Retour vers le passé (Harry Potter, suite)

Pleine Lune

La journée passa beaucoup trop vite au goût de Remus. Il y avait maintenant deux ans que ses amis l'aidaient lors de ses transformations, il s'était habitué à les avoir auprès de lui. Passé de nouveau une nuit de pleine lune sans eux était impensable pour lui. James et Sirius avaient passés près de vingt minutes à harceler leur prof de DCFM pour qu'il déplace leur retenue, sans succès. Ils y étaient mêmes retournés peu avant leur punition, vers dix-huit heure, mais il n'avaient réussit à obtenir qu'une deuxième soirée pour avoir "importuné leur professeur pendant qu'il prenait son bain". Sirius et James avaient passés le reste de leur temps libre à s'excuser auprès de leur ami pour le laisser tout seul durant cette terrible nuit. Ils savaient que sans eux, Remus s'infligerait à coup sûr des blessures horribles et douloureuses. Mais le loup-garou ne leur en voulait pas, même si c'était de leur faute s'ils avaient été punis. Le soleil était toujours là à 19h45, et Remus avait décidé d'aller se promener dans le parc avant de rejoindre la cabane hurlante. Il demanda si quelqu'un voulait venir, et Sumer répondit présente. Ron était toujours à l'infirmerie et Harry était à ses côtés.
Voilà alors Sumer et Remus dehors, sous le ciel qui devenait sombre. Le jeune homme savait qu'il devait maintenant se rendre dans sa cachette, mais la compagnie de la jeune fille lui donnait du baume au coeur. Elle était redevenue souriante à son contact, et ça lui faisait plaisir de la voir de nouveau pleine de joie. Quand il remarqua que le soleil avait disparu, il paniqua. Il devait maintenant rejeter la jeune fille et partir se cacher, mais il ne voulait pas la blesser en l'abandonnant. Il ignorait cependant qu'elle était au courant pour sa vrai nature. Il remarqua soudain qu'elle fixait le ciel.
- Remus... tu devrais peut-être te rendre dans la Cabane Hurlante ! souffla t-elle.
- Tu... pardon ? Qu'est-ce que tu veux que je fasse là-bas ? Tu veux que je... je... que je me fasse attaquer par les fantômes ? demanda t-il, mal à l'aise, tentant de savoir pourquoi elle avait dit cela.
- Remus, ne fait pas l'idiot, rigola Sumer, je connais ton secret, n'oublie pas d'où je viens !
Remus se sentit rougir. Qu'il est bête ! Bien sûr qu'elle est au courant ! Il est son parrain, elle vient du futur. En plus, il se souvint qu'elle en avait parler au début de l'année.
- Bien... j'y vais alors ! Au revoir Sumer !
- Tu n'es pas fou ? Je t'accompagne imbécile ! Je ne vais pas te laisser tout seul ! dit-elle en commençant à s'en aller.
- Mais enfin ! Tu ne risquerais quand même pas ta vie pour moi ?
- Bien sûr que si ! Allez, viens ! Sinon tu risques une fois de plus de te transformer ici !
- Une fois de plus ?
Sumer se stoppa en se rendant compte de ce qu'elle avait dit, sourit, passa sa main derrière sa tête, se retourna et regarda son parrain.
- Tu ne t'es jamais transformé ici ? demanda t-elle innocemment
- Heu... si...
- Alors ? Viens vite, je vais immobilisé l'arbre.
Elle se positionna devant le Saule Cogneur et pointa sa baguette vers lui.
- Immobilus ! incanta t-elle
L'arbre s'immobilisa immédiatement et ils purent passer dans le tunnel secret. Remus se sentit tout à coup coupable d'entrainer Sumer avec lui. Si jamais elle ne partait pas avant qu'il ne se transforme, elle allait en baver. Il aurait tellement voulu lui dire merci et de rentrer au château maintenant, que tout ira bien pour lui, mais l'idée d'être seul encore une fois lui faisait peur ! Il était tellement content d'avoir James et Sirius, et avant Peter, avec lui, pour l'empêcher de se faire du mal, qu'il était trop lâche pour dire à Sumer de s'en aller.
Ils arrivèrent au bout du tunnel, sous la trappe. Ce fut lui qui la souleva, et il aida Sumer à monter après lui. Il lui prit la main et ils montèrent ensemble l'escalier qui menait à la chambre dans laquelle il se transformait chaque mois. Là, Remus prit son courage à deux mains :
- Sumer... va t-en maintenant ! Si tu restes, tu risque de te faire tuée, ou pire : tu risque de devenir un loup-garou à ton tour !
