Épilogue

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Etsi contemplait la désolation qui l'entourait. Il n'y avait rien autour d'elle. Rien. Ou alors rien de visible... La brume épaisse l'empêchait de voir à plus d'une dizaine de mètres mais c'était suffisant pour distinguer en entiers les contours de la plateforme écrasé au sol au centre de laquelle elle se tenait à genoux, encore sonnée par le choc. Au delà juste quelques rares herbes rases et des pierres pas plus hautes que son genou. C'est alors qu'elle se demanda pourquoi. Pourquoi? À sa connaissance aucune plateforme n'était jamais tombée de cette façon. Elle se releva sans trop de difficultés et s'assura qu'elle n'était pas blessée. Elle se pencha vers son ombre qui, sous l'apparence d'un jeune chat d'une couleur gris foncé se frottait à ses jambes l'air inquiet. Elle le pris dans ses bras et le posa sur son épaule ou il adopta sa forme qu'il appréciait lorsqu'il se trouvait là: un petit dragon mauve grand comme la main d'Etsi. Il la regarda et poussa un petit grognement interrogateur en jouant avec une mèche claire, presque grise, de ses cheveux violets. Etsi le pris au creux de ses mains jointes:

" - Je ne sais pas Et'... Je pense qu'un des sustentateurs de la plateforme à explosé ce qui a du faire une réaction en chaîne et la plateforme et tombée."

"- Grhumpff?"

"- Et si tu me parlais plutôt ce serait plus simple!" Lui répondit-elle.

Une voix simple et exaspérée que l'on n'aurait su attribuer à aucun sexe ce fit entendre:

"- Tu sais bien que je n'aime pas ça! Il n'est pas normal qu'un ombre puisse parler autrement que par ondes mentales!"

"- Et alors il n'y a personne pour nous entendre et te surprendre!"

"- Et c'est justement ça qui m'inquiète Etsi!"

"- Non c'est normal: il n'y avait personne quand je suis arrivée pour mon entrainement quotidien... Comme tout les matins c'est moi qui ait ouvert la plateforme et il n'y avait personne." Lui répondit-elle songeuse.

"- Oui mais au sol... Il y a toujours le jŌm qui entretiennent les piliers non?"

"- Peut-être mais le pilier le plus près c'est Ōd et il n'est pas vraiment tout proche."

"- Tu as sans doute raison..."

Et' regarda autour de lui.

"- Si tu cherchais un peu d'équipement et quelques vivre? Mon instinct et les rumeurs que l'on raconte sur les territoires du Sol me disent qu'on risque d'en avoir besoin. Et puis tu dois trouver rapidement des capsules de fluide filtreur si tu veux survivre au vapeurs toxiques qu'on trouvent en quantité dans le coin!"

"- Et bien allons-y! Lui répondit-elle pleine d'entrain. Je pense qu'on peut au moins trouver une de ses combinaisons auto-régulatrices que les Maîtres ne veulent jamais que l'on touche par ici. Et quand au armes il y a ça qu'il faut!"

Déclara-t-elle en esquissant un geste vers le matériel d'entraînement. Presque professionnelle elle s'avança vers le support des arcs, en choisi un, le banda, en testa la souplesse de la corde et le reposa à sa place. Elle fit de même avec un autre, puis encore un, et elle continua jusqu'à trouver celui qui lui correspondait: un arc de taille moyenne, pas vraiment ouvragé mais beau par sa simplicité. Mais surtout il lui correspondait, était assez puissant par rapport a sa force et était assez petit pour ne pas la gêner si elle devait courir ou se battre en corps à corps. Elle le passa autour de ses épaules et se dirigea vers les lames. Elle avait l'habitude de se battre à la dague mais elle savait qu'une épée, même courte, pourrait lui être utile. Elle choisit donc une lame de taille moyenne comme son arc qu'elle sorti de son fourreau. Elle attaqua dans le vide, se fendit comme pour esquiver un coup invisible, se retourna et attaqua d'estoc un ennemi imaginaire qui serait certainement mort sur le coup. Satisfaite elle remis la lame au fourreau qu'elle attacha à sa ceinture. Il ne lui restait qu'à trouver un bouclier efficace. Elle traversa la plateforme détruite en grimpant au dessus des débris pour atteindre le chevalet où reposaient une dizaine de bouclier ainsi que.... Surprise, elle s'approcha de l'objet qui l'intriguait et qu'elle n'avait jamais vu auparavant. Un des maîtres avit dû le placer là la veille au soir. C'était une simple chaine argenté support d'un pendentif sur lequel figurait un jeune dragon taillé dans une petite pierre mauve qui entourait de sa queue un chaton de couleur gris foncé lui même surmonté d'un rapace bleu intense sortant d'un oeuf de la même couleur tacheté de gris. Elle observa longtemps interloqué le pendentif qui prenait la moitié de la paume de sa main. Les trois animaux représentés correspondaient au trois forme de son ombres. Aucun doute: les Maîtres avaient conçu ce bouclier pour elle et pour personne d'autre. Son ombre posa son museau sur le pendentif et à sa grande surprise le pendentif se déplia et, par un mécanisme complexe, pris la forme d'un bouclier argenté qui s'adaptait parfaitement à son bras. Dessus figuraient les trois mêmes animaux mais sous une forme adulte. Ravie elle incita son ombres à appuyer à nouveau son museau sur le bouclier qui redevint un pendentif quelle passa autour de son cou. Elle continua alors ses recherches en passant sous une partie de la plateforme qui se trouvait à moitié en l'air appuyé sur un rocher. Comme prévu elle y trouva un compartiment dans lequel elle découvrit sans surprise plusieurs combinaisons noires de différentes tailles. Ces fameuses combinaisons que les Maîtres refusaient toujours de sortir lors des entraînements. Etsi choisit celle qui s'approchait au plus de sa taille et l'enfila. Elle s'adaptait parfaitement. Mais la tenue vira au blanc en peu de temps. Etsi se rappela alors ce que lui avait dit un jour un Maître: les tenues s'adaptent selon l'environnement et changent de couleurs par rapport au changement nécessaire. Accompagnants la tenue, Etsi trouva un de ces flingue de petite taille que les soldats appelaient des silencieux. Une personne du peuple comme elle aurait plutôt dit un fourbe ou un lâche... Un objet qui sans son et sans lumière, bref sans prévenir, provoquait par contact ou proximité un évanouissement immédiat chez n'importe quel être vivant. Etsi y avait déjà eu le droit une fois alors qu'un soldat s'était trompé de personne et elle n'en gardait pas un bon souvenir. Elle le rangea néanmoins dans le sac à dos qui se fixait à la tenue. Elle y ajouta toute les capsules de fluide qu'elle trouva avec les tenues, soit onze au total. Elle en absorba une immédiatement puis remonta ensuite sur le dessus de la plateforme à la recherche d'oquy, le pain de soldats, qui d'une seule bouché pouvait rassasier un homme adulte. Elle en trouva cinq ce qui suffisait largement. Elle parvient également à mettre la main sur une gourde de trois litres accompagnée de pastille de chlore qui lui permettrait de purifier l'eau quelle trouverait dans la nature. Elle s'assura d'avoir assez de flèche pour son arc, vérifia que le fourreau de son épée tenait en place sur sa ceinture et porta sa main à la dague qui ne la quittais jamais depuis sa toute petite enfance et qui était placé dans un fourreau discret caché dans son dos. Cette dague si précieuse qui valait à ses yeux presque plus que sa vie. Etsi se tourna vers Et' qui se promenait sous la forme d'un rapace bleu voletant proche d'un rocher:

"- Et bien je crois qu'on a tout ce qu'il nous faut. Allons-y!"

Et, Et' perché sur son épaule, elle s'enfonça dans la brume.

Les Sans-OmbresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant