10. Un geste en dit plus que des mots.

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Depuis une semaine, le patron passait presque toutes ces journées et nuits dans ces bordels. Contrairement à ce que l'ont pourrai penser, il ne s'y rendait pas pour assouvir sa libido, non. Mais il s'y rendait pour pouvoir être seul, pour réfléchir tranquillement à tous ce qui le perturbé en ce moment. Notamment à cause de sa récente rencontre avec elle, Lyse. Il pensait sans cesse à cette jeune et magnifique femme. Elle avait réussi l'impossible avec lui. Il redoutait tant la suite de sa relation inédite qu'il avait préféré rompre tout contact avec elle, et ce définitivement. En se replongeant ainsi dans ces ténèbres, seul et craintif, il avait renfermait son cœur à nouveau dans sa carapace de pierre. Seule différence, cette fois-ci il comptait bien le laisser pour l'éternité prisonnier des roches qui l'isolait.

Il devait passer récupérer des linges propres et quelques affaires chez lui, enfin chez Mathieu pour être plus précis. C'était, tous les deux jours, la même chose. Aujourd'hui plus que les autres, le patron était vraiment, mais alors vraiment de mauvaise humeur. Il venait de passer une nouvelle douloureuse nuit blanche, hanté par Lyse à chaque battement de paupières. Et elle lui manquait terriblement. Cet organe qu'il avait pourtant ré-enterré plus tôt le lui rappelé bien. Et ça l'irrité particulièrement. D'autant plus qu'il devait lutté chaque jour contre lui même pour résister à l'envie de la voir, juste une seconde.

Comme toujours, le criminel traînait les pieds jusqu'à l'appartement. Arrivé à proximité, le patron hésita longuement avant de poursuivre son chemin. Il avait un étrange présentement. Il décida malgré tout de continuer, se disant que de toute manière il était bien trop fatigué pour être impartiale. Il monta doucement les marches. Il ouvrit la porte d'entrée, et, comme d'habitude, Mathieu était appuyé contre le mur, le dévisageant. Il l'ignora et monta directement pour rejoindre sa chambre, sans même prononcer le moindre mot envers son créateur. Cependant ce dernier, bien décidé à lui parler l'interpella.

"Patron ! Combien de temps comptes tu encore te comporter comme ça ! Tu ne peux pas passer toute tes journée à faire ce que tu fais, c'est-à-dire rien d'autre que te morfondres pour un rien !"

Le patron arriva à l'étage et ignora toujours le youtuber, cependant il commençait sérieusement à l'agacer.

"Patron !!"

"La Ferme ! Bordel fou moi la paix ou je t'en colle une, créateur de mes deux !!!"

Puis, c'est énervé, qu'il ouvra la porte de sa chambre. Il ne s'en rendit pas compte tout de suite, mais s'était lorsque sa colère immédiate s'était un peu apaiser qu'il l'a remarqua enfin. Elle était là, debout dos à lui, immobile. Son cœur s'était une fois de plus libérai de sa prison de roches et avait raté un battement avant de s'affoler. Pas un bruit, pas un geste, rien qu'un silence pesant. Aucun des deux ne bougeaient, ou plus tôt n'osait bouger. Le patron reprit enfin conscience et il brisa ce lourd silence.

"Lyse, merde, tu fous quoi ici !?" Son ton légèrement brisait laissé transparaître toute ces inquiétudes qu'il avait accumulé le long de cette éprouvante semaine à cause de la jeune femme. Sans qu'il ne se rende vraiment compte de se qu'il se passait, Lyse se jeta dans ces bras. Dans un sanglot déchirant elle le prit dans ces bras. Ces larmes ne cessèrent pas, et même redoublèrent. Voir la seule personne qui avait ce don exceptionnel de faire battre son cœur dans un tel état le brisé. Voir sa fleur aussi mal, visiblement à cause de lui, dans ces bras l'anéantissait. Ah ! La chose débile qui lui servait de cœur se contracta fortement. Par un réflexe inexplicable, le criminel prit tendrement la danseuse dans ces bras. Posant une main dans le bas de son dos et la seconde dans ses cheveux pour la réconforter, ainsi que pour raprocher leurs deux corps. Sa main caressa avec une tendresse folle les doux cheveux de la jolie blonde. Les sanglots de cette dernière se calmèrent, difficilement serte mais sûrement. La tête de Lyse posait contre son torse apporta une douce chaleur en lui. Il se sentait tellement bien, sa belle collé contre lui.

