Un tour de manège?

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Aodh


Bon sang ce qu'elle peut être énervante avec sa musique dès huit heures trente le matin. Après plus d'un an à m'être lever à sept heures tous les jours, j'ai envie de dormir un peu plus tard qu'habituellement. Mais avec elle c'est vraiment peine perdue, elle est à peine revenue de l'école, qu'elle allume la chaine hifi et met la musique à fond.


C'est pour ça que je me suis énervé tout à l'heure ; ça fait une semaine que je ne peux pas dormir après huit heures, aujourd'hui j'en ai eu marre, alors j'ai gueulé. Quand je suis retourné dans ma chambre, la musique a baissé et je me suis recouché.


En fin d'après-midi, j'ai eu envie de faire chanter ma guitare et un peu ma voix aussi. Ça fait si longtemps que je n'ai pas joué que j'ai peur de ne plus connaître certains accords. Je choisis une vieille berceuse irlandaise que me chantait ma mère lorsque j'étais petit.


Un raclement de gorge me fait sursauter et me retourner, Prune est là, sur le pas de la porte tenant une pile de linge dans ses bras. Depuis combien de temps elle était là ?


« Ça t'arrive de frapper ? j'attaque sur la défensive.

_Je l'ai fait, elle parle doucement comme si j'étais un putain d'attardé, mais tu n'as pas répondu. Je suis désolée de t'avoir déranger.

_Me parle pas comme si j'étais un abruti fini ! je la pousse violemment hors de ma chambre et claque la porte. »

Je ne la revois pas de l'après-midi et c'est tant mieux

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Je ne la revois pas de l'après-midi et c'est tant mieux. J'ai fermé ma porte à clef et personne d'autre n'ai venu me déranger. Je me doute que j'y suis allé un peu fort, mais personne n'entre dans ma chambre, c'est mon espace.


C'est vers vingt heures que quelqu'un, sûrement mon frère, tambourine à ma porte. Il a vraiment l'air furieux lorsque je lui ouvre, il me fait un sermon sur mon attitude de l'après-midi avec Prune et sur le fait que je n'ai pas à la traiter comme ça.


C'est pourquoi cinq minutes plus tard je me retrouve comme un con devant sa porte, Caleb m'ayant ordonné d'aller m'excuser. Je frappe à deux reprises sur le bois blanc, mais comme elle ne répond pas, je retourne dans ma chambre.


« Aodh ? sa voix est plus forte que tout à l'heure. Qu'est-ce que tu veux ? elle doit sortir de la douche, ses cheveux gouttent encore sur son tee-shirt qui laissent apparaître la rondeur de ses seins tendus vers moi. - Calme tes ardeurs Greaslish -

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