Jeudi 1er septembre. Rentrée.
Je me réveille en eau, et mon réveil projette 6h30 au plafond. C'est beaucoup trop tôt, mes premiers cours commencent à 8h30. J'essaye de me rendormir, mais je n'y parviens pas.
C'est comme ça chaque année, le premier jour des cours, parce que je suis stressée. Est-ce que je vais être dans une bonne classe ? Est-ce que j'aurais mes amis avec moi ? Mais surtout, est ce que mon emploi du temps sera compatible avec mes entraînements ?
Et oui, mes cinq entraînements par semaine. C'est beaucoup, mais l'aviron (mon sport) demande beaucoup de temps, de travail et de patience. Si je veux espérer faire un quelconque résultat à la fin de l'année, il faut que je m'en donne les moyens ... On croirai entendre parler mon entraîneur ! Mais comme j'adore ça et que c'est ma passion, je fais des sacrifices pour aller m'entraîner, autrement dit je n'ai plus beaucoup de vie sociale !Je me retourne désespérément dans mon lit dans l'espoir de me rendormir, même si je sais que c'est perdu d'avance. Alors, j'écoute le grand silence de la maison. A cette heure-ci, tout le monde dort encore. Mentalement, je refais une derniere fois le tour de tout ce dont j'ai besoin aujourd'hui, de mon sac de cours à ma tenue de rentrée (préparée minutieusement depuis plus d'une semaine...) en passant par mes tickets de bus. Non seulement j'en ai besoin pour aller au lycée, mais je m'en sers aussi pour me rendre au club.
Impatiente, je me lève en prenant garde de ne pas réveiller toute la maisonnée avec le parquet grinçant. Je petit déjeune et je me prépare, puis je sors en souhaitant une bonne rentrée à mes deux petites sœurs. Pour la plus grande, Violette, c'est son entrée au collège, et elle est un peu anxieuse. Pour Marion, la rentrée est presque une formalité puisqu'elle passe en CM1.
Mes parents m'embrassent :
- J'espère que tu auras une bonne classe, ma chérie ! me souhaite ma mère. A ce soir, Antoinette !J'arrive devant les portes de mon lycée à 8h27, j'ai un peu traîné avec Jules en venant. Il habite à deux rues de chez moi et la première fois qu'on a été dans la même classe, on s'est rendu compte qu'on partait à peu près au même moment (c'est à dire entre pas très en avance et un peu en retard). Du coup maintenant, on fais les trajets ensemble, c'est plus sympa. Il est plutôt cool, Jules, on a fais pas mal de conneries ensemble et on se rend des petits services pour le boulot, mais ça s'arrête là. Il a son groupe d'amis et moi le mien, et on est trop différents pour que nos relations aillent plus loin.
Comme c'est le premier jour de l'année, on a le droit au topo du directeur qui dure bien une heure. Il est vraiment lourd, celui là ! En plus, il n'a aucune autorité, et certainement pas le charisme pour diriger un établissement comme le notre, qui compte plus de 2000 élèves.
Comme je suis arrivée pile a l'heure pour le début du discours, je n'ai pas pu revoir mes amis ... Alors, quand le directeur laisse la parole aux profs principaux pour qu'ils appellent leur classe, je croise les doigts pour tout : les amis, les profs, et l'empoi du temps.Forestier... Germain... Latour... Lavergne ! C'est moi. Cool, j'ai mes amis avec moi. Chloé, Jeanne, Vincent et Marius, les plus importants. Moins cool, ma prof principale est la prof la plus sadique de tout l'établissement. Évidemment, une prof de maths puisque j'ai choisi la série S. Pour vous donner une idée, elle a été interdite de corriger des examens parce qu'elle notait trop sévère... Reste à savoir pour l'emploi du temps. Je ne l'aurais que à la fin de la matinée de présentation, il ne me reste plus qu'à ronger mon frein.
***
Bon, ça y est. Le verdict est tombé, et j'aurais pu avoir pire. Je sors deux soirs par semaine à 16h donc c'est génial. En revanche, je sors à 18h le reste du temps, et j'ai cours le mercredi après midi. Heureusement, j'ai évité le pire parce que j'ai mon samedi matin de libre. Ça va être jouable de caser les entraînements là dedans.
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Le journal d'une rameuse
General FictionJe m'appelle Antoinette. Au lycée, j'ai tout ce qu'il faut pour être une fille ordinaire : un bon bulletin, une bande de pote, et un petit faible pour un sportif. Ni mes cheveux châtains ni mes yeux noirs me distinguent du reste de la masse d'élèves...