions, sectes, croyances, inquiétaient juste quelques catholiques jusque-là, mais le gouvernement est devenu communiste et réprime de plus en plus sévèrement les signes de religion.

D'ailleurs, les politiciens ne parviennent pas à s'entendre. La population n'est pas au courant de tous les faits. Certains s'inquiètent. D'autres ne s'en inquiètent pas.

Et nous allons découvrir l'un d'eux pas plus tard que tout de suite. Dans cette ville merveilleuse, mais cruelle. Dans ce monde où tout est possible, mais où cela engendre de nombreux conflits. Cet univers de victoires et défaites, de bonheur et de tristesse, de quiétude et de dangers que l'on nomme Farsouth.

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Et elle partit, enjambant les toits et les arbres, jusqu'à ce qu'il ne vît plus qu'un bref éclat de ses boucles d'oreille dans le lointain.

Restant seul, le jeune garçon repensa à ce baiser volé. Il faisait pleine lune cette nuit. On entendait le bruit des oiseaux-chanteurs, ces créatures génétiquement modifiées dont le bruit qui sortait de leur gorge était curieusement rauque et rempli d'échos. On entendait la douce brise vous caresser la nuque, mais derrière cet effleurement se cachait le vent sec et dur du désert du Sahel. Oui, il était à Farsouth. Il était bien à Farsouth. Pourquoi n'était-il pas resté avec la fille ? Pourquoi ne lui avait-il pas dit de rester ? Le clair-obscur était complice, les bois déserts, ils auraient pu explorer bien des régions de cette forêt... Oui, on avait planté une forêt dans la ville. Dans les quartiers forestiers, il en était ainsi. Il se coucha, rêveur, observant le clair des étoiles à peine polluées par les lueurs des quartiers populaires.

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On parlait beaucoup de la religion gravanienne, en ce moment. Le gouvernement s'en méfiait, d'autant plus que c'était une secte à mystère. Les drogues qu'elle procurait plongeait dans une extase profonde. Tout comme elles pouvaient très bien ôter les sentiments d'une personne. Il y avait neuf niveaux. Le neuvième était celui des Grands Sages, qui savaient maîtriser l'ensemble de leurs sentiments, et, disait-on, ceux des autres personnes. Er puis il y avait la technologie, la cybernétique. Les femmes-machines.

Et cette nuit-là, une femme-machine rôdait dans la forêt. Leur raison d'être était très simple. Avec les appareils cachés dans leurs cerveaux, elles avaient créé un réseau clandestin qui pouvait prendre le contrôle d'un ordinateur quand le besoin s'en faisait sentir. Là, elles pouvaient transmettre des positions de méta-yoga, des invitations à des mystères étranges, des conseils, voire même des messages amicaux. On pouvait aussi tout simplement hacker certaines personnes qui en savaient trop. La femme-machine était aveugle. Alors les Grands Sages lui avaient donné ces appareils pour qu'elle puisse voir le monde entier. Elle s'approcha du garçon sans faire de bruit. Elle sentait son souffle, son odeur. Elle avait besoin de lui. Ça ne devait pas attendre.