Je me suis abimée en t'aimant. Je me suis détruite. Je suis complètement anéantie. Comment c'est possible ? Tiens donc, quelle question intéressante. T'aimer c'est difficile, et je déteste avouer ça, car c'est admettre que tu avais le contrôle sur moi. Même si tu me faisais du mal, même si tu étais la cause de mes chagrins les plus difficiles à consoler je continuais à me jeter les yeux fermés dans tes bras. Quel enfer. C'était un enfer, je me jetais dans les ronces, les plus atroces, les plus douloureuses. Mais d'une certaine manière, avec toi, j'étais tellement habituée à avoir mal, tellement habituée à soigner mes blessures que je me fichais de tout. Je me fichais du mal que tu me faisais. Et encore aujourd'hui, je continue de penser à toi, mais quelle folle suis-je ? Pourquoi je reste bloquée ? Pourquoi moi aussi j'ai pas le droit d'avoir une chance de pouvoir commencer quelque chose de nouveau ? Peut-être car je ne suis pas encore prête, peut-être car les blessures ne sont pas encore refermées. Tellement de suppositions, tellement d'excuses. Pourquoi je m'autorise pas retrouver quelqu'un ? Peut-être car c'est toi qui m'en empêche. Tu m'as donné tout ce que je voulais, amour et sensation, tendresse et déclaration, colère et passion. Tout ce que j'ai longtemps fantasmé, tout ce que j'ai longtemps espéré, tout ce que j'ai longtemps voulu tu me l'as apporté. Et tu t'es barré d'un coup, me laissant comme une idiote au pied du mur sans issus ni détour, au pied d'un drap où ton odeur y dort encore, au pied d'une porte où j'attends encore ton retour.
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Bleu à l'âme
Short StoryOn s'en fiche, ce qu'on veut c'est juste écrire, n'importe où, n'importe quand et n'importe quoi