Et elle, elle ne pensait plus à rien, elle se laissa totalement perdre dans ces bras qu'elle désirait tant depuis déjà plusieurs jours. Ils restèrent ainsi une minute, cinq minutes, une heure ? Ils ne savaient pas, le temps c'était comme arrêté autour deux. Aucun deux ne voulaient lâcher l'autre, savourant ce féerique moment. Le souffle chaud du patron balayait les cheveux de Lyse, identique à une douce brise chaude chaleureuse de printemps. Après un long moment, le patron reprit la parole sans pour autant briser cette douce aura dans laquelle les deux êtres s'étaient réfugiés du reste du monde.
"Lyse.. Maintenant tu peux me dire la raison de ta venu."
"..."
Lyse ne bougea pas d'un pouce.
"Gamine... Lyse je vais pas te .." Le patron s'arrêta de parler en voyant le tendre visage endormi de Lyse contre lui. Elle aussi avait mal vécu cette semaine séparé l'un de l'autre, qui l'avait également épuisé. Le criminel soupira de son innocence adorable, un timide sourire aux lèvres. Il porta ensuite Lyse dans ses bras à la manière d'un prince charmant portant amoureusement sa princesse. Il vint la poser délicatement sur son lit. Il l'a positionna correctement et remonta son drap pour recouvrir son corps frêle. Il déposa par la suite un doux baiser sur son froid, attendri par sa petite bouille trop mignonne qui le faisait si bien craquer. Il ferma les rideaux de sa chambre qu'il quitta en portant un dernier regard bienveillant sur sa belle endormie. Il descendit, un petit sourire sincère au visage, et se rendit dans la cuisine où tout le monde était déjà réuni pour le souper. Il les rejoint, sa mauvaise humeur ayant degarpi à la vue de sa belle dans ces bras. Arrivé dans la cuisine, Mathieu afficha un franc sourire en voyant la mine heureuse du patron. La vue du patron avec un tel visage le remplissait de bonheur.
"Ça y est ! Tu t'es enfin reprit ! Et lyse elle vien pas ?"
"Elle se repose." Le patron ne fit plus aucune remarque durant le repas qui se déroula convivialement.
A la fin du repas, Mathieu retint le patron.
"Vous vous êtes expliqués ?"
"Non.. Elle s'est endormie avant."
"Pourtant tu semble heureux, pourquoi ?"
"Comment il dit déjà l'autre p'luche ? Ah oui, parfois un geste en dit plus que des mots !" Pour appuyer sur ces paroles, le patron défia du regard Mathieu, son célèbre sourire mesquin cependant amusé aux lèvres. Mathieu n'insista pas et le laissa repartir, content de la tournure des événements.
Le patron regagna sa chambre. Lyse était toujours endormie, dans la même position dont il l'avait quitté. Il s'approcha à pas feutrés d'elle et caressa sa joue du dos de sa main. A ce simple contact, la jeune femme avait gémis, ce qui le fit sourire. Il s'éloigna à nouveau en prenant ses affaires pour se doucher. Il n'avait plus besoin de partir à présent. Et il ne voulait plus la quitter non plus. Il ne le supportera pas, et visiblement, sa jeune pétale non plus. Il se rendit à la douche, son sourire toujours accroché au visage.
Après une bonne douche chaude, le patron se décida à tout avouer à Lyse, ces sentiments envers elle et ce qu'elle lui apportait. En entrant dans sa chambre, la jeune danseuse le désarma une fois de plus, de part sa beauté naturelle révélée grâce à la douce lueur de la belle nuit étoilée.
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Contente de se dixième chapitre 😄. N'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé comme d'habitude. J'espère qu'il vous aura plu 😜. Le prochain chapitre sortira dans à peu près les mêmes délai (j'espère !😂). Sur ce, je vous laisse, vous disant à bientôt et en vous faisant pleins de bisous et de Kâlins mes P'Tit Pandachou 😘 !!!

Pétale de fleur Où les histoires vivent. Découvrez maintenant