Deux mois et deux semaines jours pour jours que Dylan n'est plus la.
Je monte dans le bus qui me mène jusqu au lycée. Je mets pensivement mon casque. Mon piercing ne me fais presque plus mal. Je m assoies et repense à ce qu il s est passé il y a deux semaines avec Steve. Non bien sur je ne l aime pas. Mais c est la clé du night club. Il y a plein d autres boîtes de nuit dans la ville mais celle ci m attire particulièrement. C est un endrout interdit. Et j aime ca. Je dois me démener pour y accéder. Alors elle a intérêt à ne pas me décevoir.
Pour Dylan je ne peux rien faire. Ses potes ont fini par l oublier. Des rumeurs courent dans le lycée. Je n en crois pas un mot.
Je descends du bus. C est toujours un gros effort d enlever mon casque. Je rentre dans le lycée. Mes pas résonnent sur le béton ciré du couloir principal. Quelques élèves se retournent sur mon passage. Jamais pour me dire bonjour. Plutôt pour critiquer mes cheveux ou mes vêtements. Ah ils avaient pas l habitude de voir des gens comme moi avant que j arrive ces putains de gosses de riches. Les badboys aussi les intriguent. Mais bon ils sont beaux gosses et sexy.
Les cours m ennuient ne plus en plus. Les heures sont comme des années. Je ne suis vraiment pas à ma place. Je sèche les deux derniers cours. Je vais l acheter des clopes et une canette de Monster et vais me promener le long du fleuve. Quand je vois le muret sur lequel nous étions assient avec Steve, je ne peux pas m empêcher de toucher mon pendentif. Une ancre. Offerte par mon père. Son rêve était de devenir marin quand il était gamin. Il a fini directeur d entreprise. Il n aurait jamais accepeter de me voir avec un garçon de 19 ans et encore moins de me voir fumer et boire. Ce pendentif ne sert plus à rien. Je déteste mon père. Et ma mère. Ils m ont abandonné dans cette merde. Oui je leur en veux. Je les DÉTESTE. Avec rage j arrache mon pendentif et le jette dans l eau. Comme je l avais fait avec mes toiles.
Ne plus penser à eux. Ne plus penser à la vie d avant. Ne plus penser aux bonnes notes d avant, a mes parents qui me felicitaient. Ne plus penser a ce putain d avenir qu' ils m ont tracée selon leur envie. Ne plus penser à rien.
