Prologue

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Adam

Je promène mon regard sur la salle en m'installant au bar éphémère du concert fantôme auquel je viens de participer. Le nombre de personnes aurait dû me faire trembler d'excitation mais plus grand-chose ne m'arrache le moindre frisson ... Heureusement pour moi, j'arrive à maintenir cette illusion d'être en vie ... Seuls les yeux de mon frère savent à quel point je ne suis qu'une coquille vide. Ces putains de cicatrices que je me trimballe creusent mon âme un peu plus chaque jour ...

Machinalement, j'attrape mon paquet de tabac avec mes feuilles et commence à rouler le tout. Je visse ma cigarette entre mes lèvres et en aspire frénétiquement le poison ... Je me sens l'âme d'un vampire désormais ... l'envie de faire mien le fluide vital d'une jolie fleur. Sans être narcissique, je suis conscient que je n'aurais pas de mal à dénicher ma victime ... ma silhouette fine ... mes cheveux bruns ... et surtout mes iris bleus pâles ... que beaucoup ont du mal à soutenir ...

Mon attention se porte soudain sur un corps à l'énergie débordante au milieu de la piste. Un rictus de prédateur s'incruste sur mes lèvres. J'écrase mon mégot à même le bar sans me soucier du regard réprobateur de Jamie derrière le comptoir. Sans aucun complexe, je détaille la petite silhouette à la peau blanche qui se déhanche. Ses longs cheveux roux volent autour d'elle au rythme de ses mouvements. A cette vue, un fourmillement lubrique s'infiltre dans tout mon corps. Ses yeux bruns et pétillants s'accrochent alors aux miens. Je reconnais ces prunelles , elles appartiennent à celle qui dansait comme une dératée devant la scène. Je me souviens avoir été percuté par cette lumière provenant d'elle ... par son sourire solaire. Je ne voyais qu'elle lorsque je chantais.

Oui ... elle est faite pour moi ... pour cette nuit de débauche que me promet ce corps. Sans faire cas de son amie qui minaude devant moi, je me colle dans le dos de cette douce diablesse... Elle se met alors à bouger contre moi en silence. Je sens son désir monter peu à peu et me contaminer à mon tour. Alors pourquoi faire preuve d'une courtoisie dont on se fiche tous les deux ?

Ma main s'infiltre sous son top court et caresse la peau de son ventre. Je me penche et dégage sa nuque de ses longues mèches collées par l'effort ...lui mordille l'oreille ...

-J'ai envie de toi... pas de discussion vaine. Je ne recherche rien d'autre si ce n'est assouvir la tension que tu provoques en moi, diablesse. Juste ton corps contre le mien... soufflé-je

-Donne-moi au moins ton prénom... que je sache lequel crier, rétorque-t-elle en se retournant pour ancrer son regard dans le mien.

Merde ... elle ne manque pas de témérité ...

-Adam ma douce...

-Milyia, murmura-t-elle en passant son pouce sur ma lèvre inférieure. ... Que tu saches toi aussi le nom de celle qui va te faire perdre la tête.

-Bordel, grogné-je alors que je l'attire encore plus étroitement contre moi, qu'elle puisse prendre conscience de mon état d'excitation. Un gémissement s'échappe d'entre ses lèvres rosées.

-Putain, la nuit va être longue...

-Qu'attends-tu alors ? Me défie-t-elle.

Je l'attrape par la main et l'emmène rapidement hors de la boîte. Heureusement je n'habite qu'à quelques minutes dans l'appartement que je partage avec Caleb. De toute façon, il est en service au tréfle et a prévu de se rendre en after après pour aller sauter de la minette. J'ai conscience de la presser mais la douleur de mon désir me force à donner encore moins dans la courtoisie.

La porte à peine déverrouillée, je la soulève et la plaque violemment contre le panneau de bois. Sans la toucher plus, je la regarde pendant quelques secondes, m'imprégnant de son visage mutin, de ses courbes douces. Elle semble tellement prompte à s'abandonner à mes caresses que je n'ai qu'une seule envie, lui donner le plaisir auquel elle aspire.

