Chapitre 10.

924 59 9
                                    




                  

« Je n'en reviens pas ! »

James Potter venait de déambuler dans la salle commune telle une furie, ses amis le suivant de près.

Personne ne savait très bien comment gérer ses colères parce que James Potter n'était que très rarement en colère. En fait, ce n'était que la deuxième fois qu'ils le voyaient dans cet état et les deux fois étaient à cause de Lily.

« Comment ose-t-elle sortir avec ce ... ce misérable monsieur Je-N'ai-Pas-D'imperfections ! »

« Mais toi aussi tu es parfait, » couina Peter avec peu d'assurance.

« J'allais l'inviter ! J'allais l'inviter à ce satané bal ! Et lui... LUI ! Il a osé tout gâcher en l'invitant. Cet imbécile heureux ! Je vais lui couper l'envie de sourire. Si je le vois ne serait-ce qu'une fois poser ses sales mains sur elle... JE LE TUE ! »

Tous les élèves présents, n'osant pas se mettre en travers du chemin de James, quittaient la salle commune le plus vite possible. Certains montaient dans leur dortoirs, d'autres sortaient carrément par le tableau par peur qu'il mette le feu dans toute la salle.

Mais une personne ne fit pas comme les autres. Au contraire, celle-ci descendit justement de son dortoir en sautillant, un grand sourire aux lèvres.

« James ! »

Le garçon, qui tremblait de colère leva les yeux vers la personne qui venait de l'appeler.

Mary McDonald.

« C'est toi qu'on entendait crier comme ça ? » Demanda la jeune fille brune bêtement.

« Casse-toi, McDonald. »

La brunette fusilla du regard Sirius.

« Non. »

« Tu ne tiens pas à ta vie alors, » lui dit-il.

James s'avança vers la brune tel un prédateur. Celle-ci se recula contre un mur et il mit ses mains de part et d'autre de son visage.

« Tu viens au bal avec moi. »

La jeune fille fronça légèrement des sourcils.

« T'as pas trouvé une façon plus romantique de me le demander ? »

« De un, je ne t'ai rien demandé, c'est une affirmation. Tu viens au bal avec moi. Et de deux, pourquoi est-ce que je te demanderai ça de façon romantique ? Il n'y a pas de romantisme entre nous. »

Mary croisa ses bras sous sa poitrine en regardant ailleurs, vexée.

« Non, c'est vrai. Il n'y a que du sexe. Mais je veux plus... » le supplia-t-elle du regard.

James horrifié, recula d'un pas. Jamais il ne donnera plus que du sexe à une autre qu'Evans. Il savait que Lily était la seule et l'unique avec qui il aurait voulut avoir plus.

« Laisse tomber alors, je me trouverai quelqu'un d'autre. »

Il se retourna pour partir et Mary ne put s'empêcher de le rattraper pas le bras. Elle savait que James faisait tout ça dans le seul but de rendre Evans jalouse. Elle le savait parfaitement, mais elle avait un espoir. Un espoir que peut-être, si elle couchait avec lui plus régulièrement (chose qu'Evans ne pouvait pas lui offrir, cette prude) et lui faisait ses quatre volontés, alors peut-être il y aurait une chance qu'il s'ouvre à elle et qu'il tombe amoureux. Oui, Mary avait un plan pour mettre James Potter dans ses filets. Et bientôt, il aura complètement oublié la sang-de-bourbe.

« Attends... Je viendrais avec toi. »

James sourit, satisfait.

« Placard à balais habituel dans dix minutes. »

Mary se sentit tressaillir et s'exécutât. Elle sortit de la salle commune pour aller dans le placard où elle et James avait l'habitude maintenant de se retrouver pour une partie de jambes en l'air.

'Au revoir Evans, tu ne seras bientôt plus qu'un mauvais souvenir.' Chuchota la jeune fille, un sourire méchant aux lèvres.

« Mais t'es complètement malade ! Tu ne fais qu'empirer les choses en l'invitant.

« J'ai déjà une mère, Lunard. Je fais ce que je veux. Et là tout de suite, ce que je veux c'est oublier Evans entre les jambes douces de McDonald. »

James mentait. La seule raison pour la quelle il choisissait de faire ça seulement dans des placards à balais c'est parce que c'était des endroits sombres et qu'il pouvait s'imaginer avec elle. La seule qu'il désirait.

...

Ils étaient là. Ils s'affichaient devant ses yeux. Il ne voulait pas regarder, pourtant, ses yeux étaient fixés sur eux. Et une douleur immense s'est accaparée de son cœur.

Il aurait voulut avancer vers eux, les séparer. Mais son corps était comme paralysé. Et puis, il sentit une main douce lui attraper la sienne. Lily.

« Viens, allons nous-en, » lui dit-elle avec douceur.

Et il la laissa l'emmener loin. Loin de la vision de Sirius et Marlène qui se déshabillaient presque mutuellement dans la salle commune.

Lily l'emmena dans la Grande Salle. Il avait presque oublié qu'ils devaient préparer la fête d'Halloween. Il n'était vraiment pas d'humeur à parler de festivités. Il voulait juste s'enfermer dans son dortoir et ne plus jamais en ressortir.

Il se trouvait pathétique. Il était fou amoureux de quelqu'un qu'il ne pourrait jamais avoir. Il a essayé pourtant, de l'oublier. Mais à chaque fois, Sirius semblait se rapprocher encore plus de lui. Il se rappelle d'une soirée, l'année dernière où Peter et James dormaient déjà profondément, il croyait que Sirius dormait aussi. Il ne lui avait presque pas adressé la parole pendant deux semaines, essayant de l'oublier. De tirer un trait sur le beau et ténébreux garçon aux yeux d'acier.

Ce soir là, il venait de rentrer de l'infirmerie. Encore fatigué de la pleine lune qui était passé. Mais, il n'arrivait pas à dormir. Alors, il était resté seul dans la salle commune, assis sur l'un des canapés, il contemplait les flemmes qui crépitaient dans la cheminée. Mais il fut bien vite rejoint par celui qu'il essayait d'oublier. Sirius était inquiet pour lui et lui avait dit qu'il n'avait pas su dormir et attendait qu'il monte. Il a donc décidé de le rejoindre en bas et s'était assis à côté de lui, le suppliant pour qu'il monte se coucher. Remus lui avait dit qu'il n'était pas fatigué. Sirius, têtu qu'il était, avait dit qu'il ne dormirait pas tant que Remus ne montait pas avec lui. Ils étaient donc resté en bas dans le silence et ils avaient finit par s'endormir tout les deux, sur le canapé. Le matin en se réveillant, Remus ne put s'empêcher de sourire. A coté de lui, Sirius dormait toujours profondément, collé à lui. Il aurait tant aimé pouvoir se réveiller chaque matin à ses côtés.

Mais cette fois-ci, il s'en fit une promesse. Iloublierait Sirius, par n'importe quel moyen. Il savait qu'il ne pourrait jamaisl'avoir, alors il se devait de l'oublier pour apaiser son cœur douloureux.

Alright, Evans?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant