IX

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* - Bonsoir petit chaton. Le destin nous à réunis on dirait. Ne t'inquiète pas, il y assez de place pour deux dans le lit."

Il se retourna brusquement, et je croisai pour la deuxième fois de ma vie, ses yeux bleu-vert.*

_________

Mon sang se glaça. Il souriait, de toutes ses dents.

« Qu'est ce que tu fais là ?! Dis-je sèchement.

- Oouuh mademoiselle va se détendre hein ! Excuse moi de te le rappeler mais c'est TOI qui est dans MA chambre. Tu pige ?

- Hum... Grognai-je.

Il se leva.

- Bon...Je suis là parce que dans le groupe, ça bat un peu de l'aile tu vois...

- Hein ?

- Bas avec moi, c'est pas le grand amour avec les autres en ce moment...

- Encore rien compris...

- C'EST LA MERDE !

- Aaah ok. Il fallait le dire plus tôt...Je suis pas philosophe moi.. Je comprends rien à tes phrases. Dis-je en levant les bras au ciel.

- Rien à voir. Me dit-il avec ses yeux mi-clos et sa bouche formant une ligne horizontal parfaite. La tête typique d'un mec blasé.

- Euh...Ok. Dis-je en laissant tomber mes bras le long de mes cuisses.

Un long silence s'installa.

Je me rapprochai de lui pour au final me retrouver en face de sa carcasse.

Hum... Repris-je. Pourquoi ça va pas chez les Payne ? Bizarrement, j'étais maintenant gêné devant lui.

- Comment te dire... Je me suis disputé avec une...une petite conne, bien entendu de la bande, qui a fini par me virer et me faire passer pour un con devant tout le monde en me donnant une claque... Je suis donc partit pour quelques temps...

Un soupir de soulagement sortit de ma bouche, finalement je n'était pas seul dans cette situation.

- Ah ouais, dis-je avec un air amical, les filles... moi aussi je viens de me disp...

Mes pensées me coupèrent dans ma phrase.

Attends attends... Il a bien parlé d'une fille là ? Il n'y en a qu'une seule dans les Payne....mais.. c'est...

Je lâchai un couinement et lui balançai ma main ouverte en plein visage.

Il recula en titubant jusqu'à atteindre le mur de la chambre, pour se laisser glisser contre celui-ci en gémissant.

EH BEN LA CONNE C'EST MA SOEUR ! Hurlai-je.

Il releva la tête en se frottant la joue.

- Hum... Je me disais, il y avait comme un air de famille dans la technique de frappe... Dit-il en grimaçant. »

Il se releva doucement et je me rendis compte quelques secondes plus tard qu'il jouait la comédie mais il était déjà trop tard.

Il lâcha d'un coup sec sa joue et se mit à courir dans ma direction.

- Tu vas me le payer ! Cria-t-il en rigolant.

Je n'eus pas le temps de réagir qu'il se jeta sur moi. Il se baissa pour me soulever et me balança comme un chiffon sur son épaule. Il me tenait les jambes pendant que je martelai son dos de coups de poings.

Aie mon bras...

Arrête ! Arrête ! ... Criai-je en lui lacérant maintenant le haut de son dos.

J'avais la tête en bas, et cette dernière commençait à tourner.

Je t'en supplie !

- Je t'en supplie qui ? Répliqua-t-il comme un gamin.

- Je sais pas !

- Bas tu n'as cas dire mon nom, et j'arrêterai. Dit-il en rigolant ridiculement.

- Mais je ne le connais pas !

- C'est ça le croustillant, sinon ce ne serait pas drôle, hein petit chaton ? Dit-il avec une voix de malheureux.

J'étais au bord du malaise.

- HARRY LÂCHE MOI TOUT DE SUITE !

Je le sentis me lâcher avec rapidité. Je tombai de toute ma masse derrière lui, en me prenant bien entendus, tout le poids de mon corps sur la nuque. Il se retourna vers moi et je pus apercevoir dans ses yeux, une incompréhension totale.

- Comment tu sais ça... Dit-il en regardant dans le vide.

Je massai ma pauvre nuque avant de le regarder.

- Je...Je sais pas, les Payne me l'ont peut-être dit une fois...

- C'est pas possible je ne leurs en ait jamais parlé... Ils ne savent pas mon vrai prénom.

- Alors...Je l'ai dit par hasards..

- Sûrement... Il me regarda dans les yeux. Je vis qu'il voulait vite oublier cela. Bizarrement...

Il passa très vite à autre chose en se rebaissant et en me jetant dans la même position qu'il y avait cinq minutes. En sac à patate sur son épaule.

- Mais bordel qu'est ce que tu fous !

- Rien je m'amuse ! Il avait retrouvé son sourire niais.

Il courait comme un mongole dans la chambre.

Mais sa course s'arrêta net quand il se prit les pieds dans un bout de couette qui traînait parterre et se cogna le petit orteil dans le coin du lit.

Il me lâcha à plat dos sur le lit, et tourna son buste au dernier moment pour atterrir à plat ventre sur moi. Mon bras échappa au pire, étant à l'écart de mon buste.

Nos visages étaient maintenant face à face, à quelques centimètres l'un de l'autre.

Je vis son regard vaciller. Il était perdu, et surtout gêné ce qui m'étonna.

Une mèche ondulée tomba du dessus de sa tête et vînt chatouiller délicatement mon nez.

Je fis une grimace et sans prévenir, éternuai ce qui provoqua l'entrechoquement de nos deux fronts.

Un silence gênant s'installa.

Harry se laissa tomber sur le côté du lit, cette fois ci sur le dos en explosant de rire. Je me redressai rapidement sur le matelas. Je croisai les bras sur mon torse, en dévoilant une moue ridicule.

Ses rires redoublèrent d'intensité.

- C'est pas drôle... Grognai-je.

- T'aurai dus voir ta tête ! Rigola-t-il en se tenant le ventre.

- Ouais bah toi t'aurai dus voir la tienne juste avant. T'a perdu tous tes moyens. Dis-je avec fierté.

- Tu aurai voulu que je fasse quoi ?
Répliqua-t-il avec étonnement et amusement.

- J'en sais rien mais tu n'as que de la bouche !

Il se retourna vers moi.

- Oui je sais, c'est pour mieux t'embrasser chaton ! "

28 | LsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant