Je me rongeais pour toi, je me consumais pour toi, je m'arrachais l'intérieur pour toi, je rêvais de toi et mes entrailles gardaient le souvenir du rêve tout le jour durant et me le rappelaient en tambourinant dans mon ventre par à coups répétés. Au moins j'étais vivant.
Tes yeux et, juste en dessous, tes joues. Rebondies. Peau de pêche teintée de rose. Juste un baiser, une caresse des lèvres sur cette carnation parfaite, m'aurait suffi pour me figurer les prémisses d'un Paradis dantesque. À t'imaginer, j'imagine des anges... Et ils dansent dans le ciel au milieu de pluies de plumes et bruines de brumes... Ils valsent et tourbillonnent, légers, avec, pour les accompagner, des farandoles de carillons ; et la musique si légère et si lointaine, flotte toute légère, toute légère, comme des pétales envolés dans le vent...
Et ta bouche...
Un appel me sort de mes rêveries. Il fait mauvais être un obsédamoureux à notre époque. La mode est aux transports à grande vitesse et aux informations qui pleuvent. Sans doute dois-je vivre en décalé par rapport à mon temps... Sur cet autre plan de l'irréalité.
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Laine bleue vanille jaune
Random"Si j'avais pu si j'avais pu creuser ton corps avec mes mains si j'avais pu coincer ma langue dans tes plaies qui pleurent entrer mes pupilles dans tes iris et te découvrir de l'intérieur si j'avais pu..." Cette histoire est l'itinéraire d'un fou qu...