Trafic

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Je l'observais du coin de l'oeil, cette grande asperge allais être une proie plus facile que prévu, me dis-je.

Assis à une table je contemplais mon carnet ouvert devant moi. J'avais pu recréer son emploi du temps facilement et selon les informations que j'avais pu récolter sur lui, il s'appelais Park Chanyeol, vivait seul, n'était pas très populaire, ce qui nous faciliter bien la tâche, il avait quelque amis, mais on va dire que c'était plus des simples connaissances que des amis mais il en avait un, un peu plus pot de colle que les autres du nom de Byun Baekhyun, cette pensée me fit grincer des dents. Celui-là aller nous poser des problèmes si il interférai dans notre plan et je me chargerai personnellement de le supprimer s'il le fallait. Tuer ne me faisait pas vraiment plaisir mais en cas de force j'en étais très bien capable. C'est sur cette pensée que je me levais pour quitter cet endroit puant la bonne humeur, principalement dû à l'asperge.

Arrivée chez moi, dans une modeste maison éloignée du centre-ville, enfin modeste selon moi, pour les gens du peuple ça s'apparenterais plus à une villa d'un riche homme d'affaires, dans un sens j'en étais un aussi mais un homme d'affaires plutôt particulier. Je pénétrais donc le hall d'entrée de ma maison et presque immédiatement des domestiques vinrent à ma rencontre pour me débarrasser de mon manteau. Cela fait, je me dirigeais vers l'immense salle qui faisait office de salon. Et dans un des fauteuils j'eus la surprise d'y trouver mon patron. Celui-ci affichais un visage irrité, je me demandais ce qui avait bien pu l'énerver. Je m'apprêtais à le lui demander en m'approchant de lui quand je fus coupé par la gifle qu'il m'avait infligé.

Un sourire s'afficha sur mon visage alors que j'avais le visage toujours tourné sur le côté tandis que le sien était toujours déformé par la colère. Depuis le temps que je travaillais pour lui je n'étais plus vraiment surpris de ses sautes d'humeur. Il pouvait passer de quelqu'un de très amical et accueillant, à quelqu'un d'agressif et violent. Venant de sa part on pouvez s'attendre à tout.

" Espèce de petit con, où est ce que t'étais encore passé !? " me cracha-t-il.

Mon sourire s'agrandit suite à ces mots. Je le reconnaissait bien là, monsieur l'assassin était de retour.  

" Et bien, disons que je prenais un peu de bon temps en ville... " dis-je sur un ton désinvolte pour le provoquer.

Il fit claquer sa langue contre son palais et me regarda d'un mauvais oeil en me contournant pour se saisir de sa veste et l'enfiler. Il releva son regard dans ma direction et me fit signe de le suivre ce que je fis. Il quitta la villa et se dirigea vers ma voiture de fonction que je déverrouillais automatiquement. Il prit place derrière le volant, tandis que je fis de même en prenant le siège passager. Le voyage commença silencieusement, la voiture roulait à une vitesse affolante. Il était encore légèrement irrité, je le sentais à sa manière de conduire et à s'accrocher au volant.

Après avoir grillé je ne sais combien de feux rouges - j'avais arrêté de compter après le cinquième - la voiture s'arrêta devant un bâtiment aux allures de maison hantée que l'on voyait dans les films d'horreurs. On descendit tous les deux du véhicule et se dirigèrent vers l'arrière du bâtiment, devant celle-ci, mon patron sorti un trousseau de clés et ouvrit la grande porte blindée qui donnée sur un long couloir lugubre. Je passai devant et mon patron me suivi en refermant la porte qui grinçait horriblement. Je longeai le couloir où toutes sortes de lamentations se faisaient entendre à travers les barreaux des cellules. Je passai devant sans une fois dévier mon regard vers celles-ci, le regard impassible et s'en était de même pour la personne qui me suivait. J'arrivai, alors au bout du couloir où autre porte me fit face, moins imposante que la première. Je toquai alors sur celle-ci et un " entrez " me répondit. J'ouvris la porte et passai d'abord ma tête par l'entrebâillement de la porte suivi du reste de mon corps, poussé par la personne derrière moi, beaucoup trop impatiente. Je faillis m'éclater la tête au sol mais me rattrapé au bureau de mon collègue qui pianotait sur son ordinateur.

" Salut Suho, qu'est-ce qui t'amène ici ? " me dit Sehun tout en ayant le regard rivé sur sur son écran. Il le détourna tout de même pour faire une courbette au patron.
" Oh pour rien, je me faisais juste chier dans mon palace et je me suis dis que je pourrai venir te tenir compagnie " articulai-je sur un ton désinvolte. Suite à cette phrase je reçu une tape sur la tête qui me fis ricaner tandis que mon patron se tournai vers Sehun pour lui demande si il y avait eu de récentes demandes d'achats. Aussitôt dit, aussitôt fait, Sehun se mit à farfouillé dans son ordinateur et à imprimé le dossier du client potentiel et de la marchandise.

Pendant que Sehun s'affairai, les nouveaux venus en profitèrent pour s'asseoir sur le grand canapé qui se trouvé dans le bureau. Malgré l'extérieur complètement délabré, l'intérieur en était tout le contraire, à l'exception des cellules. La salle, très design, comportait un immense bureau en bois clair où s'entassaient des centaines de feuilles, en face de celui-ci un salon avait été aménagé avec deux grands canapés noirs en cuir l'un en face de l'autre séparé par une table basse en verre. Derrière le bureau se trouvé deux portes, de chaque côté de la pièce. Celle de gauche donné sur la salle des archives où était, soigneusement rangés, tous les dossiers des anciens clients, les informations concernant les transactions effectuées et la marchandise. L'autre donné sur une salle de bain, elle aussi très moderne, aux tons sombres. Elle comportait une grande baignoire à l'ancienne ainsi qu'une grande vasque au-dessus duquel se trouvé un grand miroir.

Soudain la voix monotone de Sehun troubla le silence de la pièce nous faisant nous relever pour s'approcher de la pile de paperasse qu'il nous tendait. Il s'en saisit, le feuilleta rapidement et après un hochement de tête vers Sehun pour le remercier, s'en alla. Je le suivi alors au pas de course pour le rattraper tandis qu'il atteignait déjà la porte blindée.

Une fois à l'extérieur, l'air frais pouvait enfin envahir mes poumons, une seconde de plus dans cette endroit et mon repas aurai fait connaissance avec le sol à cause de la puanteur qui régnait dans le couloir. Après avoir  respirer un bon coup, je me décidai à rejoindre la voiture dans laquelle se trouvait déjà mon patron. A peine la portière fermée, la voiture démarra au quart de tour et s'engagea sur la route pour s'enfoncer dans la nuit.

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The Man Who Walk The Night [EXO]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant