Chapitre 14

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J' ouvre les yeux mais ne bouge pas, revoyant la veille et le début de cette nuit.
J' ai envie de retourner dans le passer pour changer le cours du match pour que la France marque.

La seule chose qui m' a redonné la joie hier, c' était lui.
J' ai le sourire rien que d' y penser.

Il m' a dit je t' aime.
Ça a été le seul moment de bonheur hier soir.

Après le match, nous sommes retournés à l' hôtel dans une ambiance triste. Lorsque nous sommes arrivés, le personnel a applaudis les joueurs et il y avait un apéro dînatoire mais la plus part des bleus sont allés dans leur chambre.
Antoine m' a emmené dans sa chambre et j' ai dormi avec lui.

En ce moment, je lui caresse le bras, le regardant dormir paisiblement.
En une année, Antoine a perdu deux finales. Il doit avoir la rage mais je suis sûre qu' à la coupe du monde, ce mec va tout déchiré. D' ailleurs, hier il a remporté le Soulier d' Or.
C' est déjà un bon début à 25 ans je trouve.

Je sens sa main passait dans mes cheveux. Il est réveillé.

-Bonjour.
-Bonjour.

Je continue de caresser son bras, ne sachant pas quoi faire.

-Vous contez venir au repas à l' Élysée ? demande t-il.

Hier soir, François Hollande nous a proposé de venir dîner à l' Élysée avant que nous rentrions chez nous.

-Oui, dis-je en soufflant.

Quelques secondes plus tard, je l' entend grogner et il lâche un juron.
Je sais ce qu' il a.

-Antoine, ça aurait dû être vous les champions cet année. Je sais que t' es triste et on en a discuté cette nuit. À la Coupe du Monde vous allez tout déchirer et si vous jouez contre le Portugal, vous allez les défoncés. En tout cas, vous avez eu une belle victoire durant cette euro. La victoire face à l' Allemagne. Vous avez battu les champions du monde alors qu' aucune autre équipe n' a réussi durant tout ce tournois. Et puis, tu es le meilleur joueur élu par l' UEFA et tu as le Soulier d' Or. C' est déjà un bon début ?

Je pose mon regard dans le sien et il sourit. Un sourire fébrile mais il sourit et c' est déjà ça.

-Je sais ce que tu ressens Antoine. Perdre dans une compétition. J' ai vécu ça d' innombrables fois en danse. Tu peux pas savoir comme c' est horrible. Même si la compétition n' est pas tout aussi importante. Mais je sais ce que tu ressens et je sais que ça fait mal. Mais maintenant l' euro est terminé et malheureuse, on ne peut pas faire machine arrière.

Son sourire s' élargit et je souris également.
Je me rallonge à ses côtés et me blottis dans ses bras.

-Tu repars en Espagne après ? je demande.
-Je passe chez mes parents et après oui. Je vis là-bas après tout.
-Tu prends l' avion pour y retourner ?
-Ouais...

Un blanc s' installe et je sens son regard sur moi. Je décide de tourner ma tête vers lui.

-Viens avec moi, dit-il.

Je fronce les sourcils.

-Où ?
-En Espagne. Tu restes en Août chez moi et puis... On peut voir si on peut cohabiter ensemble.

Je souris tout en rougissant.

-Tu n' as pas de concours de danse ou autre ?
-Non. C' est les vacances pour moi !
-Alor viens chez moi pendant un mois.
-Je veux bien mais faut que je prévienne mes parents et que j' achète mon billet d' avion.
-Je te l' achète.
-Quoi ? Non !
-Ce n' est pas un problème.
-Si. C' est moi qui le paye.
-Sierra.
-Antoine. (Un temps) Je le paye !

PLAY : tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant