Samedi matin : 8h30. Mon réveil sonne. Je me lève de bonne humeur et me dirige vers la salle de bain.
Il faut que j'aille me laver car ce midi mes par ents accueillent quelques un de leur collègues... super journée de prévu. Mes parents veulent que je devienne médecin, comme eux, et me force donc une fois par mois à suivre des repas interminables pour me faire bien voir. Ils m'ont choisi un avenir tout tracé sans me demander mon avis, j'ai horreur de ça.
Je rentre dans la douche et laisse l'eau couler sur mon dos, ça m'apaise. Quelques minutes plus tard je sors de la douche et m'enveloppe dans une serviette. Je vais dans ma chambre et choisi ma tenue. Il me faut quelque chose de classe sans en faire trop. Je choisi donc un chemisier rose pâle, avec une jupe bleu assez courte. Je me regarde dans le mirroir. J'essaie de dompter ma tignasse châtain claire, mais c'est peine perdue, je décide donc de me faire un tresse. Je me maquille un peu : de l'anticerne, du mascara, pour mettre mes yeux gris claire en valeur, et j'ajoute une touche de gloss.
Je descends dans la cuisine et sort une boîte de cornflakes et du lait quand maman arrive.-Salut ma puce, comment ça va ? me demande-t-elle.
-Bien, bien juste un peu fatiguée...
-Tu as intérêt à être en forme pour ce midi, ton père compte sur toi pour faire bonne impression devant Rose-Marie et François Demonjour, dit-elle sur un ton de reproche.
-Mais oui ne t'inquiète pas ! je lève les yeux au ciel énervée d'être considérée comme une petite fille alors que j'ai presque 17 ans.
-Ne lève pas le yeux au ciel, Victoire tu sais très bien que je n'aime pas ça ! Et change moi cette jupe, elle ne te met pas DU TOUT en valeur ! On dirait que tu vas te lancer dans une carrière de streep-teaseuse ! ajoute-t-elle.
-C'est sympa ces compliments dès le matin, dis-je sarcastique en montant pour aller me changer dans ma chambre.
-Ne sois pas insolente Vic ! Et tu n'oubliera pas de venir ranger ton petit-déjeuner, s'exclame maman.
En montant les escaliers, j'appuie lourdement sur chacunes des marches pour marquer mon mécontentement. Je claque la porte de ma chambre et me dirige vers mon armoire. Je prends rageusement une autre jupe, celle que m'a acheté maman il y a quelques jours. Elle est noire et descend jusqu'à mes genoux... elle est vraiment immonde!
Lorsque je redescend, maman me regarde avec un sourire appréciateur:-Eh bien tu vois quand tu fais un effort tu sais être présentable!
Je range mon petit déjeuner en parlant dans ma barbe puis retourne dans ma chambre. Je met un disque de violon et baisse un peu le volume, pour n'avoir plus qu'une musique de fond. Je me dirige vers mon bureau et entreprend de faire mon travail. Cependant au bout de quelques minutes je me surprends à écouter la musique douce du violon et à rêver. J'adore le violon ; pour mes 10 ans, j'ai demandée à mes parents de m'offrir quelques leçons. Ils ont acceptés. Les cours me prenaient du temps mais ça me passionnait. Mais quelques mois plus tard mes parents arrêtèrent voyant que ça me prenait trop de temps, mes études passent avant tout.
Pour autant cette interdiction ne m'a pas arrêtée ; arrivée en sixième le collège nous proposait une section art et musique où l'on pouvait apprendre un instrument. On avait le choix entre cinq : de la guitare, du piano, de la flûte, de la batterie et du violon. Mon choix fût vite fait ! C'est pendant un de ces cours que je rencontrai mon premier petit ami : Maxence. On est restés ensemble pendant quatre mois, ce qui, en quatrième, relevait de l'exploit, jusqu'à ce qu'une jolie blonde lui ait fait tourner la tête. À la suite d'un "gentil" texto dudit Maxence, notre histoire pris fin.
Aujourd'hui je continue à prendre des cours une heure tous les soir avec Charlotte, une prof que j'ai rencontré grâce à une petite annonce. Bien sur mes parents ne sont pas au courant et comme ils finissent tard le travail tous les deux, ils ne s'en rendent même pas compte !
Au début je payais Charlotte pour les cours, mais lorsqu'elle a compris que c'était mon argent de poche et que mes parents étaient contre, elle diminua la prix de l'heure pour finalement me donner des cours gratuits.
Plongée dans mes pensées je n'entends pas ma mère entrer.-Victoire, lance-t-elle, les Demonjour ne vont pas tarder et tu n'as toujours pas ranger ton petit-déjeuner ! Et éteint cette musique exaspérante ça n'aide pas à travailler ! elle sort de la chambre et j'éteins la musique.
Je descends tout en grommelant et range ce fichu petit-déjeuner. Mon père sort enfin de son bureau où il passe des heures et des heures à travailler sur je ne sais quoi.
-Bonjour Victoire. Mes collègues arrivent dans quelques minutes. Soit polie et tâche de te tenir plus convenablement que la dernière fois me dit-t-il.
Il fait allusion à la semaine dernière. J'étais épuisée car je rentrai d'un voyage de classe et je me suis, disons, endormie pendant le déjeuner ! Papa était tellement en colère qu'il m'a donné une gifle dont je me souviens encore. Bien sûr, il a attendu que ses collègues soient partis car il ne voulait pas faire mauvaise impression...
-Bien sûr papa je ferais attention lui ais-je répondue.
Je déteste parler avec papa car il donne l'impression de ne jamais s'intéresser à la conversation. Sauf bien sûr quand il m'engueule !
Soudain j'entends la sonnette je me dirige vers l'entrée. Un long déjeuner commence...
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La Violonniste
Teen FictionVictoire, 16 ans, rêve de devenir violoniste. Elle s'inscrit donc dans une école de musique. Lorsqu'elle l'annonce à ses parents, elle reçoit un accueil glacial : ses parents veulent qu'elle devienne médecin comme eux. Elle décide de s'émanciper et...