Chapitre I

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Je me sentais couler dans les ténèbres du monde. Je réussis à ouvrir les yeux et aperçut une femme magnifique, divine. Elle s'approcha de moi, je pus constater que son visage changeait constamment d'apparence. Ça y est j'hallucine.

-Pia, tu es magnifique, me dit-elle.

Je regardais mes vêtements. J'avais un t-shirt noir où j'avais fait -volontairement- des taches de peinture blanche. Il était complètement brûlé sur mon côté droit. Mon jean noir était déchiré et plein de terre, mes converses oranges pareil. Je sentais que mes cheveux étaient emmêlés et qu'il y avait des branches dedans. Je ne voyais pas comment je pouvais être <<magnifique>>.

-Mais tu serrais encore plus ravissante avec cette tenue.

Elle me tendit une pile de vêtements et disparut. Je fermais de nouveau les yeux, épuisée.

. . . . . .

C'était donc ça la mort ? Pas un bruit, la sensation de sérénité que je n'ai jamais pu avoir. Bizarrement, ça n'était pas si horrible que ça. Je ne sentais plus ma jambe, plus rien. Le noir complet. Ah si, remarque à moi-même, je sens ma jambe. Comme si on m'arrachait la peau. J'évitais de bouger, sachant que ce serait encore plus douloureux. Je sentis une paire de mains chaudes me serrer doucement le mollet et me verser un liquide glacé. Quelque chose s'enroula ensuite autour et plus rien.

-Heureusement qu'elle ne s'est pas réveillée. Elle aurait hurlé de douleur je pense, vu comment ça blessure à mal évolué. Fit une voix de garçon.

-Je me demande comment cette pile de vêtements est apparue ici... C'est peut-être une enfant d'Aphrodite ? Fit une autre voix.

-Dès qu'elle se réveillera, appelez-moi. Rétorqua une voix beaucoup plus grave, un adulte sûrement.

J'entendis ensuite des bruits de sabots qui s'éloignait sur le bois du sol. Je finis par me décider à réagir.

-Huuuummmm -meilleure répartie-

J'ouvris doucement les yeux et les cachai sous mon avant-bras.

-Comment tu t'appelles ? Tu as quel âge ? Pourquoi tes vêtements sont apparus ? Comment t'as tué le monstre ?!

-Annabeth... Calmes toi... Fit une autre voix de fille.

Je réussis enfin à m'habituer la lumière. Le décor était plutôt inhabituel :  des lits blancs séparés par des rideaux blancs; de nombreuses petites fioles avec des liquides aux couleurs complètement folles. J'étais sur un des lits justement, avec beaucoup de parties de mon corps qui étaient bandées. Je regardais les personnes occupants la pièce. A ma gauche, il y avait deux filles. Une petite blonde aux yeux gris, qui me semblait très excitée, Annabeth je présume. A sa droite, une fille plus grande qu'elle, qui avait des cheveux longs un peu ébouriffés. Plus loin, adossé à un mur, un garçon qui devait avoir mon âge. Il était blond aux yeux bleus.

-Je.. je.. m'appelle Pia et j'ai 16 ans.

Je regardais mes << vêtements>> posés sur une chaise. C'était ceux que la dame aux mille visages m'avait donnés. Un homme-cheval arriva. Je sentais que le garçon observait mes réactions. C'était un test ? Je ne réagissais pas. Le centaure se racla la gorge.

-Bonjour, je suis Chiron, le chef de cette colonie. Est-ce qu'ils t'ont déjà un peu expliqué.

-Non..

-Ici, c'est la Colonie des Sang-Mêlés. Un endroit fait pour les enfants de dieux ou déesses de la mythologie grecque, pour qu'il soit en sécurité.

Il continua de m'expliquer l'histoire qu'a priori, il récitait à tous les autres, vu qu'il le connaissait par cœur. Le garçon avait l'air surpris de ma non-réaction.

-Tu as tout compris ? me demanda Chiron.

Mon cerveau cessait de fonctionner. C'était incroyable, mais par réflexe je répondis.

-Oui.

-Bien, connais-tu un de tes parents ?

-Non.

Il grimaça, comme si ça l'embêtait.

-Mais, dans le.. rêve que j'ai fait, je ne sais pas si ça a un rapport, mais il y avait une femme qui changeait de visage. Fis-je.

-Aphrodite ? Tout est possible de toute manière. Je vais te laisser te reposer. Si tu te sens mieux, tu peux visiter la colonie avec Luke.

Le garçon s'appelait donc Luke, ok. Le centaure s'en alla et je retirai le drap de mes jambes pour me mettre assise et ensuite me lever.

-Tu.. as vraiment compris ?

-Théoriquement ou sincèrement.

Il sourit à ma réponse.

-Sincèrement s'il te plaît. Répondit-il en s'approchant de moi.

Il me soutenait un peu par mon bras pas blessé, pour m'aider à tenir debout. Je me rendis compte que les filles étaient parties.

-Sincèrement, j'ai rien compris.

-Je vais t'expliquer en marchant.

EN PAUSE La Fille D'en Bas [Héros De l'Olympe Fanfiction]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant