Chapitre 3.

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Une grande fille avec un carré plongeant noir se dirige vers moi. Ou plutôt vers le groupe, je n'en sais rien.

--Alors tu es la nouvelle qui partage ma chambre! S'écrie-t-elle avec un large sourire.

--Apparamment.  Lui repondis-je.

Elle sourit de plus belle. Elle me fait signe de la suivre, ce que je fais. Je n'ai rien à faire avec des gosses. Le garçon de 15 ans avait l'air sympathique, je ne dis pas le contraire mais je ne suis pas assez sociale pour lui faire la conversation. 

En la voyant de dos, je peux apercevoir son tatouage sur tout son dos. C'est assez.. audacieux. C'est une sorte de gros loup noir. C'est jolis mais je n'oserai jamais me faire un tatouage aussi gros.

Nous arrivons devant une table avec deux jeunes. Il y a un garçon beaucoup plus âgé que moi avec déjà de la barbe. Il porte un débardeur blanc sale qui n'a pas été lavé depuis longtemps à mon avis. Ses bras sont extrêmement musclés. Comment fait-il pour entretenir sa condition physique dans cet endroit? Il a un tatouage sur ses deux bras. Plusieurs dessins s'y trouvent et je peine à savoir à quoi cela ressemble réellement.

A côté de l'homme se trouve une fille de mon âge.  Elle a les cheveux blond très long. Elle porte un percing au bout de la langue que j'ai pu remarquer quand elle m'a lancé un chaste "salut". Elle en porte un également au dessus du sourcis et un sur le nez.

Ils sont assez différent de moi. Je ne sais pas si je vais trouver quoi leur dire. En fait, le groupe de jeune me convenait. Je n'ai rien contre les percing ainsi que les tatouages, j'ai également un percing en haut de mon oreille et j'aimerai avoir un tatouage. Je me rappelle les longues discussions à ce propos que j'avais avec ma maman. Elle était d'accord mais je devais attendre d'avoir mes 17 ans. Je vais bientôt les avoir et pourtant, je ne compte pas m'en faire un. Ce n'est pas l'envie qui manque mais plutôt l'argent. Et puis, les tatoueurs étaient souvent jeunes, ils ont du arrêter avec l'arrivée. Juste la mention de l'arrivée me donne envie de vomir. Si je pouvais, avec toute la haine qui rage en moi, je les tuerais un par un.  Beaucoup me diront "la haine ce n'est pas bon". Et j'aurai envie de leur répondre que d'avoir tuer mes parents ainsi que la plupart de mes amis et personnes de ma famille, j'ai le droit de les détester du plus fort que je le puisse. Ce n'est même pas comme si ils avaient fait l'effort qu'on les aime.  Non, ils ont tout gâcher dans notre vie. Amitié, famille, avenir et rêves.  La seule chose qu'ils n'auront jamais est notre espoir. Personne ne pourra nous enlever cet espoir.  Cet espoir d'avoir un jour la vie meilleure. Jamais.

Quand j'étais plus jeune, je rêvais d'avoir un enfant un jour et de me marier. Maintenant, je prie pour ne jamais avoir de rapports avec un garçon pour ne jamais risqué d'avoir un bébé. Je ne veux pas lui faire vivre cet enfer. Je préfère même renoncer à un de mes rêves,  être mère.

Dans une autre vie, je me vois mère d'une petite fille et d'un petit garçon. Un des deux ressemblera plus au père et l'autre, plus à moi, la mère. Marié à un homme d'une bonne situation, vivre dans une maison décorée à ma façon et conduire une voiture pour amener mes enfants dans leur école privée que j'aurai choisit avec mon mari. Tout cela aurait pu m'arriver un jour. C'est pour ça, aussi, que je les déteste.

La fille qui est venue en quelque sorte me chercher s'appelle Sarah. Elle s'est présentée brièvement mais assez pour que j'en tire les informations nécessaires. Elle a un an de plus que moi mais elle a l'air beaucoup plus vieille. Son air stricte lui donne cinq ans de plus. Elle est habillé qu'en noir et son maquillage sur ses paupières est également noir. Je ne savais pas qu'on avait le droit de se maquiller, je n'ai pas pensé à en prendre. Ça aurait pu me donner une meilleure mine, mais je m'en fou. Je n'ai pas besoin de plaire. Justement, moins je me ferais remarquer, plus je serai bien.

Décadente Où les histoires vivent. Découvrez maintenant