- Remus, il est hors de question que je te laisse cette nuit, je te l'ai déjà dit ! Je reste avec toi, jusqu'à demain matin. Tu ne seras pas tout seul ! J'ai vu, dans le futur, ce que tu t'infligeais quand tu étais seul les nuits de pleine lune... c'est horrible ! Je refuse qu'il t'arrive quoi que ce soit ! Regarde par la fenêtre, la lune est sortie. Tu vas bientôt te transformé ! Regarde, ça commence !
En effet, les pupilles de Remus venaient de se dilater et devenaient peu à peu jaunes. Ses doigts gonflèrent et ses ongles s'allongèrent. Ses pieds devinrent des pattes longues et fines, ses vêtements se déchirèrent. Ses cheveux rétrécirent sur son crâne et bientôt, un loup-garou se tint devant Sumer. Celle-ci lui sourit et peu à peu, elle aussi se transforma. Elle devint une magnifique louve au pelage presque doré. Son poil semblait soyeux et ses yeux brillaient sous la faible lumière lunaire qui pénétrait la pièce. Le loup-garou eu l'air étonné. Mais il hurla comme le font les loups. L'animagus de Sumer fit de même.
Les deux loups sortirent de la Cabane Hurlante et se rendirent sur le bord du lac. Ils le longèrent, et très vite, une course commença entre eux deux. Il n'y avait pas vraiment de meneur. Tout deux étaient à la même hauteur, jusqu'à ce qu'ils en arrivent à avoir fait le tour complet. Ce fut Lunard qui gagna, Sumer s'étant joliment glandée sur une pierre, et ayant finit dans le lac. La louve remonta sur la rive et voyant la lueur de malice dans les yeux de Lunard. Elle se secoua et trempa le loup-garou au passage, comme pour se "venger" de son hilarité. Le loup se secoua à sont tour et il s'en alla dans la forêt, disparaissant dans sa pénombre. Sumer tenta de le suivre, mais elle l'avait perdu de vue avant même de commencer à courir derrière lui.
La louve commença à paniquer. Elle avait perdu la trace d'un loup-garou ! Elle avait perdu sa trace ! Elle avait détruit Voldemort, et elle n'était même pas capable de suivre son loup-garou de parrain ! Elle tourna sur elle-même, humant l'air pour sentir l'odeur de Remus, mais malgré son odorat développé, elle ne sentit rien. A vrai dire, elle ne connaissait pas l'odeur de son parrain... pas au point de la reconnaitre au milieu d'autres parfums de la forêt.
Soudain, elle entendit un bruit à quelques mètres d'elle. Elle dirigea son regard vers l'endroit d'où il provenait, mais la lune venait d'être cachée par d'épais nuages et sa lumière n'éclairait plus la forêt. Sumer tenta alors d'utiliser la faculté qu'avait les loups à voir dans la nuit. Mais il était déjà trop tard. L'origine du bruit avait disparu. Pire, il s'était déplacé sur son côté droit. Mais la chose était trop rapide. C'est là que Sumer comprit. Ah il voulait se moquer d'elle hein ! Il voulait lui faire peur... il allait s'en mordre les doigts... ou les pattes. En attendant... même si elle ne savait sûrement pas se venger cette nuit, elle le ferait tôt ou tard.
C'est alors qu'il lui bondit dessus. Ils roulèrent dans la pente qui se trouvait derrière eux et atterrirent dans le lac... une fois de plus pour Sumer. Quand ils en sortirent, malgré leur épaisse fourrure, la fraîcheur de la nuit les saisit et ils se mirent à grelotter. Se secouant, ils retournèrent en direction de la Cabane Hurlante où ils seraient plus au chaud que là, dehors, près du lac où ils risquaient de tomber pour la énième fois. Arrivés à mi-chemin, Lunard bouscula la louve et celle-ci lui rendit son geste.
A ce moment précis, un bruit se fit entendre près du Saule Cogneur où ils se trouvaient. C'était un bruit de pas. Les deux loups se cachèrent derrière un arbre et ils aperçurent alors un homme debout près l'arbre. Il semblait vouloir passé le passage. Voyant que leur cachette risquait d'être compromise, Lunard cria à la nuit. L'homme se retourna aussi vite que l'éclaire, et regarda autour de lui. Il semblait effrayé vu la posture qu'il adoptait. Mais la lune, toujours cachée, ne l'éclairait pas assez pour qu'ils puissent le voir. Une nouvelle fois, Lunard émit le son des loups-garou et l'inconnu préféra s'en aller. Sumer et Lupin se mirent alors à courir en direction de leur refuge de pleine lune.
Là, quand la nuit fut finie, Remus reprit son apparence humaine dans la chambre où ses amis avaient déposé de nouveaux vêtements, tandis que Sumer se trouvait dans une pièce qui était au paravant une salle de bain. Ils rentrèrent ensembles au château où les élèves allaient faire la grasse matinée le jour se levant étant le dimanche. Ils montèrent se coucher pour les deux heures qui leurs restaient.