Jusqu'à la muerte

47.

"Kayla Nawow, rentrez à la maison maintenant."
Ça ne me dit rien qui vaille pour moi.

Ce message m'a coupé toute envie de manger. Tyler paraissait tellement paisible dans son sommeil que j'en ai eu du mal à la réveiller.

Moi : Tyler ?

Tyler : Hum ? Qu'est-ce-qu'il y a ?

Moi : Euh je dois bouger la. Ma mère est rentrée plus tôt que prévu.

Il se redressa sur un coude et tira sur une de mes boucles en disant d'un air désinvolte :

Tyler : Tu veux que je viennes avec toi ?

Je crois bien que si je n'avais pas assez peur j'aurai explosé de rire. C'est suicidaire son idée.

Moi : Non, non surtout pas.

Il arqua un sourcil en guise de questionnement. Je m'empressai de rattraper le coup.

Moi : Hum ne t'inquiètes pas, elle doit juste paniquer. Et puis reste ici pour ton frère et tout...

Il y a eu un silence et j'ai eu envie de me donner des claques.
Heureusement il n'y prêta pas intention.

Tyler : Bon au moins laisse moi t'accompagner à la gare ou je vais tomber sur Coco en ouvrant la porte ?

Moi : Tu te crois drôle ?

Il explosa de rire à cette remarque et je ne pus m'empêcher de l'imiter tant son rire était contagieux.

On alla se préparer. Je remis mes vêtements de la veille, un jean blanc déchiré au niveau des genoux et un sweat à capuche noir.

Tyler : Il est beau ton jean. Dit-il alors que j'enfilais mes chaussures.

Moi : T'es sûre que c'est que le jean que tu trouves beau ?

Tyler : Ce qu'il s'y trouve aussi mdrrr

Moi : Sale pervers va.

Et nous voilà parti pour la gare.

2h plus tard : en arrivant dans l'allée, ma mère était assise sur une chaise longue et Aïna à côté d'elle. D'un coup je me suis mise à trembler intérieurement.

Maman : Tu étais où ?

Il fallait que je m'invente une vie mais la seule chose qui vint c'est :

Moi : Écoutes.

Je voyais dans ses yeux qu'elle attendait juste le moment où je déraperai pour me terminer.

Au lieu de ça, elle enchaîna.

Maman : JE NE T'AI PAS ELEVÉ COMME ÇA KAYLA. TU TE RENDS COMPTE QUE COCO M'A APPELÉ EN LARMES ??? QUAND TU AS UN PROBLEME AVEC QUELQU'UN, TU LUI PARLES ET TU NE LUI FERMES PAS LA PORTE AU NEZ.

Elle inspira puis poursuit sur un ton plus calme :

- Ce garçon t'aime tu sais et jouer avec les sentiments ce n'est pas bien. Tu l'as embrassé et ensuite tu l'abandonnes. Tu n'es pas comme ça ma puce. .

C'est tout ? J'avais presque envie de pardonner à Coco parce que j'étais trop heureuse qu'elle n'aie rien découvert pour Tyler.

Moi : Bon je l'appelerai pour m'excuser. D'accord ?

Maman : Oui c'est bien mieux. Mais j'ai trouvé un t-shirt gris sur ton lit. Tu l'as pris au rayon homme ou quoi ? Il est ultra grand.

Aaah merde, Tyler a dû l'oublier en partant précipitamment.

Moi : Ahh oui je l'ai pris pour dormir avec. C'est plus... Confortable.

Maman : Tu as raison.

Elle se décida enfin à rentrer dans la maison quand tout à coup elle se retourna l'air de se souvenir de quelque chose.

Moi : Oui ?

Maman : J'espère que tu n'as pas oublié qu'à partir de demain tu seras chez ton père ?

Oh non pas ça...