Elwyr et l'île Inconnue

Le médaillon

Les deux elfes se mirent alors en route vers l'est suivie fidèlement par Isÿr. Peu de mots furent échangés pendant les cinq heures de route, éprouvant simplement le bonheur de voyager ensemble à nouveau. Isÿr, lui par contre ne s'empêchait pas de démontrer à tous son bonheur en tournant sans cesse autour de Narëkil. La nuit était déjà avancée lorsqu'ils arrivèrent finalement devant le lieu voulu. De l'extérieur c'était une grotte normale, mais peu s'aventurait par ici, une atmosphère de peur régnait dans les environs. Tous ceux qui s'approchaient à plus d'un kilomètre ressentaient une peur irrationnelle devenant de plus en plus forte à mesure qu'ils s'approchaient. Ce qu'ils ignoraient c'est que pour défaire cette peur il fallait tout simplement penser à quelque chose d'heureux, ce qui était plus difficile à faire qu'à dire. L'amour était une émotion forte, la plus forte de tous, voilà ce qui permettait de réussir le passage. Pour Narëkil son amour se rapportait à sa patrie, son clan qui avait jadis été dans la grande forêt de Xelory, tout près de la mer, son clan était l'un des derniers encore nomades. Bien qu'il fut anéanti, c'est en se souvenant de son ancien clan et de l'amour qui malgré toutes ces années persistaient. Elwyr quant à lui c'était son amour pour son fidèle loup qu'allait ses pensées, il fut toujours là même lorsque Narëkil partit pour une autre contré, Isÿr était resté au fil des siècles, le loup était ce qu'il avait de plus cher et il prenait une très grande place dans son cœur.

Une fois arrivée au-devant de la fameuse grotte, tout sentiment d'insécurité disparu comme si la grotte les reconnaissait. Aucune lueur ne semblait pénétrer dans l'antre, comme si les rayons du soleil étaient exclus de ce lieu. Après avoir allumé une torche, ils purent enfin s'engager dans les profondeurs. Seulement, après n'avoir fait quelques pas le guerrier s'arrêta brusquement empêcha ainsi son ami et le loup d'avancer. «Qu'est-ce qui se passe? Ce n'est pourtant pas la première fois qu'on vient.» Déclara l'elfe blond d'une voix posée. À ses mots, Narëkil lui montra le fil à ses pieds reliant un mécanisme actionnant l'effondrement du plafond. «Oh, ça n'y était pas la dernière fois, peut-être Lonwer a voulu améliorer la sécurité, supposa l'elfe au loup.

-Il aurait pu nous le dire! Et si je ne l'avais pas vu? On serait mort, toujours à nous tester! Un jour je le frapperais si fort qu'il ne se relèvera pas. Jura le guerrier.

-Du calme, tu l'as vu le piège, ce n'ait pas la peine de s'énerver pour si peu. Je sais bien que vous ne vous êtes jamais bien entendu, mais pas la peine de s'en prendre à lui, il a sûrement juste oublié.»

Le guerrier fit semblant de ne rien entendre sachant que son ami avait raison et passa par-dessus le piège. Ils continuèrent ainsi dans les profondeurs en évitant les plaques à pression, les flèches empoisonnées, les énigmes. Une fois arrivées au fond, les deux elfes se retrouvèrent devant un socle de pierre possédant d'étranges inscriptions d'origines elfiques entourait le haut. Ces inscriptions provenaient d'un vieux poème elfique récité traditionnellement dans les rites funéraires pour parfaire le sommeil des défunts. Ce vers pouvait être traduit comme suit : Aujourd'hui, vous qui êtes au repos êtes désormais, gardiens des secrets. Sur le socle était censé être établi un médaillon ayant une chaine en argent et une pierre rouge sang au bout. Seulement, il n'y était plus.

-Merde! Esbechar inculys! Quel melidiciion, malédiction, peut être sur nous pour posséder autant de malchance! rugit Narëkil en frappant le socle furieusement.

-Du calme, , tu sais bien que le sageas n'aurait pas laissé le médaillon sans avoir de plan B au cas où les pièges ne fonctionneraient pas. Dis Elwyr en posant une main apaisante sur l'épaule de son ami.

-Tu as raison, soupira-t-il, cela a sûrement rapport avec ces écriteaux. Vous qui êtes au repos, cela doit être les morts. Gardiens des secrets, il doit y avoir quelque chose que les tombes gardent. Si on doit ouvrir des tombes, c'est toi le fait.