Cette fille est beaucoup trop désirable pour mon bien.J'écrase mes lèvres dures contre les siennes en grondant avec délice .

Débouts contre le mur, nos jambes s'emmêlent, nos souffles se mélangent, nos mouvements deviennent plus frénétiques. Je lui arrache son top ainsi que la jupe crayon noire qui moule joliment son petit corps. Je grogne en découvrant sa chair dénudée, souhaitant y promener absolument partout ma langue. Je caresse sa poitrine du bout des lèvres et continue ma descente vertigineuse en passant sur son ventre tandis que mes mains parcourent ses côtes. Elle est mienne même s'il ne s'agit que d'une nuit. Je souris en entendant sa respiration s'arrêter lorsque j'écarte ses cuisses.

Je prends sa cheville et pose son pied sur mon épaule après m'être débarrassé de mon t-shirt. Le contact de sa peau contre la mienne nous fait frissonner tous les deux. Je me cale entre ses jambes, à genoux. Automatiquement, Milyia garde son équilibre en se retenant à mes épaules.

Je pose mes lèvres délicatement sur son entrejambe alors qu'un gémissement franchit sa bouche fermée. Je glisse ma langue dans les plis de son intimité et la sens vibrer. Electrisé par ses gémissements, j'enfonce mon pouce en elle avant de mordre dans sa chair. Il ne lui faut pas plus de quelques secondes avant qu'elle s'affale sur moi dans un cri d'extase.

Je me relève, la prenant dans mes bras et l'emmène dans ma chambre pour la poser sur mon lit. Je me déleste de mon jean et de mon boxer. Je pose un genou sur le lit et la rejoins, ravi de la voir se tortiller d'envie. Je m'allonge sur elle, mon sexe contre la peau fine de son ventre. Bordel, je n'en peux plus ... mon besoin d'être en elle devient insoutenable ... Je dépose un baiser endiablé sur ses lèvres et m'enfonce sauvagement en elle. Elle me mord alors violemment l'épaule et commence à onduler contre mon bassin.

-Comment veux-tu que je ne te prenne pas comme un animal, putain ?! Fais-je d'une voix rauque.

-Ne te retiens pas... murmure-t-elle

Je me tiens au-dessus d'elle, un coude de chaque côté de son visage. Une envie de la posséder me retourne violemment le cerveau si bien que je me concentre uniquement sur les mouvements de mes hanches contre les siennes. Je m'arrête un instant et sourit à la grimace qu'elle m'offre alors. Milyia se met à se mouvoir comme un diable contre moi que s'en est infernal de me retenir. Ne tenant plus, je plonge profondément au creux de son ventre en de longues poussées. Elle crie, ses doigts me griffant les omoplates et s'arque brusquement sous mon corps. Je me délecte de de voir ses seins se soulever au tempo de sa respiration saccadée. Je me retire d'elle et positionne sa cuisse au-dessus de mon épaule pour m'enfoncer une dernière fois en elle. La vue de son corps, la moiteur de son désir et surtout son putain de regard lumineux me font arriver au point de non-retour et jouir intensément en elle.

Epuisé, je me retire de son corps accueillant et roule à ses côtés, la calant sur mon torse. Quel diable a bien pu m'envoyer cette créature ? Quel Dieu a eu la bonté de m'offrir cet ange ? Je la serre contre moi pour essayer de comprendre cette chaleur inhumaine qui irradie d'elle ... Perdu dans mes délires, je m'endors près d'elle ... A mon réveil, la jeune femme n'est plus là comme si tout n'avait été qu'un rêve. Seul son parfum dans les draps me témoigne de la réalité de notre étreinte.

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La rose des vents *sous contrat d'édition*Où les histoires vivent. Découvrez maintenant