Sang Noir (PNL)

Dodici

Pars loin, jamais tu réussiras à m'oublier.
En Amérique ou en Russie, je serais toujours dans tes pensées.

Giulia

📞 Samy - Putain on s'fait grave chier à la tess.
Moi - Ça c'est parce que j'suis plus là. (je rigole)
Samy - Ouais, j'kiffais trop t'embêter moi, c'est plus rigolo maintenant sah.
Moi - Je passerais plus tard t'inquiètes.
Samy - Quand ?
Moi - Je sais pas Samy, je rentre mardi prochain si tout a été fait normalement.
Samy - Et tu reviens ici ?
Moi - Non juste de passage, j'ai un appart sur Paris, les Tarterêts c'pas ma vie Samsam. 📞

Je l'entends soupirer au téléphone, mais j'ai pas vraiment tord, je ne vis pas avec ma mère et mon frère, j'ai mon indépendance.

📞 Samy - Prends au moins un appart plus près Giulia ! On se verrait plus souvent.
Moi - Hm... Sinon mon frère fait pas trop de conneries ?
Samy - Changes pas de sujet Giu'... Non ça va c'est la routine comme d'hab.
Moi - Veilles sur ma famille Samy s'il te plait. Je dois partir, désolée, je te rappelle plus tard.
Samy - Salam... 📞

Je raccroche. Je suis en retard pour rejoindre l'équipe au restaurant. J'ai pas dormit beaucoup cette nuit. Ça fait 1 jours que je suis arrivée en Espagne et j'ai l'impression d'être méga dépaysée. Pourtant j'adore ce pays, j'adore y aller mais là c'est pas pareil. Il y a ma vice patronne, et d'autre gens qui m'accompagne toujours en voyage, genre le photographe, la maquilleuse et un gars que je ne connais même pas mais qui me colle aux baskets depuis qu'on a atterrit, une sorte de garde du corps. C'est très pesant, j'ai aucun moments pour moi et pourtant Mia, celle qui est avec moi pour représenter la marque ici s'éclate à merveille. Moi je n'y suis qu'à moitié mais j'ai pas envie que le travail soit gâché juste parce que j'ai pas trop le moral.

Tarik

Je passe devant Samy, encore scotché à son téléphone depuis des jours. Il appelle je sais pas qui mais c'qui me dérange c'est qu'il ne nous aide pas à mettre les bagages dans les voitures ce clochard. Il est appuyé contre le mur du hall et je distingue la voix d'une racli. Je me pose dans les escaliers sans qu'il me voit et écoute. "Tu reviens quand ?", "Prends un appart pas loin", "On se fait grave chier ici sans toi" il parle a qui lui ? D'un coup il raccroche et je me dépêche de me relever pour faire croire que je venais seulement d'arriver.

Samy - (il me regarde de travers) Fais pas genre, je sais que t'as écouté. C'était Giulia.

Giulia ? Il fout quoi au tel avec elle c'te pd !

Moi - (genre de rien) Ah ok, c'est bien.
Samy - Elle sait pas qu'on part, t'inquiètes pas.
Moi - M'en fou au pire.
Samy - Fermes-là c'est toi qui a voulut partir plus tôt alors me dis pas que c'est pas pour elle.

J'hausse les épaules et passe devant lui pour mettre la dernière valise dans la voiture. Bizarrement elle me manque un peu cette folle. Je déteste savoir qu'elle est dans un autre pays toute seule, c'est pas comme si elle était sur Paname, là je pourrais la surveiller mais en ce moment non.

Nabil est pas vraiment content de partir plus tôt que prévu mais j'en ai rien à foutre, il faut que je saches où est la ritale sans perdre de temps. Samy nous rejoins peu de temps après avec Karim et S-Pion, nous prenons la première voiture et dans l'autre voiture Pénika, Nasser, Casper, Kame et Mess démarrent avec les autres. C'est partit pour un très long voyage vers Alicante.

...

Il est onze heures du soir quand on est bien posé dans la villa. Tout le monde est crevé, mais moi j'ai pas vraiment sommeil. Je pense et re-pense à pleins de trucs. Samy tapote sa main sur mon épaule et est le dernier à aller se coucher. Je me retrouve seul dans le salon avec mes pensées. Je décide d'aller m'assoir au bord de la piscine, un joint à la main. La lune est la seule lumière qui m'éclaire. Une latte et j'essaye d'oublier son beau boule qui me hante depuis qu'elle est arrivée à la tess. Et Nabil qui était sur elle... Putain mais heureusement qu'il ne l'est plus sinon j'l'aurais défoncé, refré ou pas.