Je Me Relève Sous Ton Regard

chapitre 1 prologue

Cette histoire n ai pas de moi
gros bisou et bonne lecture😊😉💋

Prologue

Cela aurait pu être une belle journée. Une brise légère, un soleil éclatant, une douce chaleur...

Hermione portait une robe bordeaux foncé tout en voilage qui se mouvait au gré des petits vents. La coutume était de porter des couleurs sombres, au mieux du noir. Pourtant, elle aurait préféré mettre une couleur gaie, éblouissante à l'instar du personnage de la journée. D'ailleurs Luna ne s'était pas privée, elle arborait un drôle d'ensemble vert anis. Il aurait aimé ça.

Hermione se contentait de son bordeaux et envoyait des pensées d'excuses vers le ciel pour sa conventionnelle tristesse.

Elle avait la main moite, entrelacée à celle de Ron, depuis son arrivée elle ne l'avait pas lâchée. Elle aurait voulu faire plus pour lui, pour les autres Weasley, pour George. Mais il n'y avait plus rien à faire.

Fred était mort.

Et aujourd'hui se déroulait son enterrement.

Cela aurait pu être une belle journée. La guerre était finie. Voldemort n'était plus. Ils auraient dû recommencer à vivre mais aujourd'hui ils ne pensaient qu'à la mort.

Comment une personne tant aimée pouvait-elle partir?

Il était la joie et le sourire, la force et la tendresse, le rire et l'humour, la complicité et la famille.

Molly, reposée contre son mari, peinait à respirer entre ses sanglots.

Ginny, nichée dans les bras d'Harry, essayait d'être forte mais son visage était trempé de larmes.

Percy, la culpabilité peignant ses traits, tremblait.

Bill et Charlie gardaient leurs poings serrés, les phalanges blanches.

Ron, oh Ron... Hermione revoyait le petit garçon de ses premières années à Poudlard, fragile. Elle aurait voulu le garder tout contre elle jusqu'à ce que la peine s'apaise.

Et puis il y avait George. Figé comme une statue. Aucune larme, aucun mot. A chaque fois que la brunette posait ses yeux sur lui, son cœur battait plus vite, elle avait peur pour lui et l'angoisse lui retournait le ventre.

Comment pouvait-on imaginer la peine de perdre un ami, un frère, un enfant, un jumeau?

La cérémonie était finie. On pouvait dire qu'elle avait été belle. Fred était tant aimé, il allait être tant regretté. Les sorciers s'étaient succédés pour raconter histoires et anecdotes, drôles le plus souvent, émouvantes parfois.

Molly s'était renfermée dans sa cuisine, la maison entière était remplie de petits plats. Arthur restait dans le salon, entouré d'invités pour faire bonne mesure, mais il n'écoutait pas leur babillage. Les enfants Weasley ainsi que leurs amis proches comme Harry, Hermione, Angelina ou encore Luna, s'étaient regroupés dans le jardin. Si cela avait été une belle journée, ils auraient tous joué au quidditch. Il ne manquait que George. Il s'était levé du banc le plus proche du cercueil après la cérémonie, avant tout le monde et personne ne savait où il était parti.

Assis sur l'herbe verte, les jeunes gens parlaient de tout et de rien mais surtout de Fred. Ron était tout contre Hermione et la sorcière passait ses doigts dans ses cheveux dans des gestes qu'elle voulait apaisants. Elle se détacha de son petit ami pour aller aux toilettes. Le Terrier se vidait enfin, les gens repartaient chez eux. Elle aperçut Molly et Arthur enlacés dans la cuisine.

Elle s'inquiétait, comme beaucoup sûrement, pour George. C'était ancré en elle, elle aimait aider les autres. Même un inconnu ou son pire ennemi pouvait susciter de la compassion chez elle. Et George était son ami, peut-être même son futur beau-frère et elle le considérait comme un membre de sa famille sans aucun doute.

La porte de la chambre des jumeaux était fermée à clef. Elle était sûre que le rouquin devait être là mais oserait-elle le rejoindre? Après tout il s'était enfermé et isolé pour échapper à tout le monde, même à sa famille. Mais cette angoisse était toujours présente, un mauvais pressentiment lui serrait l'estomac. Elle se décida, il valait mieux qu'il lui en veuille mais au moins elle serait égoïstement, elle s'en rendait compte, rassurée. Alors, après un alohomora, elle découvrit un sol jonché d'objets en tout genre, le seul miroir de la chambre brisé et George.

George, allongé sur le lit de son frère, les yeux fermés, blanc comme un linge et dont la poitrine ne se soulevait plus au rythme de ses respirations...

Pas d affolement j envoi la suite.