Décadente

Chapitre 5.

Je me réveille en sursaut. Quelqu'un tambourine sur la porte. Sarah se réveille d'un coup aussi. Nous nous regardons, toujours endormie.

--Réveillez vous! Aujourd'hui sortie.

Les pas qui étaient devant notre porte se dirige vers la porte voisine. Une sortie se déroule aujourd'hui, je me demande bien ce que c'est.

Je me rallonge sur le lit le temps de faire l'état des lieux.

--C'est quoi la sortie? Demandais-je à ma voisine de lit.

--J'en sais rien. Nous le saurons tous en même temps dans la salle.

--D'habitude, elles sont chouettes?

--Ça dépend.  Nous avons déjà du rendre visite dans une maison de repos, ou dû faire l'intérieur d'une maison. La meilleure que nous avons fait était dans une piscine. Ils avaient loué une piscine pour que nous puissions nager. Mais ce n'était pas relaxant, on devait faire des longueurs et ce n'est arrivé qu'une seule fois. Me confie-t-elle.

Je reste allonger sur mon lit jusqu'à ce qu'elle me dit de me dépêcher.

--Nous sommes obligés de faire la sortie? Demandais-je avec un air fenéant.

--Oui, nous sommes obligés. Fit-elle déçue.

Je souffle désespérément.

Nous rentrons dans la salle où nous aurons les informations. Un garde se tient au milieu de la pièce debout sur une table. La foule se trouve autour de l'homme. Les plus petits ont réussis à se mettre devant pour mieux voir, même si nous devons juste écouter.

--Un bus viendra chercher les plus âgé d'entre vous dans trois heures. Vous n'avez bien, évidemment, pas le choix. Ceux ou celles qui essayeront d'y échapper, seront punis.
Rendez vous devant votre chambre dans trois heures. Finit-il par dire.

Les plus jeunes râlent et nous entendons des soufflements et des injures. Le garde pointe son fusil sur la foule qui râle. Ceux-ci se taisent directement. Ils râlent mais je serai bien heureuse d'être à leur place. J'imagine que je suis dans les plus vieux.

--Super! Pour un an, nous n'aurions pas du y aller. T'imagine? me dit-elle en tapant mon épaule pour montrer son incroyable joie.

Ça confirme que je suis de la partie, je vais devoir y aller.

--Il n'a même pas dit en quoi ça consistait. Remarquais-je.

--Tu as raison. C'est assez étrange car d'habitude nous sommes au courant. Répond-t-elle en fronçant les sourcis.

La foule de jeune s'est dissipée. Ils ont rejoint leur activités. Une horloge est à notre disposition et je peux voir qu'il est déjà onze heure. Nous avons bien dormit avec Sarah. La sortie est donc à 14h. Que faire pour passer le temps jusque là? 

Sarah me prend le bras et me tire vers la même table que la vieille. La jeune blonde, Callie et l'homme, John y sont déjà assis. Callie a l'air très fatiguée. Nous sommes peut être les seules à avoir pu dormir.

Assise à leur table, mon intention ne se porte pas sur leur conversation mais sur les gens autour. Une fille est assise à terre avec un livre, elle a l'air très intéressée par ce qu'elle lit. Deux jeunes s'embrassent mais un garde les a aperçus et les oblige d'arrêter.  Je regarde encore quelques personnes jusqu'à ce que Sarah me sort de mes pensées.

--June? M'appela-t-elle.

--Oui, oui. Repondis-je.

--Tu n'étais pas avec nous.

--En effet, désolé.

--Je voulais savoir si tu avais encore des proches?

L'image de mon frère et ma soeur me vient en tête.

--J'ai un petit frère et une soeur. Pourquoi?

--C'est horrible! Où son-ils? Pas tout seul livré à eux même? S'écrie Callie.

Je ris nerveusement. Comment peut-elle croire cela? Jamais je ne les laisserai seuls. Déjà sans moi, alors complètement seuls?

--Non! Ils sont avec des amis.

--Quel genre d'amis?

--Que veux-tu savoir?

--Un homme?

--Oui, il y a Caleb et sa soeur.

--Caleb?

--Oui c'est son prénom.

--Il est comment?

Le visage de Caleb, sa douceur et sa gentillesse me reviennent en mémoire.

--Très gentil.

--Gentil c'est tout? Sarah me fait un clin d'oeil.

--C'est ce que disent les filles des mecs qu'elles mettent dans leurs zones appelée "amis". Marmona John dans sa

--Non il est beau. Dis je dans un sourire. 

--J'ai hâte de le rencontrer. Souris aussi Callie.

--Callie c'est sûrement son copain! Laisse lui.

--Oh non ce n'est pas mon copain. Riais-je.

--Alors je le veux! Crie Callie.

De toute façon, nous n'allons pas partir d'ici. Et si un jour ça m'arrive, si un jour je peux partir de cet endroit, je ne crois pas que ce sera avec eux.