Chapitre 1

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C'est le grand jour, je me lève, éteins mon réveil, m'étire comme un chat, enfile mes petites pantoufles pikachu et descends les escaliers sur les fesses comme à mon habitude. Je me relève avec peine et laisse échapper un soupir, le premier de la journée.

Je me dirige vers la cuisine et me prépare un petit chocolat chaud, mon péché mignon dans lequel je trempe une tartine de nutella. Je remonte dans ma chambre après avoir salué mes parents et prends une petite douche. Je
m'habille de mon pull gris préféré et d'un slim de couleur noir. J'enfile mes converses et attache ma belle chevelure argenté. Et oui, mes cheveux sont la seule chose que j'aime chez moi, faut avouer qu'ils sont plutôt beaux. Je prends mes valises et descends attendre papa
et maman devant la voiture.

**

Me voilà à présent dans la voiture. Je regarde le paysage défiler à toute vitesse les écouteurs dans les oreilles, une musique d'un de mes groupes préféré, The Kooks à fond dans les oreilles. Petit à petit, je commence à somnoler, bercer par les balancement de la voiture, m'imaginant ma futur vie dans cet internat. Je
ne lutte pas contre le sommeil.
Ma tête se vide, mes paupières se ferment.

La douleur me lacère la tête. Je ne sais pas ce qui s'est passé. Je suis seulement allongée dans un lit dans une pièce qui ressemble fort à une chambre d'hôpital sauf qu'il y a des dizaines d'autres lits à côté du mien. Il y a
d'autres personnes dans ces lits, tous dans un sale état. Mon père se tient là, à côté de moi, en pleurs. Il me regarde avec tendresse mais avec un air de tristesse, avec quelque chose que je n'avais jamais vu dans ses yeux auparavant. Il a l'air navré, oui, c'est le mot, il est navré.

-Elle n'a pas survécu.

Mais de quoi parle-t-il ? Les questions se bousculent dans ma tête. Qui n'a pas survécu ? Pourquoi ai-je si mal aux bras ? Il remarque mon air étonné. Il baisse seulement les yeux et dit de manière presque imperceptible :

-Je n'ai pas réussi à la sauver.

Je me réveille en sursaut. La voiture est arrêtée et il fait presque nuit. Papa et maman ne sont pas dans la voiture, ce qui est plutôt étrange. Soudain, quelqu'un toc à la vitre ce qui me fait sursauter. Ce sont eux. Ma mère et son sourire légendaire et mon père et son air d'enfant qui vient de faire une bêtise. Je leur souris à mon tour et sors de la voiture.

-On est arrivé !

-C'est ici ? Mais il n'y a rien ?...

-En fait, il faut traverser le bois, dit papa.

-Tu te rappels chéri ?

J'ai cru comprendre que cette académie existe depuis des siècles et que c'est ici que papa et maman se sont rencontrés. Il paraît que ça a été le coup de foudre immédiat. Personnellement, je ne crois pas tellement au
coup de foudre. Je hausse les épaules et récupère les valises que mon père a sorti de la voiture quelques minutes plus tôt.

-Laisse, je vais les prendre. C'est plutôt compliqué de
s'y rendre alors avec des valises...

-D'accord.

Je regarde autour de moi, il y a juste un petit chemin de terre puis en face, un bois qui à première vu à l'air immense. Maman pousse le portail tandis que papa attrape mes trois petites valises.

**

Il est environ une heure du matin quand nous arrivons devant une sorte de château, enfin, pas exactement, c'est trop grand pour être un château. Il est de couleur blanche et ocre. Je reste abasourdie par l'immensité de ces lieux, émerveillée comme l'est une petite fille lorsqu'elle reçoit sa poupée tant espérée. Je lève aussitôt la tête et commence à compter les étages, un, deux, trois et quatre. Il y a donc quatre étages. Le deuxième est en faite une sorte de couloir ouvert et sur le toit, on peut apercevoir quelques morceaux de bâtiments sortir de ci- de là. Devant nous se trouve une
cinquantaine de marches faites de marbre. On se croirait dans un conte merveilleux avec la petite princesse qui vit dans un somptueux palais aux milles et un enchantements. Soudain, maman me sort de mes pensées me faisant signe de la suivre. Derrière moi,
papa n'a pas l'air fatigué du trajet de plus qu'il portait mes trois valises qui ne sont pas légères en plus de ça.

Je le regarde et lui souris, sourire qu'il me rend aussitôt.Nous montons ces marches les une après les autres et arrivons devant une porte en bois bien plus haute que la normale. Celle-ci s'ouvre automatiquement. Devant l'ouverture se tient une vielle femme au manteau rose
et à côté d'elle un homme d'âge moyen. L'intérieur de la demeure est encore plus majestueux que l'extérieure du bâtiment. Lustres et grands escaliers, une odeur de fleurs sauvages flotte dans l'air. Ce n'est pas désagréable mais je pense qu'ils auraient pu s'en passer.

-Bienvenue à l'académie Bloodst. Tu dois être Eden Karas je suppose ?

-Mmm... Oui. C'est ça.

-Et vous, vous devez être ses parents, Angèle et Adrien Karas ?

-Tout à fait.

-Vous avez fait bon voyage ?

-Oui, plutôt agréable. Répond sèchement papa.

Elle ignore la réponse de celui-ci et se tourne vers l'homme à lunette se tenant à ses côtés.

-Mr. York voulez-vous bien emmener cette jeune fille à sa chambre s'il-vous plaît ? On se verra demain mademoiselle Karas.

-D'accord

J'embrasse mes parents, salue la vielle dame et suis monsieur York, peinant à traîner mes valises derrière. Nous montons un étage, puis deux, puis trois. Il s'arrête à une porte, me tends la clé et m'indique que ça sera désormais ma chambre et que je devrais la partager avec une autre fille qui arrivera d'ici une semaine. En réalité, je suis arrivée une semaine avant la
rentrée pour « m'adapter à mon nouvel environnement et préparer ma rentrée à l'avance. »

Je soupire une nouvelle fois et ouvre la porte qui n'était pas fermée à clé. J'allume la lumière. Je reste sous le choc. Mes yeux brillent. Ce n'est pas une chambre ça, c'est un appartement ! Une pièce spacieuse où se trouve au milieu, deux canapés et accrochée au mur une télévision. Je tire mes valises et pénètre à l'intérieur. Je fais le tour de cette « chambre » et découvre en même temps qu'il y a une salle de bain avec deux lavabos, une douche et une baignoire. Bien sûr , il y a des toilettes et une chambre où il y a deux lits à deux places et de

grands placards. J'en choisis un et range mes affaires. Je décide également d'aller prendre une douche histoire de me rafraîchir un peu et de me mettre en pyjama. Je m'allonge ensuite dans ce lit qui me tend les bras et m'endors en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire.

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⏰ Last updated: Aug 21, 2016 ⏰

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Maladroit comme l'amourWhere stories live. Discover now