Renaissance d'une Légende deuxième partie

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Quelques semaines étaient passés depuis que j'avais repris connaissance, ma blessure commençait à se refermer mais mon moral restait au plus bas. Les infirmières tentaient de me parler mais leurs paroles rassurantes ne m'atteignaient pas, pire, dès qu'elles ouvraient la bouche je les remettais en place. J'avais bien conscience d'être insupportable, mais je m'en fichais pas mal, je souffrais tellement que plus rien d'autre m'importais. Pas même la souffrance des autres. Le professeur Vangelis venait régulièrement me voir, pour surveiller ma blessure mais aussi vérifié mon état mentale, au plus mal. Je n'étais pas mon supportable avec lui, j'étais même parfois pire. J'avais oublié toute politesse, mon vouvoiement était oublié depuis bien longtemps comme les paroles obligatoire à mon rang.

En faite, je voyais à peine les jours passés, j'étais dans une sorte de demi-conscience. Je me réveillai, la journée passait puis je me rendormais, je ne pouvais même plus dire combien de temps exactement cela faisait que j'étais dans cette chambre. Les seuls choses qui me traversais l'esprit, c'était que je devais trouver un moyen de vaincre Anathos, c'était aussi la seule chose qui m'intéressait. Je devais devenir plus forte, remplacer le pouvoir de mon bâton-aigle. Ainsi, une idée commençait à germer dans mon esprit, je devais aller dans les mines d'Orchidia, pour me procurer le jade le plus pure !

A partir de cette instant, la vie commençait à reprendre possession de mon être, j'avais un nouvel objectif à atteindre, je voulais me venger par tous les moyens, j'étais aveuglée par la rage et la vengeance! En l'espace de quelques semaines j'étais devenue un être complètement différent, je n'étais plus la même Jadina, elle était morte en même temps que l'âme de Danaël ! J

Je me remettais à marcher avec le même objectif en tête comme une chanson ou une motivation : Vaincre Anathos ! Vaincre Anathos !

J'avais perdu beaucoup de poids et de grosses cernes violettes soulignaient mon regard émeraudes et Vangelis ne cessait de me le répéter. Je ne réagissais plus, j'avais l'esprit ailleurs avec LUI, peut-être ... J'organisais tout mon expédition à la minute prêt, je comptais les jours qui me séparais à ce moment tant attendu. Je ne pensais même pas à l'échec, sois je trouvais ce que je voulais, sois je mourrais, je ne voyais aucune autre option !

Le jour J arriva ! Je quittai ma chambre sans aucun regard en arrière, mon sac était déjà prêt depuis la veille, avec une couverture, des vivres, des gourdes, une corde et des lampes. Rien de plus et rien de moins, je n'étais plus une princesse, j'étais juste une âme agitée cherchant un moyen de se venger, elle et ses compagnons. Je traversais le château sous les regards étonnés des infirmières et serviteurs, j'ignorai les murmures et chuchotement que ma présence attisait en pensant à mon objectif. Du château jusque dans les mines d'Orchidia les mêmes commentaires me suivaient : Regardez !C'est la princesse Jadina, que fait-elle hors de sa chambre ?

Dans les mines, les mineurs faisaient preuve de beaucoup moins de tact, certains me lançaient :

-Hé ! Qu'est-ce que vous faites là, c'est pas un endroit pour vous, princesse !

-Ne descendez pas plus bas, l'accès est interdit au visiteur ! Vous pourriez vous tuez !

Je sourirai malgré moi, quels imbéciles, s'ils croient pouvoir m'empêcher d'aller plus loin, ils se trompent lourdement. Je continuai à avancer malgré leurs avertissement et bientôt je me retrouvai seule avec moi-même. Le sol devenait de plus en plus étroit et j'avais de plus en plus de mal à avancer mais je continuai, inlassablement.

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Des jours et des jours étaient passés depuis mon départ, mon épuisement se faisait de plus en plus sentir et je commençai à manquer sérieusement de vivre. J'avais les mains en sang, brûlées par la corde que je devais constamment utiliser quand je ne pouvais plus avancer. J'avais complètement perdu la notion du temps, je ne savais pas depuis combien de jours j'étais dans ces mines : quelques semaines, des mois ? Je ne saurai le dire ! Mon corps était couvert de coupures et d'hématomes de toutes sortes, provoqués par d'innombrables chutes sur ces petits chemins que personne ne devaient avoir visité depuis des centaines d'années voir des millénaires.

Je ne savais même pas si j'approchai du but ou non, mon existence toute entière se résumait à cet interminable chemin sinueux et irrégulier. Ma vie n'était plus qu'un long tunnel sans fin vide de sens et de sentiments ...

La faim me tenaillait le ventre plus que tous les jours précédent ce matin-là, mes pieds meurtris me faisait avancer mécaniquement, comme un réflexe. J'utilisai, une fois encore, la même corde usée pour pouvoir descendre toujours plus bas. Le frottement me brûlait les mains, mais je m'efforçai de l'ignorer. Mon regard se porta sous moi, des pics mortelles me menaçaient de leurs pointes aiguisés, qui en auraient fait frémir plus d'un, mais pas moi. Je crois qu'à cet instant, je n'avais plus peur de rien, même pas de la mort, j'en avais peut-être même envie qui c'est ? L'instant d'après, je chutai !

Je ne saurais dire si c'est la corde, usée qui avait lâchée ou mes mains endolories. Je voyais juste les pics se rapprocher inexorablement de moi. Mon corps buttait contre les parois, brisant mes os et coupant profondément ma peau. La douleur était intolérable, je me demandai comment quelque chose d'aussi atroce pouvait être permis ! J'étais comme une poupée de chiffon, ballotter contre les parois de ces mines. Des larmes coulaient sur mes joues amaigris tandis que j' hurlai à pleins poumons sachant pourtant que personne ne pourrait m'entendre. J'allai mourir, je le savais, j'avais échouer ! La douleur augmenta encore si cela était possible, et puis, soudain, tout devint noir !

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