Chapitre 1 : Prologue

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C'est bon je me casse, j'en avais ras le bol de le laisser diriger ma vie. J'avais vingt ans bordel, pas dix. Il ne m'écoutait pas et ne m'écoutera jamais. Oh que oui je me tirais de cette baraque de fou et hors de question d'y remettre les pieds. Je venais de me prendre encore le chou avec mon paternel et ça devenait de plus en plus fréquent ces derniers temps.

Alors que je glissais brusquement quelques affaires dans mon sac de voyage, ma mère entra dans ma chambre.

— Noah, mais qu'est ce que tu fais ?

— Je me casse d'ici, dis-je en enfilant la lanière de mon sac sur mon épaule.

— Mais non mon chéri, reste s'il te plaît.

Elle resta bouche bée, comme si elle n'en croyait pas ses oreilles.

— Pour quoi faire ? Tu l'as entendu comme moi, il ne m'écoutera jamais.

— Ton père est fatigué et...

— Stop, maman, arrête de le défendre. Tu sais très bien que la fatigue n'a rien avoir la dedans, il est comme ça et l'a toujours était. Il faut toujours qu'on fasse ce qu'il veut, mais c'est terminé !

— Noah mon chéri calme-toi, nous en discuterons calmement avec ton père... Mais où comptes-tu aller ?...

— N'importe où sauf ici, même si je deviens SDF. Il a contrôlé ta vie et celle d'Élisabeth, mais il ne contrôlera pas la mienne. Je m'en fous de son école de management, ça ne m'intéresse pas. Je ne veux pas devenir comme lui a passé des journées entières derrière un bureau et faire des réunions ennuyeuses et ça il ne veut pas le comprendre. Désolé maman je t'aime, mais ne me demande pas de rester, car ma décision est prise. J'ai mon ami Dylan qui m'a proposé, il y a de cela quelque temps, de passer le voir à Houston. Je pense que d'y aller quelques jours me ferait du bien. Je t'appellerai à mon arrivée, ne t'inquiète pas. Dis-je en quittant la chambre et descendant les escaliers d'un pas rapide.

Mon père se trouvait en bas des escaliers, l'air fâcher.

— Stan, tu ne vas pas laisser ton fils partir comme ça. Dis-lui quelque chose bon sang. Cria ma mère à l'adresse de mon père.

— Laisse tomber maman, je n'ai plus rien à faire ici.

— Alors voilà ta solution, la fuite ? Dit-il puis se tournant vers ma mère, Molly, laisse-le partir lui qui est soi-disant capable de prendre des décisions.

— Quoi, mais non hors de questions ! Réponds celle-ci.

— Quand vas — tu ouvrir les yeux bordel et voir que je ne suis plus un gamin, papa ! criai-je.

— Tu dis que tu es assez grand pour prendre des décisions, c'est ça ? Très bien, prouve-le-nous alors. Dit-il d'un air de défi.

— Quoi ? Que veux-tu dire ? dis-je.

— Un an ! Je te laisse un an pour nous prouver ta maturité. Tu devras te débrouiller sans aide financière ni matérielle, tu devras compter que sur toi même.

— C'est quoi le piège ? dis-je soupçonneux.

— Il n'y a aucun piège, ta mère sera notre témoin. À la fin des un an si je vois que tu es vraiment devenue un homme responsable, je te laisserai faire ce dont tu as envie. Ça te va ?

— OK, je vais te prouver que tu as tort sur moi. Dis-je en le fixant.

— J'ai hâte de voir ça, envoie-nous quand même des nouvelles de temps en temps, je ne suis peut être pas d'accord avec toi, mais tu es toujours mon fils. Dit-il en me prenant dans ses bras

Et c'était comme ça que je me suis retrouvé dans ma voiture, avec en poche quelques billets, en route pour Houston à plus de 2 500 kilomètres de chez moi. Mon dieu faites que je ne me suis pas trompé et que j'ai eu raison de m'en aller.




Laisse-moi t'aider ! Tome 4Où les histoires vivent. Découvrez maintenant