Cage De Résine

la cage de résine

Petite fille insouciante
Petite bouille rieuse
Petite angelette heureuse
Petite diablotine atachiante

Elle a dix ans
Joyeux anniversaire
Mais cette année, la vie lui a offert
Un drôle de cadeau blanc

Un corset orthopédique
De résine et de plastique
C'est incroyablement contraignant
Mais pour plus tard, c'est important

"Petite demoiselle
Si tu refuses ce gentil présent
Plus tard, comme d'autre gens
L'opération déploira ses ailes

De longs clous froid
Et de grands pieux
Seront mis en toi
Est-ce vraiment ce que tu veux ?"

Les années passent
La douleur sort les griffes et les dents
Mais la mère reste de glace
"Penses donc aux enfants mourants"

Un mal pas assez grand
Pour les privilèges ou la pitié
Mais tout de même assez présent
Pour les sanglots et les larmes glacés

Elle a treize ans

Trois ans de prison terminés
D

es larmes de joie et de soulagement
Ruissellent sur ses joues rosées

Quelque mois de repis
Elle se sens libre
Elle se sens revivre
La cage de résine, c'est fini !

Un rendez-vous à la clinique
Au sujet de la prothèse en plastique
Une nouvelle cage est ici
Mais uniquement pour la nuit

Elle sera libre au soleil levant
La nuit, ce n'est pas bien méchant
Elle y mettra toute sa motivation
Pour éviter l'opération

On lui présente cette nouvelle chose
Des fleurs mauves sur une coque rose
Elle s'allonge pour l'essayer
De surprise, son souffle est coupé

Pour la première fois
Des larmes amères de douleur
Jaillissent au contact froid
Et dur de la nouvelle horreur

Les larmes ne s'arrêtent pas
Elle conjure, elle supplie
De céder à la bête d'effroi
Et d'oublier le monstre de nuit

La mère en pleur
Reste forte et passe ses nuits
À entendre les hurlement de douleur
De son bébé endolori

Les jours ont passé
L'habitude s'est installée
Plus de larme, plus de révolte
Mais la douleur est toujours forte

Elle a quatorze ans
Encore une visite
Une décharge électrique
Ils restent les bras ballants

Les yeux deviennent humides
Et leur teint livide
La peur, l'injustice, la haine
Montent et remplacent leur peine

La bête noir
L'épouvantail, le cauchemar
Était devenu une réalité
"L'opération est une nécessité"

Quatre ans de mal
Quatre années de souffrance
Où la jeune fille s'est fait violence
Pour éviter ces clous de métal

Quatre ans pour quoi en faite ?
Pour rien ?
Pour un test ?
Dites-lui cher médecin..

Problème génétique: un dos plat
L'efficacité de la cage en était affectée
Elle a beau savoir tout cela,
Elle a très peur de se faire opérer

C'était le monstre de ses cauchemars
La terreur qui la motivait
Pour ne pas laisser tomber
Et garder cette chose bizarre

Elle a quinze ans
Elle les fête sous les tropiques
En Guadeloupe, en Martinique
Elle est heureuse

Sa chirurgie ?
Ce n'est plus qu'un lointain souvenir
L'a-t-elle fait souffrir
Sans doute, mais plus aujourd'hui

La torture de l'opération a duré
Un petit mois
Celle du corset en bois
Quatre ans, la nuit et la journée

Aujourd'hui, elle a seize ans
Un autre rendez-vous chez le médecin
Verdict : tout va bien
C'est la première fois depuis six ans !

Plus de rendez-vous, plus de radio
Plus besoin de se faire violence
Plus de souffrance
Plus de sanglot

Les rôles sont échangés
L'ami est devenu le geôlier
Le monstre est devenu le libérateur
Et pour la jeune fille
Jeune et fragile
Tout ça, c'est du passé !

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Voilà mes raviolis en boîte ! Je sais que le poème en lui même n'est pas très bon, mais c'est mon premier.. alors soyez indulgents !
Le thème de cette poésie me tenait très à coeur ! (Et oui, c'est inspiré de fait réels, c'est ce que j'ai vécu !)
Si vous avez une scoliose, un corset (C'est ce qui est en photo) ou subi une arthrodèse, je vous envoie tout mon soutient !!!
Gros bisou les gens :3