Le Miroir du Risèd

Première partie

Seul le bruissement de feuilles qu'on tourne se faisait entendre. L'horloge murale indiquait sept heures passées d'une vingtaine de minutes. La nuit était tombée, des flocons recouvraient les rues d'un fin manteau blanc. Des milliers de lumières illuminaient les vitrines des magasins, déjà fermés en ce soir de décembre. Une seule boutique, dont l'inscription sur la vitrine disait : Weasley, Farces pour sorciers facétieux, semblait encore animé.

Un homme était assis à son bureau dans l'arrière-boutique et finissait de boucler les comptes de cette fin d'année. Il finit de dicter les derniers chiffres à sa plume à papote, poussa un énorme soupir et se passa la main dans ses cheveux roux, ce qui eut pour effet de les ébouriffer encore plus. Alors que le silence dominait depuis bientôt plusieurs heures, il fut soudainement coupé par une voix grave annonçant qu'il était temps de fermer jusqu'à l'année prochaine. Le propriétaire sortit sa montre magique et y jeta un coup d'œil. Il lui restait suffisamment de temps pour faire un détour avant de rentrer chez lui. Il enfila son manteau et sortit du magasin. La lumière s'éteignit d'elle-même tandis que la guirlande installée derrière la vitrine continuait sa danse lumineuse.

Le silence était maître depuis des heures lorsqu'il fut rompu soudainement par un énorme bruit. Alors que plusieurs secondes auparavant aucune personne ne se trouvait sur la route, une silhouette était désormais debout à l'entrée du village. Elle marcha en direction de la place centrale, ses bruits de pas étouffés par la neige qui avait recommencé à tomber. Après quelques minutes de marche, la silhouette tourna à gauche et entra dans un cimetière qui semblait aussi vieux que le monde lui-même : Godric's Hollow. Il se fraya un chemin parmi les tombes et s'arrêta devant une pierre faite d'un granite rouge écarlate qui semblait briller dans l'obscurité. Un fin rayon de lune éclairait les quelques inscriptions gravées en lettres d'or

Fred Weasley

Frère et fils

Méfaits accomplis

Son jumeau s'agenouilla devant la sépulture, des larmes coulant le long de ses joues. Vingt ans. Vingt ans que Fred Weasley était mort. Vingt ans qu'une famille entière tentait de se reconstruire. Vingt ans que la joie de vivre avait quitté George Weasley. Car si vous lui demandiez de créer un Patronus, aucun animal ne sortirait plus de la baguette du jumeau survivant. Se souvenait-il lui même de la forme que jadis prenait ce sortilège ?

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Voici la première partie de ma nouvelle ! J'espère qu'elle vous plait. :)

Deuxième partie sera publiée dans la semaine du 29 août !

Alex