Chapitre 3 : Avertissement.

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Après le dîner, qu'il avait passé en compagnie des domestiques, Laërte retourna dans sa chambre en sautillant. Décidément, il appréciait ce manoir et ses habitants ! Il avait vraiment passé un bon moment. Cela le changeait de la fréquentation des cadavres dont s'occupait son père !

Il sortit de son sac une longue chemise qui lui servait de pyjama, et se déshabilla en esquissant quelques pas de danse. Il était concentrés sur sa performance lorsqu'on toqua.

  - Un instant !

Il enfila rapidement la chemise et s'avança vers la porte en fermant les boutons de son haut. Quand il ouvrit la porte, Sebastian, qui se tenait devant lui, le dévisagea des pieds à la tête. Il du être surprit de le voir ainsi, uniquement vêtu d'un haut noir, le haut du torse découvert,de petites tresses dans les cheveux. Le garçon sourit, et croisa les bras en s'appuyant au montant de la porte.

  - Ah, bg. Que me vaut se plaisir ?

Le démon soupira, agacé.

  - Veuillez ne pas m'appelez ainsi, s'il-vous-plait. J'ai un nom, je vous signale.

  - Hum ... Sebastian, c'est très beau, mais bg, ça te correspond plus !

Le majordome leva les yeux au ciel, sous le regard amusé du jeune homme. Ce dernier alla s'asseoir sur son lit, exhibant sans aucune pudeur ses jambes fines.

  - Je peux t'aider ? L'interrogea-t-il en mordillant son pouce.

L'homme s'avança un peu, le visage neutre.

  - J'aimerais que vous ne parliez à personne de ce que vous avez vu.

  - Ce que j'ai vu ? Répéta-t-il naïvement.

Il pencha la tête sur le côté, pour se donner un air angélique.

  - Je ne vois pas de quoi vous parlez, monsieur le bg.

  - Je parle de moi et du jeune maître lorsque nous nous sommes embrassés, s'impatienta le domestique.

  - Ah, ça ! Vous former un couple terriblement mignon, vous savez ?

  - Ce n'est pas de cela qu'il est question.

Le démon s'approcha,tandis que ses yeux viraient au rouge.

  - J'apprécierais que vous gardiez le silence. Vous voyez ... Il serait gênant que cette nouvelle se répande.

Laërte ouvrit la bouche pour répondre, lorsque des coups se firent entendre à la vitre. Surprit, il se tourna, pour découvrir un garçon de son âge, accroupit sur le rebord de la fenêtre. Sans aucune gêne, il ouvrit la croisée, et sauta à l'intérieur.

C'était un shinigami. Sebastian l'avait repéré depuis quelques heures, déjà. Il traînait près du manoir. Pourtant, il ne semblait pas vouloir causer de problèmes. Il n'était pas là pour son travail, et ne semblait pas avoir sa faux.

Le jeune homme s'avança vers les deux garçons. Il avait des cheveux roux qui lui arrivaient en haut de la nuque, et des yeux verts-jaunes cachés derrière d'épaisses lunettes à montants noirs. Sa bouche, fine, était pincée, donnait un air sévère à son visage pourtant doux. Il portait un costume noir simple, avec une cravate verte. Ses mains étaient enfuient dans ses poches.

En le reconnaissant, le fils du croque-mort sourit. Le démon soupira. Évidemment, cen'était pas son maitre qui l'intéressait, mais son confrère.

  - Je vous dérange ? Demanda avec un faux calme le roux.

  - J'allais partir. Ne dérangez pas le comte.

Sebastian ne perdit pas de temps et tourna les talons, s'aventurant vers la sortie. Mais cela ne l'empêcha pas de s'arrêter lorsque l'immaculé le héla.

  - Bg ? Je ne dirais rien, tu peux me faire confiance.

Le majordome sortit en cachant un sourire.

Le nouveau venu s'avança vers l'entrée, et ferma énergétiquement la porte. Il se tourna vers le lit, et fixa froidement son compagnon, les bras croisés.

  - Bg ?

Laërte se leva en souriant, dévisageant sans gêne celui qui lui faisait face.

  - Ah, Aaron ... Tu ne changeras donc jamais ? Ce n'est qu'un surnom.

D'une démarche féline, il vint s'asseoir devant le miroir de sa coiffeuse et commença à retirer ses tresses.

Son ami soupira, incapable de lui en vouloir plus longtemps. Il le connaissait bien, il savait que s'il draguait c'était d'abord pour s'amuser, mais aussi pour se rassurer. Il avait une peur bleue de finir comme son père, seul et oublié de tous, abandonné parmi les cadavres. De plus, il savait pertinemment qu'il ne faisait que parler, qu'il n'avait même jamais embrassé l'une des nombreuses personnes à qui il faisait la cours, alors il lui pardonnait toujours.

Le jeune rouquin s'approcha en souriant et aida son ami à se décoiffer, avant d'aller s'installer confortablement dans le lit, adossé à l'appuie-tête. Il regarda l'immaculé se donner un coup de brosse en sifflotant gaiement.

Un fois qu'il eut finit, Laërte se leva, et vint s'allonger sur le ventre, face à son compagnon. Il leva les jambes, les agitant tranquillement tout en jouant à enrouler ses mèches désormais bouclées autour de ses doigts.

  - Tu es magnifique, comme ça, l'informa le bigleux en se penchant vers l'autre shinigami.

Et ils s'embrassèrent passionnément. L'immaculé sourit, et croisa ses bras sur le torse de son amant, posant délicatement sa joue dessus. L'autre caressa sa longue chevelure en l'admirant.

  - Tu vas rester longtemps avec moi ? Demanda le fils du fossoyeur.

  - Je ne sais pas, ça dépend de ce que va dire le big boss.

Son ami ne put s'empêcherde ricaner.

  - Willy ? C'est une drôle d'idée qu'ils ont eu de te choisir comme son apprenti.

  - Je suppose qu'il avait fâché la direction quand ils ont décidés.

Ils rirent, tandis que Laërte enlevait délicatement les lunettes de son compagnon.

Black Butler, le fils d'Undertaker.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant