Chapitre 1.

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"Prologue"

On se dit que c'est impossible, impossible qu'une chose pareil nous arrive. Pas à n'importe qui, pas aux autres, mais à nous et seulement nous.

On sombre peu à peu dans cette noirceur, dans cet enfer dans lequel on vie.

On commence par pleurer, beaucoup pleurer. Quand la journée est finie, quand on est censé dormir on est toujours réveillé à minuit passé et on pleure déjà depuis plusieurs heures. On se demande pourquoi on est né, à quoi on sert sur terre si c'est pour nous infliger que de la souffrance. On se sent seul. Et puis la journée on affiche un magnifique sourire à tout le monde jusqu'à ce qu'on se retrouve seul dans notre lit et qu'on se remette une fois de plus à pleurer. Et c'est comme cela tous les jours. On en parle pas parce qu'on sait que personnes comprendra, car ils ne sont pas comme nous. Ils ne sont pas autant déchirés que nous de l'intérieur.
On se demande pourquoi cela nous est arrivé à nous, on aurai aimé ne jamais avoir vécu cette injustice que nous à offert le monde. On est censé être heureux, mais non, on en a décidé autrement à notre place.

Ensuite, on continue de pleurer tous les jours. On s'endort à trois heures du matin ou cinq heures alors qu'on doit se réveiller à six heures, ou on dort pas du tout. On se couche tellement tard car notre cerveau est submergé par toutes ces pensées, par le passé, par les souffrances. La journée on arrive pas à tenir debout, on ne peut pas du tout ce concentrer, jusqu'au point où on ne peut même pas résoudre une addition. On essaye vraiment de ce concentrer mais c'est peine perdue, c'est tellement dure alors qu'avant c'était si facile. Nos yeux se ferme tout seul et on arrive plus à faire semblant d'aller bien. Du coup tout le monde nous demande ce qui va pas, car on avait tellement l'habitude de nous voir souriant, "heureux". Mais on a pas envie de leur dire que ça va pas, on a pas envie de leur expliquer. Et quand il force trop on s'énerve alors qu'on en avait pas l'intention. Ils veulent nous aider, nos amis veulent nous aider mais on sait qu'il peuvent rien faire. Au début ils nous remonte le moral mais au fil du temps, cela ne sert plus à rien.

Et puis, petit à petit on pert l'appétit, car notre moral est tellement bas qu'on a plus envie de rien, même de ce qu'on adore. On a plus envie de rien faire, on pense à rien à part notre souffrance. On commence à se détester, à détester notre corps donc on se nourrie plus ou alors on mange tellement qu'on se fait vomir pour pas prendre de poids, pour ne pas être laid. Le soir on dit à nos parents qu'on a trop mangé le midi ou pour quatre heures pour ne pas avoir à manger. On regarde sur la balance si on a maigri, on se regarde dans la glace et on se dit "tu es trop gros(se) et moche, tu dois encore maigrir". Et puis petit à petit on est fier du résultat alors qu'on est vraiment trop maigre et qu'on met notre santé en danger, mais on s'en fou. On est tellement faible au fil des jours, on a du mal à monté les escaliers en cours ou tout simplement à marcher. On s'endors sans s'en rendre compte. On travail plus, on s'en fou de tout, des conséquences, de notre futur. On se concentre que sur le vide qu'il y a en nous, le manque de bonheur. On s'appitoie sur notre sort, jusqu'à aimé être dans cette situation, car on a plus peur de rien, on s'en fou de tout. Comme si on était invinsible. Mais on se demande pourquoi on est comme ça, on se demande ce qu'on a. Puis on se dit "je suis dépressif? Non ça peut pas être ça, c'est impossible". Mais on l'est vraiment, on dort pas du tout ou on dort trop, on ne se concentre pas, on a plus envie de rien faire, on s'énèrve vite, on est tout le temps triste. Puis arrive le jour où on ne sais pas d'où vient cette idée mais on le fait. On prend un compas ou un ciseau et on se fait des marques sur les bras, les jambes, le ventre. Mais c'est trop long avec ces objets, car il faut repasser plusieurs fois sur les plaies. Donc on se met à se scarifier avec un couteau, une lame. Quelque chose qui coupe bien et qui fait de belles marques. Cette sensation nous fais du bien, elle nous appaise, ces marques, cette douleur nous appaise.
Car on pense qu'aux picotements et aux brûlures que notre action nous à infligé. Mais au bout d'un moment on en devient accro et on le fait de plus en plus, car on aime le faire, on aime cette sensation. On aime les cicatrices sur notre corps, mais on déteste les exposer à la vue des autres. Et au fil du temps on s'en fou complètement qu'on les voit ou pas, on en à rien à foutre.

Et pour finir, on ne ressent plus rien. On sait qu'on ressent une énorme tristesse et solitude au fond de nous mais on arrive pas à faire ressortir nos sentiments, on arrive plus à pleurer ou alors on pleure plus beaucoup. On ne sais même plus ce qu'on ressent, on est perdue. On est vraiment trop faible, physiquement et mentalement. On en a marre de souffrir, on en a marre de se réveiller le matin avec les yeux gonflés et d'énormes cernes, on en a marre de pleurer, on en a marre de faire semblant d'aller bien, on en a marre de cacher nos scarifications ou notre corps car il est devenu trop maigre, on en a marre de penser. On veut arrêter de souffrir. On arrive à un stade ou on veut plus vivre dans ce monde remplis d'horreurs. On veut plus rien ressentir, on veut être paisible, être heureux et partir d'ici, de cet enfer. On veut mourrir. Donc on pense à plusieurs façon de mourrir. En se coupant les veines, en avalant une grosse dose de médicaments, par pendaison, en sautant d'un immeuble de plusieurs étages ou d'un pont, ou bien en se noyant dans une piscine, dans un lac, dans la mer. Sinon on peut se tuer avec un pistolet, un fusil. Il y a tellement de façons, tellement de choix. C'est nous qui pouvons choisir comment on va mourrir, quand, où. C'est le seul point positif. Mais on ne dit pas qu'on "se tue", on dit qu'on se suicide. Mais sachez une chose, une personne ne meurt pas d'un suicide mais de tristesse. Car c'est pas le fait de s'auto-tuer qui nous fais mourrir, mais tous les malheurs qui nous sont arrivés depuis le début de notre triste vie.

Moi? Je m'appelle Rose et j'ai essayer de me suicider aux médicaments, ou comme disent les docteurs, j'ai fais une tentative de suicide avec une prise médicamenteuse.

SuicidaireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant