Renaissance d'une Légende Première Partie

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          J'émergeais doucement de mon inconscience, je clignais des yeux fébrilement, la première chose qui me vint à l'esprit fut : douleur! Elle lui transperçait le ventre sans répit, lui coupant le souffle et ne me laissant pas le loisir de penser à autre chose. Tout était flou autour de moi, je voyais de la lumière et de simples ombres. Les souvenirs revenaient à moi progressivement : la demande en mariage de Danaël, l'arrivé du dieu déchu, le début du combat, la réincarnation d'Anathos en mon fiance, son épée qui fonçait vers moi, puis ... Le trou noir !

Ma vue commençait à se faire plus précise quand une voix suraiguës parvint à mes oreilles :

-Elle se réveille ! Elle se réveille ! Princesse, princesse Jadina ! Comment vous sentez-vous ?

Une violente migraine me prit dès qu'elle eu ouvert la bouche et j'aurais été tenté de me boucher les oreilles si j'en avais eu la force. Pour le moment je ne désirais qu'une chose : qu'on me laisse tranquille pour pouvoir rassembler mes idées que j'avais bien du mal à rassembler. Tout semblait flou dans mon esprit, mon intelligence semblait être rester avec mes compagnons. J'ouvris la bouche pour murmurer :

-Où sont mes compagnons ?

Les infirmières autour de moi me regardèrent avec de grands yeux étonnés, je déglutis péniblement et poursuivis toujours dans un murmure :

-Où sont les Légendaires ?

Je savais qu'une mauvaise nouvelle allait suivre, la dernière chose que j'avais vu avant de perdre connaissance était un dieu déchu se réincarnant en notre leader. Elles se regardèrent entre elles, paniquées.

Heureusement pour elles, la porte s'ouvrit en fracas et le professeur Vangelis fit son entrer. Il s'agenouilla à côté de mon lit et tout en vérifiant que tout allait bien, il me demanda d'une voix douce :

-Jadina ! Comment te sens-tu ?

Une fois de plus, j'ignorais les questions, désirant une réponse avant tout :

-Où sont les Légendaires ?

Il posa sur moi des yeux gris infiniment triste et là je sus que sa réponse n'allait pas me plaire. Il soupira, je m'enquis alors, le ventre serré :

-Dis-moi qu'ils ne sont pas mort ...

-Ils sont encore en vie ! S'exclama Vangelis en levant les yeux vers moi

J'attendis, pendue à ses lèvres, persuadée qu'il allait poursuivre, mais il ne le fit pas, son regard fuyais toujours le mien. Je le pressa :

-Dis quelque chose ! Qu'es-ce que tu essaies de me cacher ?

Ma main se resserra sur mon ventre, à l'endroit de ma blessure. J'étais à bout de nerf : ma blessure me faisait souffrir le martyr, ma tête menaçais d'exploser à tout moment, je n'avais aucune nouvelles de mes compagnons qui pourraient très bien être morts à l'heure qui l'est et si c'est le cas, plus personne ne pourra arrêter ce dieu qui à prit le corps de notre leader.

-Jadina, tu encore très faible, je ne pense pas que tu sois prête à supporter autant de chose ...

J'inspirai profondément, m'intimant l'ordre de ne pas hurler ma rage, bien que je sache que je n'en étais pas capable dans mon état, puis je dis d'une voix plus forte :

-Dis-moi comment ils vont !?

-Très bien ! Je vais te le raconter comme la criminelle Ténébris nous la raconter à tous : après s'être attaqué à toi, ce dieu s'en est prit au jaguarian avec son épée, tout son torse à été entaillé, puis il a crevé les yeux à l'elfe élémentaire, Shimy. Puis, il a coupé le bras au colosse de Razzia ! Débita Vangelis calmement

J'avalai péniblement ma salive, je demandai d'une voix chevrotante :

-Où sont-ils maintenant ?

-L'elfe est à Koléana, le colosse à Rymar avec la criminelle j'imagine et quant au jaguarian, ils l'ont emmener dans les montagnes de Lovina, je ne sais à quel endroit.

Je fermai péniblement les yeux, parfois l'ignorance était bien plus douce que la vérité ... Des larmes coulaient le longs de mes joues et je sanglotais profondément quand je demandai :

-Et Anathos ?

-Il a déjà détruit une dizaine de villes, faisant des centaines de victimes avec les Infernos, ces démons qu'il a crée à partir de votre sang !

De gros sanglots secouaient ma poitrine, rendant la douleur de ma blessure encore plus insupportable, mais je n'y faisais plus attention, celle qui ravageait mon cœur était bien plus forte. J'avais l'impression d'être au fond du gouffre, que rien ne pourrait être pire, que tout s'effondrait autour de moi. J'avais tout perdus, je me surpris à vouloir en finir, à mes yeux j'étais déjà morte de toute manière, je n'étais plus qu'une coquille vide, de toute émotions, de toute forme de vie. Je voulais rejoindre celui que je croyais disparu à jamais, détruit par ce dieu maudit, le rejoindre !

-Princesse ?

La voix du professeur résonna dans mon esprit comme sortit de nul par, comme si je l'avais inventer pour me prouver que je n'étais pas devenu folle de désespoir, ou même morte, qui sais, au point où j'en étais ..

-Je le tuerai !

Renaissance d'une Légende -[Les Légendaires]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant